Contacts extra-terrestre dans le Poitou : Episode 2

(la suite)





 (retour Episode 1) 
  • Santé- longévité 
 
Bien qu'ils essaient de parvenir à connaître la totalité de l'information initiale pour pouvoir peut-être la manipuler, les extraterrestres savent qu'ils n'échapperont sans doute pas à la fin du Cosmos. En attendant, ils vivent très très longtemps. Ils sont partis de leur planète il y a des milliers d'années si l'on raisonne en temps terrestre, et depuis, aucun n'est mort, dit le cerveau central. Un point noir, pourtant : il est arrivé, rarement, mais il est arrivé que des navettes ne soient jamais rentrées au vaisseau. Il n'y a aucune explication pour le moment. Ils sont donc, à l'intérieur de leurs vaisseaux, toujours le même nombre. Combien sont-ils ? Des milliers, des millions ? Impossible de savoir. Comment font-ils pour ne pas vieillir, ni eux, ni les Terriens "prisonniers consentants"? Il en est de même pour les autres entités conscientes venant d'autres planètes, habitants d'autres vaisseaux.


Tous les habitants des vaisseaux bénéficient de la même longévité, même si certains ont besoin de respirer, soit d'autre chose pour vivre. Ceux qui parmi les Terriens sont là depuis des milliers d'années finissent par acquérir des changements. Ils mutent de leur vivant. Certains organes s'atrophient puis disparaissent. Il n'y a jamais de décès ni chez les extraterrestres ni chez les Terriens, et c'est la principale raison pour laquelle aucun de ces derniers ne veut retourner sur Terre. Dans le vaisseau il y a la même gravité que sur Terre. Peut-être le vaisseau tourne-t-il sur lui-même. On ne peut aller dans les locaux des extraterrestres, mais on peut les voir et ils se déplacent comme nous sans flotter. J'ai déjà eu l'occasion de te dire que les extraterrestres ne s'alimentent pas, ne dorment jamais, ne respirent pas et ne se reproduisent pas non plus. Leur aliment, c'est l'énergie. En permanence ils reçoivent l'énergie nécessaire. Pour eux comme pour nous, les corps sont analysés en permanence sans que le sujet ne s'en rende compte, et les besoins sont satisfaits aussitôt. Pour nous les Terriens nous nous alimentons normalement, mais nous bénéficions aussi d'un complément d'énergie.


Aucune maladie ne peut se déclarer sans qu'en amont un manque ne soit satisfait à temps. Neurones ou toutes autres cellules sont réparés ou changés à temps, ce qui supprime le vieillissement. Les extraterrestres peuvent tout faire, même changer un cerveau et y injecter la mémoire ancienne.

 Concernant la mémoire, il semble qu'il y ait une limite à son contenu. En effet, il arrive que le cerveau central indique à certains sujets qu'ils doivent "déposer" provisoirement leurs souvenirs les plus anciens dans le cerveau central. A tout moment, s'ils en éprouvent le besoin, ils peuvent y avoir accès par le cerveau central. Mais tout le monde aussi, car dans les vaisseaux tout est commun, les renseignements aussi. Voilà ce que je peux te dire au sujet de la santé. Encore un mot pour finir, lorsqu'une navette va sur la Terre, en général à bord il y a d'anciens Terriens, principalement pour des raisons physiologiques comme la respiration par exemple.

  • En mission sur Terre

Dans le vaisseau, j'étudiais toujours beaucoup. C'était un vrai plaisir. Par curiosité je voulais tout savoir. Grâce aux émissions radio de la Terre, je savais un peu ce qui s'y passait, mais j'étais de moins en moins intéressé. J'assimilais doucement les Durant l'année terrestre 1931, par le mur d'énergie, un extraterrestre m'a demandé si j'acceptais de revenir sur Terre pour un peu de temps, le vaisseau manquait de correspondants sur cette planète. J'étais assez fier d'être digne de cette mission, tout en sachant bien que ma désignation était la plus rationnelle, car je connaissais encore bien la vie sur Terre et n'étais pas connu, sauf de mon ancien entourage familial. J'ai donc accepté, spécifiant seulement que je ne voulais pas partir trop longtemps et risquer d'y mourir. On m'a donc ré inculqué le patois que je commençais sérieusement à oublier. C'est ainsi que peu après, je me suis retrouvé en compagnie de deux autres Terriens et d'un extraterrestre dans le même type de navette que lors de mon enlèvement. L'extraterrestre avait un local séparé, toujours à cause de l'air dont nous, nous avions besoin. Le processus fut le même qu'à mon départ de la Terre. Réduction instantanée de l'engin, "gélatine" partout à l'intérieur, traversée du mur d'énergie extérieur du vaisseau et léger endormisse ment. À l'approche de la Terre, fonte de la "gélatine" et posé dans un pré entouré d'arbres. Curiosité pour moi, mais finalement peu

d'émotion. J'avais déjà beaucoup changé et avais tout à fait l'impression d'être en voyage dans un pays étranger. Comme convenu, un homme m'attendait avec une valise. J'ai traversé la paroi de la navette et il m'a remis aussitôt des vêtements, car j'étais nu. Pendant que je m'habillais, dans un éclair de toutes les couleurs, la navette s'est rétrécie et est repartie en silence à grande vitesse. Je ne pouvais la suivre des yeux, elle était bien trop petite. Je sais, mon cher R., on dirait l'histoire de Cendrillon, mais c'est comme ça. Ce monsieur très sympathique m'a remis ce qui était prévu.


Une carte marquée de l'emplacement de l'atterrissage et les dates et heures des prochains contacts avec lui, toujours la veille de l'arrivée d'une navette. En gros tous les trois mois. La date d'arrivée d'une navette servant de contact de rattrapage en cas de problème. L'endroit prévu était celui où nous étions, un lieu-dit Le Planty près d'un village appelé Buxerolles dans le Poitou. Dans la valise se trouvait un gros tas de billets de banque, pour me permettre de vivre. Il prit note de mon adresse chez mes parents, puis m'a remis une feuille de papier concernant ma mission.


C'était facile. Essentiellement, il s'agissait d'acheter des livres de mathématique et de physique les plus récents possible, et de ramasser des échantillons de plantes diverses. Cela, étant fils de paysans, je connaissais bien. Pour les livres de sciences, j'étais moins connaisseur, mais je ferais de mon mieux. Après une poignée de main, nous nous sommes séparés et j'ai pris le train à Poitiers pour rentrer chez mes parents dans les environs de Lusignan. C'est ainsi qu'un matin, je suis arrivé à la ferme des parents, valise à la main. Quelle "engueulade" ! Mais enfin ils étaient bien contents. Les récriminations concernaient surtout le fait que les vaches étaient rentrées toutes seules à la ferme, ce qui aurait pu causer des accidents ou des dégâts dans les champs des voisins.


Après des commentaires acerbes concernant ces jeunes de maintenant dont on ne sait plus ce qu'ils ont dans la tête... etc., tout est rentré dans l'ordre d'autant plus facilement que j'avais bien précisé que j'avais toujours travaillé de fermes en fermes et avais donc un pécule. Après avoir acheté, pour le prouver, du tissu noir pour les jupons de ma mère et une montre pour le gousset de mon père, plus personne ne parlait plus de ma disparition. Et puis je suis parti au service militaire et j'ai connu ta mère. En 1933 nous nous sommes mariés et tu es né l'année suivante. Ce mariage, je savais que ce n'était pas la chose à faire, mais je pensais pouvoir faire vivre une famille et continuer ma mission sans que mon correspondant le sache. Je m'étais attaché à ta mère et à toi, mais j'avais aussi l'intention de ne pas vivre une toute petite vie sur Terre. En fait, je pensais pouvoir vivre avec vous jusqu'à un âge avancé avant de regagner le vaisseau. Il fallait choisir entre une vie courte avec ta mère et toi ou vivre longtemps dans le vaisseau, ce qui était impossible. Je savais aussi que je n'étais pas à l'abri d'une imprudence et qu'il n'était pas rationnel de dévoiler aux Terriens l'existence des extraterrestres. En 1934, nous sommes partis vivre à Poitiers.


A ta mère, j'ai raconté que mes parents m'ayant remis un pécule, nous pouvions louer un logement et m'acheter une petite moto. Ensuite, j'ai été embauché comme manoeuvre dans le bâtiment. Comme les ouvriers logeaient sur place, près des chantiers répartis dans tout le Poitou, et que les manoeuvres n'étaient pas utiles tous les jours, j'avais suffisamment de liberté pour remplir ma mission, surtout avec la moto. Je pouvais aller dans les champs ramasser des échantillons de cultures nouvelles, par exemple. L'achat des livres était un peu plus difficile pour moi, car malgré une petite formation sur les sciences sur Terre, je n'y connaissais pas grand chose. Je fouinais chez les libraires, mais mes habits d'ouvrier me rendaient un peu suspect. Pour éviter cela, il m'est même arrivé de voler des livres à la bourse du travail de Poitiers qui avait une bibliothèque très fournie en livres de science, mais n'était que très peu fréquentée par les ouvriers. En fait, j'y étais toujours seul. Je donnais toujours chaque mois à ta mère un peu plus d'argent que la moyenne des autres ouvriers, ce que j'expliquais par les heures supplémentaires. Mon argent se trouvait dans la valise

fermée à clé, sur l'armoire. Elle était sensée contenir mes souvenirs d'enfance et le soi-disant pécule de mes parents. Je savais que ta mère n'oserait jamais l'ouvrir, et encore moins demander à la mienne combien elle m'avait donné. Ce qui m'arrangeait bien aussi, c'est que ta mère disait toujours qu'il ne fallait pas toucher à cet argent, mais le garder, car on ne savait pas ce que l'avenir nous réservait. En effet, tout le monde pressentait la guerre. Pour ce qui me concerne, je ne savais pas vraiment si mon contact me donnerait encore de l'argent. Ma moto ayant rendu l'âme, je me suis acheté une mobylette soidisant à crédit, ce qui inquiétait ta mère. Mes contacts avec le même monsieur avaient lieu sans problème. Je ne me perdais plus pour retrouver le pré la nuit. Nous fraternisions un peu plus à chaque visite. Je savais maintenant qu'il connaissait bien le vaisseau et qu'il venait de Belgique car en général ses contacts avec les divers correspondants comme moi avaient lieu en Belgique.


La plupart des atterrissages de navettes avaient lieu dans ce pays. C'était, semble-t-il, la plaque tournante des renseignements pour l'Europe. Je remettais ma collecte, prenais une nouvelle commande, et après une conversation de quelques instants, je repartais. Je n'ai jamais eu le courage d'informer mon correspondant de mon mariage et de ta naissance. Arrivé sur la route, il m'arrivait de regarder le ciel dans l'espoir d'apercevoir l'arrivée d'une navette au cas où elle arriverait la nuit même et non le lendemain comme prévu, mais je n'ai jamais rien vu. Et les choses ont continué comme cela jusqu'en 1942, et nous étions en pleine guerre. La France était coupée en deux. Le Poitou était en zone occupée, et se déplacer devenait dangereux. 


Mon contact avait encore plus de problèmes que moi pour se déplacer, et m'a averti qu'il était plus prudent pour nous de rentrer au vaisseau. Ce dernier allait s'approcher de la Terre pour récupérer en un seul voyage tous les correspondants avec une multitude de navettes. C'est à ce moment que je l'ai informé de ma situation, et que j'avais cherché à gagner du temps. Il m'a mis en garde gentiment, m'expliquant que ce n'était pas prudent pour moi de rester. En effet, je risquais de tomber malade et mourir sur Terre. Je pouvais aussi être imprudent et laisser entendre par inadvertance que j'étais en contact avec des êtres venus d'ailleurs. On n'aurait pas manqué de m'enfermer dans une maison de fous jusqu'à la fin de mes jours. On ne disait pas hôpital psychiatrique à l'époque. Dans ce cas, personne ne pourrait rien pour moi. Aucune navette ne pourrait me localiser. C'était le bon moment pour partir, disait-il, cela ne paraîtrait pas bizarre, car à cette époque beaucoup de gens disparaissaient, soit à cause des bombardements, soit étaient arrêtés par les Allemands. Après quelques allusions à ta mère concernant l'argent qu'elle pourrait prendre au cas où il m'arriverait malheur, j'ai pris ma décision et au rendez-vous suivant, j'ai informé mon correspondant que j'étais prêt à partir. Quelques jours après, nous partions. Cette fois, pas de gélatine, le vaisseau était tout près de la Terre et en quelques minutes nous étions à bord. J'étais content, mais j'avais le coeur gros.
  • Second séjour dans le vaisseau

    A bord du vaisseau, j'ai repris ma vie d'avant et au fil du temps, les événements de la Terre me concernaient de moins en moins. J'étudiais beaucoup pour comprendre moi aussi les secrets de l'univers. Un seul but pour tous : accéder à l'information initiale avant la fin du cycle et espérer acquérir ainsi l'immortalité. Mais avant de vraiment participer aux recherches, il me faudrait sûrement plusieurs centaines d'années terrestres pour assimiler les informations données, soit par les extraterrestres, soit par le cerveau central, soit aussi quelquefois par des survols en navette de planètes inconnues. C'est ainsi que je me souviens d'une planète, qui sans nul doute était habitée, le cerveau central qui recevait les analyses le confirmait. Pourtant, il n'y avait aucune trace au sol. Jamais n'a été détecté un être vivant en déplacement. Pouvait-il exister du vivant invisible ? Ce vivant vivait-il dans les profondeurs de la planète ? Au moment où j'écris, je suppose que cette planète est toujours à l'étude.

    A propos de voyages dans l'espace et avant qu'il ne soit trop tard, je vais essayer de te donner quelques explications sur ces voyages. Pour cela, il me faut parler du Cosmos. Pour les extraterrestres du vaisseau, les voyages dans le Cosmos ne dépendent ni de la vitesse de la lumière, ni de la gravité des corps célestes, ni du temps et ni de l'énergie utilisée pour pousser une fusée. L'univers est en expansion. De plus, cette expansion s'accélère continuellement. Il est donc illusoire de croire que l'on peut, avec une fusée quelle que soit sa puissance, rattraper un système qui s'éloigne et accélère à des vitesses qui peuvent être supérieures à la vitesse de la lumière dans un temps local.


    En effet, plus la "taille" d'un objet est importante, un système autour d'une étoile par exemple, plus son temps propre est lent. De même plus un objet est petit, plus son temps propre est rapide. En raison de cette constatation, les extraterrestres ont trouvé un moyen de voyager dans l'espace-temps. Ils se servent de l'infiniment petit. Il existe peut-être d'autres moyens. C'est pourquoi les extraterrestres ne veulent pas perturber la vie sur une planète habitée. Si relation il y a entre deux civilisations, la moins évoluée va copier celle de la plus en avance. De ce fait, elle ne se tourne pas vers des recherches originales. Même une civilisation moins avancée peut trouver une direction de recherche à laquelle les extraterrestres n'ont pas pensé. C'est difficile pour moi de t'expliquer ces choses, car les concepts scientifiques des extraterrestres et ceux de la Terre sont différents et les mots me manquent. Pour les extraterrestres, le Cosmos est comme un ballon qui non seulement grossit sans arrêt, mais ce grossissement s'accélère en permanence. A l'intérieur se trouve l'information initiale, pensent ils. Mais il y a une différence entre la représentation terrienne du Cosmos et celle des extraterrestres. 
Pour les Terriens, les galaxies, visibles ou non, c'est le Cosmos, dont le système solaire fait partie. Pour les extraterrestres c'est, si tu veux, comme la peau d'un ballon. Les galaxies sont sur la peau de ce ballon. Notre système solaire aussi bien entendu. Ces galaxies, avec de grandes distances entre elles, sont étagées au-dessus de l'intérieur du ballon. A l'intérieur du ballon, l'espace, le temps, les distances sont fluctuants. Pour aller d'un point à un autre sur la peau du cosmos, il faut passer par l'intérieur du ballon. Le moyen c'est l'infiniment petit qui seul peut réduire l'espace-temps. Imagine un objet de la taille d'une ville par exemple, dont on réduirait le volume en un point presque immatériel. La ville n'est plus ni visible ni détectable. Pourtant elle existe et possède encore un résidu de son propre espace-temps. Si un vaisseau ou une navette est réduit en un point immatériel, l'un ou l'autre peut traverser la peau du cosmos et voyager sur de grandes distances quasi instantanément et dans son propre espace-temps très court. C'est une sorte de compression d'énergie, si tu veux. J'espère avoir le temps d'y revenir et essayer de t'expliquer comment les extraterrestres procèdent, à la fin de cette lettre.
  • Fin de l'aventure ?

Dans le vaisseau, j'étudiais toujours beaucoup. C'était un vrai plaisir. Par curiosité je voulais tout savoir. Grâce aux émissions radio de la Terre, je savais un peu ce qui s'y passait, mais j'étais de moins en moins intéressé. J'assimilais concepts scientifiques des extraterrestres, tout en étudiant le néerlandais, avec la vague idée d'exécuter peut-être quelques missions de correspondant sur Terre.

Début 1945, les extraterrestres considérèrent que les conditions étaient favorables pour envoyer de nouveau des correspondants en Europe. Les envoyés passeraient inaperçus en raison des mouvements de population très importants. On me demanda si j'acceptais de retourner sur ma planète. Je ne m'y attendais pas, mais j'acceptai. Il me faudrait encore jouer mon rôle, et c'est au sein de ma famille que je serais le mieux intégré afin de ne pas attirer l'attention.


Toujours cette obsession de ne pas perturber les habitants de la Terre. Ce fut donc le retour à l'endroit habituel, mais ce n'était plus le même correspondant. Cette fois, il m'habilla d'un bleu de travail et d'une veste de soldat américain. J'avais aussi une petite valise avec beaucoup d'argent, des billets neufs, et dans les musettes, du linge et des journaux récents contenant des articles sur le retour des prisonniers et déportés. Mon correspondant m'a informé de la date du futur contact, et je suis arrivé la nuit suivante chez nous. Je pense que tu t'en souviens car il me semble que tu bavais d'admiration devant ma veste américaine.

L'argent posait un problème, pendant le trajet à pied de Buxerolles à Poitiers, j'ai eu le temps de trouver une explication. Après avoir confirmé à ta mère que les Allemands m'avaient arrêté en ville en 1942, puis envoyé le jour même en Allemagne travailler dans une usine de munitions, sans autre explication que celle donnée par eux, à savoir la nécessité de remplir un train en partance, personne n'a mis en doute mon histoire. Pour l'argent, j'ai raconté l'histoire suivante : au cours d'un bombardement, le groupe de Français de l'usine s'était réfugié dans une ancienne caserne de la ville, supposant que détruite, elle ne le serait pas de nouveau. Dans les gravats, nous avons trouvé un coffre éventré, bourré d'argent de tous les pays. Nous nous sommes partagé l'argent français et avons attendu l'arrivée des Américains. C'est passé comme une lettre à la poste. Par contre, un peu plus tard, la radio et les journaux annonçaient que les billets devaient être changés. Au-dessus d'une certaine somme, il faudrait en justifier l'origine. Cela, je ne l'avais pas prévu. Impossible de contacter mon correspondant avant la date prévue de l'échange. Au contact suivant, supposant que mon correspondant devait être au courant, j'ai apporté les anciens billets. Il avait en effet tout prévu. Nous avons brûlé les billets anciens dans le pré, et il m'a remis un autre paquet de billets nouveaux. À ta mère, j'ai dit que mon patron avait un moyen de les changer après la date obligatoire et qu'il avait pu me changer les miens. Ta mère semblait douter, mais n'a rien dit. Je me souviens aussi, mais je ne sais plus si c'est à la même époque, les journaux faisaient grand cas des explosions atomiques sur le Japon. Cela me semblait important d'en discuter avec mon correspondant. Les extraterrestres ne pouvaient qu'être au courant.


Mais je voulais savoir si je devais orienter mes recherches de livres scientifiques dans cette direction et ne voyais pas très bien comment faire à partir d'une petite ville française. J'ai donc abordé le sujet avec mon contact au rendez-vous suivant. À lire les journaux français, il me semblait que c'était une affaire très importante et dénotait une avancée considérable de la science sur Terre. Mais j'ai été surpris de sa réponse. Il m'a dit en résumé qu'il n'y avait pas de demandes particulières des extraterrestres à ce sujet. Pour eux, c'était l'aboutissement normal d'un certain programme de recherche propre aux Terriens. Ils n'en faisaient pas grand cas. Au pire, me disait mon correspondant, une certaine forme de civilisation pouvait disparaître, mais l'humanité ou la Terre, sûrement pas.


Notre point de contact devait être changé. En effet, le pré habituel était cerné de plus en plus par de nouvelles constructions. L'endroit ne permettait plus l'arrivée d'une navette en toute discrétion. Le prochain rendez-vous aurait lieu dans la région toulousaine (carte à l'appui). Pour les suivants, ce n'était pas encore fixé. La région toulousaine, c'était loin et ça ne m'arrangeait pas. Et puis nous étions maintenant en 1979, j'en avais un peu marre de cette vie sur Terre. À part mes missions, je n'avais pas grand chose à faire. Pour m'amuser j'apprenais un peu de swahili car j'avais souvenance que tu avais été en Afrique. (NOTE DE SON FILS : Il apprenait dans un livre je suppose.

Par ailleurs il devait faire allusion à mon séjour au Niger (1967) ou au TFAI (Territoire français des Afars et des Issas) entre 1969 et 1971, bien que dans ces deux pays on parle peu en swahili.) Et puis tu étais casé depuis longtemps et ta mère pourrait vivre avec le reste de l'argent. Je prenais de l'âge sur Terre. J'avais quelques petits ennuis de santé.

Bien que je savais qu'au vaisseau on me redonnerait une bonne santé et que je pourrais débarrasser ma mémoire des scories inutiles, il ne convenait pas que je traîne sur Terre trop longtemps. Bref, je devais fixer avec mon correspondant la date de mon retour définitif au vaisseau. Hélas, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. J'avais pris mon billet de train pour Toulouse depuis longtemps. Mais le jour du départ coïncidait avec un changement d'horaires. Si bien que j'ai raté le train. Arrivé à Toulouse, je suis allé dans un hôtel pour attendre le rattrapage, qui comme toujours était la nuit suivante du rendez vous. J'espérais même partir avec cette navette. Mais le soir-même, à l'hôtel, j'ai eu un malaise, début probable de la maladie mortelle dont je suis maintenant atteint. Je me suis réveillé à l'hôpital de Toulouse, bien après l'heure de la navette. Ce fut pour moi une catastrophe. De retour à Poitiers, je ne cessais de me torturer l'esprit pour trouver comment joindre mon correspondant dont je ne connaissais ni le nom ni l'adresse. Lui ne m'avait jamais demandé la mienne. Je n'avais rien dit à ta mère dans l'espoir que mes amis extraterrestres trouveraient le moyen de me localiser. Finalement j'ai pris la décision de te laisser une trace de mon histoire, sans te le dire cependant car j'espère toujours qu'ils viendront me tirer de là d'une manière ou d'une autre. Il me reste encore beaucoup de choses à te dire. J'en viendrai à bout "

La lettre de mon père s'arrête là. Il semble qu'il soit décédé avant de la finir.

  • En matière de conclusion provisoire

En 2003, pour des raisons d'âge, j'ai cessé toutes mes activités humanitaires. Mon épouse et moi sommes rentrés définitivement en France. J'ai appris à vivre normalement, sans penser perpétuellement à la lettre de mon père. Il n'empêche que j'attendais ce moment pour essayer d'élucider le mystère que cette lettre me posait. D'Afrique, ce n'était pas possible. La presse locale ne s'intéresse qu'à la politique, et elle n'a en brousse ni correspondants ni même de lecteurs. Même si quelqu'un avait vu un OVNI, il n'y aurait aucune chance que le fait fasse l'objet d'un article. En brousse, les visions bizarres, tout le monde en est persuadé, sont choses courantes et oeuvre de sorciers. La sorcellerie en Afrique est une chose reconnue comme réelle et n'étonne personne, sauf les blancs, mais on évite d'en parler devant eux par peur des moqueries.

Ce n'est donc qu'en fin 2003 et début 2004 que j'ai pu commencer à parler de cette lettre à plusieurs personnes. Mon but était de savoir comment on appréhendait le phénomène OVNI en France. Aux amis, j'ai montré les feuillets manuscrits de mon père. Ces derniers sont maintenant en très mauvais état, les ayant toujours gardé sur moi, mais enfin ils sont encore lisibles. En général, les amis proches m'ont dit que mon père avait voulu me faire un canular. C'est une objection valable, mais j'imagine mal un mourant écrire un canular à son fils. Après avoir tapé l'extrait du manuscrit pouvant intéresser d'autres que moi, j'en ai envoyé quelques exemplaires à différents magazines pour leur demander de bien vouloir le publier sous forme d'article. Le service était gratuit, mon but n'était, par ce moyen, que d'essayer d'entrer en contact avec des personnes mieux informées que moi. Aucun magazine ne l'a publié. Pour rédiger un livre, l'article me semblait trop court. Au bureau de tabac, le hasard voulut que mon attention soit attirée par quelques magazines parlant de Mars. Certains d'entre eux se référaient, concernant les OVNI, à une revue (Lumières dans la nuit) consacrée à divers phénomènes inexpliqués. Un de ces magazines a bien voulu me communiquer l'adresse de cette revue. Contacté, le directeur m'a adressé gentiment quelques exemplaires de sa revue afin que je me fasse une idée de son sérieux. A vrai dire, LDLN n'est pas une revue scientifique, mais une suite de témoignages venant de tous pays. Mais, bon point pour son directeur, si un témoignage lui semblait suspect, il l'écrivait nettement. Je suis donc allé le voir et nous avons convenu qu'il écrirait un article dans un de ses prochains numéros.
(NOTE : La revue 'Lumières dans la Nuit' l'a finalement publié dans son numéro de décembre 2004)

Mais surtout il m'a appris beaucoup de choses. Par exemple, j'ai découvert qu'il existait une littérature consacrée aux OVNI et qu'il existait beaucoup d'associations ufologiques.

Enfin, il m'a conseillé la lecture de trois ou quatre livres traitant de ce sujet. J'ai donc acheté et lu les livres en question et... suis resté sur ma faim. Comme sur LDLN, le contenu de ces livres n'est en général qu'une suite de témoignages difficilement vérifiables. À ce jour, m'a-t-il semblé, aucune preuve matérielle ne vient confirmer l'existence des OVNI. D'autres livres plus sérieux défendent la thèse d'un complot international pour étouffer ce genre d'affaires et discréditer les témoins décrivant l'atterrissage ou le passage d'un OVNI. À l'origine de ce complot, il y aurait les gouvernements, la presse et les scientifiques. Le but serait de ne pas affoler la population. Pourquoi pas ? Un de ces livres est très bien argumenté à partir de documents officiels américains dé classifiés. Il semble prouver cette thèse.


J'ai quand même de la peine à croire que les gouvernants arrivent à empêcher depuis si longtemps les médias de traiter ce genre de sujet, sauf sur le mode ironique. Si vraiment les gouvernants de tous pays arrivent à occulter ce genre d'information, ils prennent un gros risque. Que leur arrivera-t-il lorsque l'évidence sera là ? Il me paraît curieux qu'un ancien président américain par exemple, au courant de la présence sur Terre d'extraterrestres, n'écrive pas la vérité la retraite venue, ou de manière posthume. Pour les scientifiques, la loi du silence est possible. L'esprit de corps est fort, et remettre en question leur formation et leurs certitudes est impensable. Cependant, comme eux, je suis dubitatif à la lecture de certains témoignages relatant des faits insolites, comme l'atterrissage ou le passage d'un OVNI. Les renseignements ne sont pas très précis. Apparemment, les OVNI adorent la brume et la nuit et préfèrent les endroits exotiques, loin de tout. Les témoins sont souvent des gens peu éduqués ou des enfants. C'est dommage. Je rêve d'un OVNI qui se pose place de la Concorde à Paris et si possible de jour.

À ce jour, voici donc ce que je crois. Je n'en ai pas de preuves, mais je pense que les extraterrestres existent et qu'il n'est pas impossible qu'ils nous visitent. C'est ma conviction, tout simplement pour des raisons statistiques. Sur les milliards de milliards de planètes, il serait bien étonnant qu'aucune autre que la nôtre soit habitée. Je veux bien convenir cependant que si habitants il y a, ils ne sont pas tous forcément plus avancés scientifiquement que nous. Mais sur le nombre, d'autres doivent l'être. Nos scientifiques pensent que pour qu'il y ait de la vie il faut de l'eau, du gaz carbonique, que sais-je encore. Dans notre système solaire peut-être, mais qui peut prouver que sur d'autres systèmes il en soit de même ? C'est un postulat, rien de plus. Ils objectent aussi les distances. C'est vrai. Mais peut-être est-il possible de voyager dans le Cosmos autrement que les Terriens l'imaginent. 



  • Et puis j'ai reçu un coup de téléphone. 

C'était quelques jours après avoir vu le directeur de Lumières Dans La Nuit, bien que je n'y vois aucune relation de cause à effet. Peut-être était-ce la blague d'un plaisantin. En tout cas, ce coup de téléphone m'a paru curieux. Je vais essayer de me le remémorer le plus exactement possible pendant que la teneur en est fraîche dans ma mémoire, car il est évident que je n'ai pas un magnétophone en permanence à côté du téléphone. En voici la retranscription: - Bonjour, vous êtes Monsieur O. ? Sur ma réponse affirmative, mon interlocuteur continua : Excusez-moi de vous déranger. Mon nom ne vous dira rien, nous ne nous connaissons pas. Je voulais savoir si le prénom de votre père était bien G. ? - Oui effectivement, pourquoi, vous l'avez connu ? - OUI, très bien. Il y a longtemps que je cherche votre adresse.

- Cher Monsieur, vous ne risquiez pas de trouver mon adresse, j'habitais à l'étranger. Où diable avez-vous connu mon père et que puis-je pour vous ? - Voilà, c'est un peu particulier. Il paraît que vous détenez une lettre de votre père et que vous avez écrit à plusieurs magazines pour la publier, c'est exact ? - C'est exact. Je l'ai trouvé curieuse. Mais comment savez-vous cela, vous êtes dans l'édition ? - Non, pas du tout, mais on me l'a dit. Je voulais savoir si c'est exact. Voyez-vous, nous avons appris la mort de votre père avec beaucoup de retard. Nous ne savions pas ce qu'il était devenu et nous sommes étonnés que votre père ait écrit une lettre. Au nom de l'amitié que je lui portais, me serait-il possible de la lire, car ce que vous voulez publier n'est peut-être qu'un extrait. Je serais très heureux si, avec votre permission, je pouvais la lire en entier, chez vous par exemple si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Je peux me déplacer. - Vous n'êtes pas éditeur, dites-vous, je ne comprends pas très bien. En plus vous avez connu mon père. Vous êtes très vieux alors ? - Oui et non. Vous ne voyez pas qui je peux être ? SILENCE - Non. Attendez, ne seriez-vous pas vous aussi une sorte de correspondant comme écrivait mon père ? - Oui, c'est exact. LONG SILENCE - ALLÔ vous êtes toujours là ?

- Oui. Écoutez, je suis un peu stupéfait et j'ai de la peine à vous croire. - Oui c'est possible. Mais n'ayez pas peur. Je ne vous veux aucun mal. Je voudrais seulement que vous renonciez à publier cette lettre. Le mieux serait de la détruire en ma présence. Mais si vous le voulez, je peux vous l'acheter très cher. - Écoutez Monsieur, la question n'est pas là. C'est une lettre de mon père et j'aimerais savoir quoi en penser. La publier, c'est pour moi l'opportunité de contacter des gens qui pourraient peut-être m'éclairer sur les questions que je me pose. Vous comprenez ? - Oui je comprends. Mais pensez à plusieurs choses. D'abord, on ne vous croira pas. C'est la meilleure des solutions. Mais le contraire est possible. Vous risqueriez d'affoler des gens. Ce n'est pas rationnel, vous y pensez ? - Oui, c'est possible, mais peu probable. Je vais donc essayer de la publier. Autre chose. Vous êtes peut-être un plaisantin, bien qu'il me paraisse curieux que vous connaissiez l'existence de cette lettre. Je pense que vous travaillez pour un magazine. - Non, non. Mais nous sommes très bien renseignés. - Au cas où vous seriez ce que vous prétendez être, puis-je vous poser quelques questions ? Je n'ai rien préparé, votre coup de fil me surprend. - Oui, une ou deux questions, si vous voulez. - Si vraiment vous surveillez les Terriens, on est en droit de s'inquiéter, non ? - Mais non. Les civilisations avancées, comme vous dites, ne sont pas dangereuses. Nous surveillons notre environnement, c'est tout. - Vous n'avez pas d'armes ?

- Pas du tout. Nous pourrions pourtant par exemple créer des ouragans ou modifier votre climat, mais pour quoi faire ? - Ces cercles dans les champs, c'est quoi ? - Ça vous inquiète ? Il n'y a pas de quoi. D'abord ce n'est pas nous. Il s'agit d'autres civilisations qui envoient des sondes sur votre planète. Ils disent que les Terriens écoutent le Cosmos à la recherche d'autres civilisations. Nous leur avons expliqué que vous étiez plusieurs entités conscientes sur votre planète, dont les humains. Nous leur avons expliqué que les humains étaient sensibles à l'art et nous avons essayé de leur expliquer ce que c'était l'art. Alors pour vous faire comprendre qu'ils existent, certaines de leurs sondes impriment de l'art. Voilà tout.




Crop circle de 110 m de long x 76 m de large apparu le 15 août 2002 à Pitt, près de Winchester dans le Hampshire (Royaume Uni). Le visage alienigène rappelle étrangement la description des habitants du vaisseau présentée dans l·article d·O. R. Quant au cryptogramme figuré sur le disque, Linda Moulton Howe l·a décrypté (Cf. notre page L·avertissement de Winchester) et lui a attribué la signification suivante : ''Prenez garde au porteurs de faux cadeaux et aux promesses bafouées. Beaucoup de souffrance mais il est encore temps. Il y a du bon ici-bas. Nous nous opposerons à la tromperie.'', ce qui semble accréditer l·hypothèse de l·origine « hyper intelligente » de ce message.







- Merci du renseignement.

- Cher Monsieur, pensez à ce que je vous ai dit au sujet de la lettre de votre père. Ne perturbez pas vos semblables. Je reprendrai contact avec vous si vous le voulez bien, et peut-être pourrions nous nous voir. Merci de votre amabilité. - C'est ça. Au revoir, cher Monsieur. Ce coup de téléphone ne m'a pas fait avancer dans mes recherches. Cependant, la question est posée : nous surveille-t-on à ce point ? Y a-t-il vraiment consensus entre des gens qui savent et les autres pour cacher cette surveillance ? 


Diffusion originale : GREPI


 


NOTE DU GREPI : Sans rapport direct avec ce récit, dans une lettre en provenance de Belgique et adressée à Lumières Dans La Nuit, un "correspondant" anonyme, Terrien ordinaire, déclare être lui même une sorte de guide et de conseiller de certains "visiteurs". Il lui arrive de les accompagner dans leur engin, pour récolter des échantillons par exemple. Lors de rencontres fortuites avec des promeneurs, c'est lui, le guide terrien, qui explique la présence de l'engin par un exercice militaire pour rassurer et éloigner ces témoins indésirables. Lors de quelques rencontres rapprochées (RR3), des occupants d'OVNI parlant français avec un accent breton ou parisien ont été décrits. C'est tout simplement parce qu'il s'agit de guides comme lui, explique ce "correspondant". GREPI

L'auteur de ce texte désirerait entrer en relation avec des gens qui auraient vécu une expérience similaire à celle de son père et recherche des informations pouvant confirmer éventuellement son récit. Si, par exemple, l'une ou l'autre des personnes présentes à l'enterrement ("tous ces directeurs de ceci ou ces directeurs de cela") venait à lire cette page, nous lui serions reconnaissants de contacter le GREPI ! Vous pouvez écrire au GREPI ICI - Ils transmettront.

 

Source: Les Chroniques de Rorschach

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