Dr Léonard Laskow : « la guérison holoénergétique »



 Leonard Laskow : « La guérison se produit à un niveau que nous ne pouvons qu’appeler « la grâce », associée à une volonté de notre part .




En passant le portail d’entrée de la maison de Mill Valley de Leonard Laskow, je suis accueilli par Shaina, sa compagne dévouée de ces huit dernières années. Un berger allemand femelle avec des taches sombres et une croupe de louve.

Shaina reste à l’extérieur pendant que nous pénétrons dans le petit repaire de Leonard Laskow, méticuleusement arrangé, qui lui sert aussi bien de bureau, de centre de soins et de sanctuaire. Des objets spirituels de diverses origines ornent les murs : des thankas tibétains, des boucliers amérindiens faits-main, des bouddhas thaïs et des objets d’art ésotérique occidentaux. Une multitude de meubles en bois massif donne aux sombres pièces au plafond bas l’ambiance chaleureuse et bien agencée de la cabine d’un ancien navire.

Lorsqu’il a emménagé dans cette résidence, au milieu des années 70, il exerçait avec succès la profession d’obstétricien-gynécologue dans le secteur privé à San Francisco. Il a été tour à tour chirurgien militaire dans la marine durant la guerre du Vietnam, fait son internat à Stanford et suivi un cursus post-doctorat en médecine psychosomatique au campus médical de San Francisco (Université de Californie). Il s’est aussi essayé au mysticisme, a lu beaucoup d’ouvrages d’Alice Bailey, suivi l’apprentissage oriental et même fait quelques retraites méditatives : rien de surprenant pour un New-Yorkais expatrié au nord de la Californie. Mais ses pratiques médicales restaient dans l’allopathie classique ; jusqu’à ce qu’une suite d’expériences notables lui fasse réaliser,clairement que sa vocation était de guérir d’une manière complètement différente.

La première de ces expériences eut lieu au cours d’une retraite méditative : « Il était environ deux heures du matin » se souvient-il, alors que nous débutons notre entretien « et j’étais dans un état méditatif profond. Soudain, cette présence incroyable s’est faite sentir, accompagnée d’une voix qui a dit « Ton travail est de guérir par l’amour. » J’ai su qu’elle disait la vérité dès que l’ai entendue.
« Je suis donc digne de cela ? » ai-jedit.« Tu n’es pas plus ou moins digne qu’un autre », a répondu la voix, « ton travail est de guérir par l’amour. » « J’étais bouche-bée » se souvient Leonard Laskow, sa voix se chargeant d’émotion alors qu’il se rappelait du moment numineux. « La présence me subjuguait et le message m’a profondément marqué. Mais je ne l’ai pas saisi à l’époque. »
Plusieurs années plus tard, il eut la possibilité de mettre à l’épreuve le mandat de la voix : « Alors que j’assistais à une conférence, je partageais ma chambre avec un jeune homme qui avait un cancer qui s’était métastasé dans ses poumons. Au milieu de la première nuit il s’est réveillé en gémissant ; il souffrait et avait du mal à respirer. Quand je lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose pour l’aider, il m’a dit « Oui, n’importe quoi. Aidez-moi s’il vous plaît. »
« Alors, assez spontanément, j’ai mis mes mains de chaque côté de sa poitrine, j’ai visualisé une boule de lumière au dessus de ma tête, je l’ai sentie descendre vers ma tête jusqu’au centre de ma poitrine et sortir par mes bras. J’ai recréé la boule de lumière entre mes mains.
« En quelques minutes, l’homme a commencé à respirer profondément, tout son corps détendu, et il a dit « C’est parti. Merci. » Lorsqu’il s’est réveillé le matin suivant, il m’a dit « Vous savez, docteur, vous êtes un vrai guérisseur. » Durant les jours qui suivirent il n’a plus ressenti de douleur et son sommeil fut tranquille.
« De toute évidence, quelque chose de profond s’était produit cette nuit-là, mais je n’arrivais pas à l’appréhender avec mon savoir médical seul. »
Avec quelques hésitations, Leonard Laskow a commencé à expérimenter sur ses patients en utilisant la technique qu’il avait spontanément découverte : avec, souvent, des résultats extraordinaires.
De ces débuts, la plus impressionnante des guérisons fut probablement celle d’une dame de 62 ans atteinte d’une grave arthrite rhumatoïde.
« Elle souffrait beaucoup » se remémore Leonard Laskow, « et ses articulations étaient tellement enflées qu’elle ne pouvait même plus tenir un stylo pour signer son nom. Au bout d’une demi-heure de travail énergétique avec elle, la douleur a disparue, le gonflement s’est résorbé et elle a mis sa canne de côté pour se mettre à faire de profondes génuflexions. C’était incroyable !
« Lorsqu’elle est retournée chez son rhumatologue, il n’a plus trouvé la moindre trace d’arthrite. Elle faisait aussi du diabète et elle a pu diminuer ses doses d’insuline de 2/3 et, après une seconde session, a totalement arrêté d’en prendre.
Ce fut l’une des guérisons qui m’a poussé à explorer cette approche de façon plus sérieuse et méthodique. »
Accompagné du neurochimiste Glen Rein, il a réalisé une suite d’expériences qui ont écarté l’effet placebo des réponses possibles et a démontré qu’une volonté et une visualisation concentrées ne se contentaient pas seulement de guérir les êtres humains mais pouvaient également influencer le taux de croissance des cellules cancéreuses. Enfin convaincu, presque 5 ans après sa première session spontanée de guérison, que l’amour pouvait être un allié puissant dans la préservation de la vie, Leonard Laskow vendit son cabinet privé pour se consacrer entièrement à « l’exploration des énergies de transformation et leur usage dans les processus de guérison ».
Au fil des années il a développé, augmenté et affiné son approche, l’utilisant avec des milliers de patients et l’enseignant à d’autres professionnels de la médecine à travers le monde (même si Leonard Laskow a développé l’holoénergétique indépendamment, il est conscient de ses similitudes avec des techniques plus traditionnelles comme le chamanisme ou la guérison par la foi).
Il croit à présent que le corps physique est en réalité un champ énergétique qui a revêtu une forme particulière et que, en restructurant les schémas énergétiques via la volonté et la visualisation canalisées nous pouvons améliorer et même guérir les affections physiques.

Malgré son succès, Leonard Laskow reste humble : « La guérison se produit à un niveau que nous ne pouvons qu’appeler « la grâce », associée à une volonté de notre part » explique-t-il.

Lorsque nous interrompons notre conversation pour le laisser répondre à un appel important, je me dirige vers la salle de méditation/centre de soins de Leonard Laskow, qui est remplie de sièges divers, d’un autel élaboré, de gongs de bronze et de cristal assortis, et de plusieurs gros cristaux de quartz. Alors que je m’avance dans l’intérieur feutré, je ressens ce que je ne peux qu’appeler une présence aimante qui frappe doucement à la porte de mon cœur et qui l’encourage gentiment à s’ouvrir tel une fleur séductrice. De toute évidence, l’énergie guérisseuse que Leonard Laskow a si souvent invoquée a désormais pris ses quartiers ici.

« J’adorerais passer une heure ou deux dans cette pièce » dis-je à Leonard Laskow alors que nous reprenions notre entretien. « Je suis sûre que cela représenterait une expérience de transformation en soi. » Mais avant de pouvoir m’autoriser un peu de temps pour l’auto-guérison, je suis déterminé à récolter les explications du bon docteur sur son approche novatrice.

Vous nommez votre travail « la guérison holoénergétique ». Pourquoi « holoénergétique » ?
La guérison holoénergétique signifie guérir avec l’énergie du tout. Alors que je commençais à faire du travail de guérison, j’ai réalisé que maintenir la séparation nécessitait de l’énergie : séparation entreune personne et une autre, entreune partie de moi-même et une autre, entre les parties du tout. En vérité, il n’y a pas de séparation autre que celle que l’esprit crée et ce que les émotions maintiennent.
Puisque le tout est plus important que la somme de ses composantes, alors que nous relâchons l’illusion de la séparation pour nous conduire vers la complétude, une énorme quantité d’énergie est libérée. C’est pourquoi j’ai créé ce terme, qui signifie guérir avec l’énergie du tout qui est plus important que la somme de ses composants.

Donc le travail de guérison consiste à éliminer l’illusion de séparation et à permettre à la complétude de s’épanouir.
Oui. L’énergie nécessaire à maintenir la séparation est souvent exprimée par le biais d’une affection ou d’une tension du corps et de l’esprit. Le mot « guérir » (healing) a la même racine étymologique que «complétude» (wholeness). Si nous parvenons à atteindre la complétude, nous avons été guéris.

Que guérissez-vous précisément ? Quel est le but de votre travail ?
Le travail se concentre sur les aspects physiques, émotionnels, mentaux et spirituels de notre être. Pour ceux qui souhaitent avant tout la guérison physique, cela leur permet d’y arriver. Pas dans tous les cas, évidemment, tout comme pour la médecine allopathique, homéopathique et toute autre forme de guérison : il y a plusieurs variables à prendre en compte. Mais la guérison holoénergétique a un vrai impact sur le plan physique. Afin de déterminer son impact corporel, j’ai effectué des recherches sur des cellules cancéreuses et des bactéries jusqu’à ce que je sois certain que, en maintenant une image mentale avec volonté, nous pouvons affecter, à travers notre pleine conscience, des organismes vivants non-humains. Bien sûr, la guérison émotionnelle, mentale et spirituelle fait également partie intégrante de l’approche holoénergétique.

En fait, vous avez réellement développé une méthode pour guérir le corps physique en utilisant la visualisation et la volonté. Pouvez-vous décrire comment cette méthode fonctionne ?
D’abord laissez-moi vous parler de ce que j’appelle les holoformes, des schémas énergétiques qui existent dans une dimension subtile et qui peuvent entraîner la maladie du corps physique. Ces holoformes naissent habituellement dans les choix et les interprétations que nous faisons de notre vécu, souvent à un âge précoce. Même si ces interprétations ne sont plus valides et peuvent avoir été déformées à l’époque à laquelle elles ont été conçues, nous les conservons dans notre conscience, où elles façonnent notre expérience actuelle et perpétuent l’illusion de séparation.
Une holoforme ne se contente pas seulement d’influencer la façon dont nous traitons nos expériences et dont nous nous exprimons, mais elle agit également comme un modèle énergétique qui dirige et configure l’activité moléculaire, atomique et subatomique du corps qui, dans le cas d’un schéma dysfonctionnel, peut donner naissance à la maladie.
En concentrant notre volonté sur une pensée, un sentiment, une sensation ou une croyance associée à l’ancien schéma, nous pouvons recréer l’ensemble de l’holoforme. C’est pourquoi j’appelle le schéma une « holoforme » : comme avec un hologramme, le tout est présent dans chacune de ses composantes. La guérison holoénergétique nous permet de revenir à la source du schéma dyfonctionnel - le moment où nous choisissons d’interpréter un événement particulier d’une certaine manière - de prendre des responsabilités pour les choix que nous faisons et de choisir à nouveau.

C’est un projet assez ambitieux : remonter à la source d’une maladie et la transformer à sa racine. Comment procédez-vous précisément ? J’ai cru comprendre que le procédé comportait quatre étapes distinctes.
La première étape consiste à reconnaître ce que vous souhaitez changer. Quelle est la forme qui ne vous satisfait pas en ce moment et de quelles informations avez-vous besoin pour la changer ? Nous accédons à cette information via deux plans. Le premier est le plan rationnel et cognitif, l’information que vous recevez en vous posant les questions suivantes : Qu’est-ce que je veux changer ? Qu’est-ce qui me pousse à changer maintenant ? Comment est-ce que j’évalue ma contribution aux circonstances actuelles ? Qu’est-ce que cette affection ou situation m’empêche de faire, d’être ou d’avoir ? Qu’est-ce qu’elle me permet de faire, d’être ou d’avoir ? Quel résultat, aboutissement et expérience intérieure est-ce que je souhaite vraiment créer pour moi-même ?
Le deuxième plan est l’intuitif. Lorsque je travaille avec quelqu’un, j’évalue de manière intuitive son champ énergétique afin de déterminer quels centres énergétiques sont déséquilibrés et où peuvent se trouver les déformations dans le champ. L’évaluation intuitive se poursuit à travers le procédé holoénergétique.
Une fois le problème identifié, l’étape suivante est la résonance : en concentrant votre volonté sur la sensation, l’idée, le sentiment ou le symptôme vous entrez en résonance avec lui (plus précisément, votre conscience se met à vibrer à la même fréquence). Chaque holoforme a sa propre fréquence vibratoire unique et naturelle. Lorsque vous entrez en résonance avec cette fréquence, vous faites un avec la forme et ensuite vous pouvez la suivre jusqu’à sa source. Cela peut signifier que vous allez ré-expérimenter l’événement initial dans sa totalité. Par exemple, si vous devez gérer un accident douloureux, vous aurez peut-être à ressentir la douleur de nouveau plutôt que de la désavouer ou la nier. Si vous résonnez suffisamment profondément, vous arriverez à comprendre ce que vous souhaitiez réellement ressentir à l’époque. C’est que j’appelle le dessein de la force vitale de l’holoforme.

La plupart des gens, lorsqu’ils pénètrent au cœur d’un événement traumatique ou d’une maladie, réalisent que ce qu’ils souhaitaient réellement était la liberté, l’amour, la paix, la joie, la révélation de leur propre force et créativité, un sentiment de sécurité : une ou plusieurs de ces expériences intérieures essentielles. Par exemple, ils peuvent avoir été victimes de violences et d’abandon mais ce qu’ils désiraient vraiment, c’était l’amour.

Enfin, pour compléter la guérison, il vous faut libérer l’ancienne forme énergétiquement et la remplacer avec ce que vous souhaitiez réellement. Pour la libérer, vous prenez une grande inspiration et la retenez pendant que vous ressentez la forme intensément, ensuite, afin de l’effacer entièrement et complètement, expirez via la partie de votre corps avec laquelle vous reteniez le schéma. Habituellement il s’agit de l’endroit où le symptôme, trauma ou tension se manifeste physiquement. Si vous travaillez avec des praticiens de l’holoénergétique, ils retireront l’énergie de l’endroit au même moment grâce à leur respiration. C’est comme dégonfler un ballon pendant que quelqu’un d’autre vous aide à le vider en l’aplatissant.

Ayant dissipé le schéma originel, vous avez créé un vide. À présent, au cœur du vide vous pouvez recréer ce que vous vouliez vraiment (paix, amour, liberté, autonomisation, créativité, sécurité, joie) sous la forme d’un symbole représentant l’expérience intérieure qui manque selon vous.
Ce sont les quatre étapes du procédé de guérison holoénergétique : reconnaître ce que vous souhaitez changer, entrer en résonance avec, libérer la forme qui n’a plus d’utilité et la recréer en harmonie avec ce que vous souhaitiez réellement vivre, avec votre but, votre essence, votre Moi.

En quoi cette approche diffère d’une autre fonctionnant également sur un plan énergétique, comme l’acupuncture ou l’homéopathie ?
En réalité il existe plusieurs niveaux de changement différents. Vous pouvez déplacer l’énergie d’un endroit du corps à un autre où elle sera plus nécessaire à la guérison. Ça s’appelle le transfert. Ou vous pouvez transformer l’énergie en rapprochant la personne de l’unicité, du Moi et, par ce fait, modifier la façon dont l’énergie est construite au sein de la pleine conscience. De tels changements transformateurs libèrent l’énergie qui se noue dans la séparation. Ou vous pouvez transcender entièrement les vieux schémas énergétiques en passant à une façon complètement nouvelle de percevoir et d’expérimenter la réalité.
L’acupuncture, l’homéopathie, le travail sur le corps et la médecine allopathique sont tous de bons exemples de changements transférentiels : la guérison est facilitée par le déplacement et l’harmonisation des énergies. La guérison holoénergétique est un exemple de changement transformationnel : en libérant et recréant le schéma sous-jacent à une maladie, nous relâchons d’exceptionnelles réserves d’énergie vitale qui peuvent transformer la vie entière d’une personne. Et puis il y a les gens qui, au cours d’une guérison, en viennent à transcender leur identification avec leur corps et leur esprit. Pour ces personnes, ce qui se produit au niveau de la personnalité ne les préoccupent plus comme avant. Transfert, transformation et transcendance sont trois niveaux de changement énergétique, et chacun possède sa valeur propre.

Revenons aux quatre étapes du processus holoénergétique. Pouvez-vous décrire une de vos expériences avec précision, afin d’illustrer comment le procédé fonctionne ?
Il y a plusieurs années, une patiente est venue me voir en se plaignant de graves douleurs débilitantes dans le bas du dos. La douleur était tellement intense qu’elle devait ramper depuis son lit jusqu’à sa salle de bains le matin. Un scanner a révélé qu’elle avait un disque fissuré et hernié et son neurochirurgien lui avait programmé une laminectomie lombaire et une fusion rachidienne. Il s’agit d’une opération dans laquelle la partie protubérante du disque fissuré est retirée et les vertèbres lombaires sont fusionnées. Elle était venue me voir dans l’espoir d’éviter l’opération et de mieux comprendre le sens de son affection.
Pendant qu’elle répondait à mes questions durant la phase de reconnaissance, elle a réalisé qu’elle faisait un travail « à se briser l’échine », qu’elle effectuait tellement parfaitement et de façon responsable que son patron ne cessait de mettre toujours plus de travail sur son dos. Au fur et à mesure que nous fouillions plus profondément, elle est entrée en contact avec la honte sous-jacente à son perfectionnisme et elle a été capable de trouver la source de son affection au sein de sa relation avec son père, un homme silencieux qui retenait son approbation et son amour jusqu’à ce qu’elle les méritent grâce à ce qu’elle faisait et pas ce qu’elle était. Le travail était devenu son père de substitution , son estime de soi était à présent dépendante de son travail, qu’elle se sentait obligée d’accomplir à la perfection.
Durant la phase de résonance, elle fut guidée afin d’entrer en résonance avec l’holoforme, le schéma énergétique dissonant, qui se trouvait dans sa région lombaire et était constitué de la honte et du perfectionnisme ancrés sur sa relation avec son père. Je lui ai demandé de concentrer sa volonté sur le schéma holoénergétique, de décrire les sentiments et les images associées, puis de revenir au moment le plus ancien dont elle puisse se souvenir où elle avait ressenti les mêmes émotions, une époque où elle commençait à développer la croyance qu’elle devait être parfaite afin d’être aimée de son papa.
Elle a été capable de voir que les croyances qu’elle avait développées à un jeune âge étaient des prophéties auto-réalisatrices et que, depuis, elle n’avait fait qu’attirer dans sa vie des personnes qui avaient besoin qu’elle soit parfaite avant qu’ils puissent lui donner l’approbation et l’affection qu’elle désirait. Lorsqu’elle a compris son rôle dans ce processus, elle a eu l’opportunité de choisir à nouveau et de relâcher le schéma entier.

Comment s’est passé le relâchement ?
Le relâchement s’est passé énergétiquement. Alors qu’elle était toujours en résonance avec l’holoforme, le schéma énergétique, elle a pris une profonde inspiration, l’a retenue, a regardé sa volonté afin de relâcher la forme entièrement et complètement, puis a expiré à travers la région lombaire, effaçant complètement l’image du schéma énergétique. Au même moment, je l’ai aidée à relâcher l’énergie en utilisant mes mains et ma respiration pendant qu’elle expirait intentionnellement.

Puis, elle a rempli la zone avec l’image saine et une forme symbolique qui représentait ce qu’elle désirait réellement. Dans son cas, l’image saine était une colonne vertébrale d’aspect normal, sans aucun disque protubérant. Avant que nous débutions le procédé, elle avait eu l’occasion d’étudier des images d’une colonne saine. À cet instant, elle s’est harmonisée avec ce qu’elle souhaitait réellement à l’époque où le schéma s’est créé : l’amour.

Elle a d’abord créé une image symbolique qui représentait cet amour : dans son cas, l’image de son père la bordant dans son lit le soir et l’embrassant sur le front. Pour d’autres personnes, l’amour est représenté par des symboles tels qu’un coucher de soleil, une rose, un animal, un archétype, l’océan. Après le relâchement, elle a rempli la région lombaire avec l’image de la colonne vertébrale saine, puis elle lui a insufflée l’image de son père aimant. Cette image représentait l’intention vitale positive qui lui correspondait, l’énergie qui est en phase avec l’ordre naturel et l’harmonie du processus inhérent de guérison du corps. Lorsque nous remplissons une zone avec cette intention vitale positive, nous facilitons intensément le processus de guérison. C’est la phase de reconstruction. Elle avait recherché cet amour et cette acceptation toute sa vie : maintenant qu’elle les avait, elle n’avait plus besoin de les chercher en dehors d’elle-même. Avec la reconstruction est venue l’idée profondément guérisseuse qu’elle pouvait se donner à elle-même l’amour qu’elle souhaitait obtenir des autres.

Qu’avez-vous fait, vous, durant cette phase finale de reconstruction ?
Je l’ai guidée tout en maintenant un champ d’amour inconditionnel avec mes mains, placées en face de son abdomen et par-dessus sa colonne, pendant qu’elle passait par les étapes de résonance et de relâchement au sein du champ. Quand elle a concentré de nouveau sa volonté sur la région lombaire après le relâchement, la douleur avait disparue… et n’est jamais reparue. Son neurochirurgien a annulé son opération. Non seulement elle a pu éviter une opération chirurgicale et une rééducation douloureuses mais, alors qu’elle retournait au travail, elle fut mise à la tête de la branche internationale d’une organisation très connue et a reçu son propre bureau avec une assistante pour soulager sa charge de travail. Elle savait qu’un déplacement transformationnel majeur s’était produit en elle-même. Elle se sentait indépendante et a été capable de donner et recevoir de l’amour de façon beaucoup plus profonde. C’est pour ça que je qualifie ce travail de transformationnel : avec les changements physiques et émotionnels, la vie entière d’une personne peut changer au moment où elle relâche les schémas holoénergétiques dysfonctionnels et entre en contact avec sa vraie nature.

Vous venez de mentionner l’importance d’un champ d’amour inconditionnel et, évidemment, votre livre s’intitule « Guérir par l’amour ». Nous avons tous une idée de l’amour guérisseur, mais il y a très peu de preuves scientifiques « solides » pour en témoigner. Qu’en est-il des recherches sur les bactéries et les cellules cancéreuses dont vous parliez plus tôt ? Quels genres d’effets avait votre énergie d’amour canalisée sur ces micro-organismes ?
Quand j’ai commencé à faire du travail de guérison, j’ai obtenu quelques résultats très intéressants avec certains patients, mais je me demandais quelle part qui était due à l’effet placebo. Nous savons qu’approximativement 35% des personnes qui ressentent des changements positifs, après avoir pris des médicaments ou suivi une thérapie, se sentent ainsi grâce à l’effet placebo. J’ai donc décidé de faire quelques recherches sur des bactéries, en association avec un biophysicien qui suivait également un cursus de microbiologie. J’ai découvert que, lorsque que je me concentrais sur des bactéries en éprouvette avec la volonté de ralentir leur croissance, j’ai pu réduire leur croissance de 50 % par rapport au groupe témoin.
Puis j’ai décidé de voir ce qui se passerait si je concentrais l’énergie d’amour sur les bactéries en tentant de les protéger des effets inhibiteurs des antibiotiques. J’ai découvert qu’en souhaitant silencieusement « préserver toutes les formes de vies présentes dans la solution » tout en ressentant de l’amour pour les bactéries et en le projetant grâce à mes mains, les bactéries demeuraient actives même en présence d’antibiotiques, alors qu’un nombre équivalent de bactéries non-traitées et exposées à la même dose d’antibiotiques s’arrêtaient de bouger et mouraient. L’amour était de toute évidence une force protectrice puissante, et la volonté pouvait tout autant inhiber la croissance bactérienne. Puis je me suis mis à travailler avec des cellules cancéreuses pour tenter d’approfondir le travail fait sur les bactéries.

Qu’avez-vous découvert ?
Le neurochimiste Glen Rein et moi avons élaboré des expériences pour déterminer jusqu’à quel niveau la volonté pouvait influencer la croissance des cellules cancéreuses en culture et comment cela pouvait être comparable avec l’impact de la visualisation de la pensée. Nous avons utilisé des techniques scientifiques de pointe comprenant l’adduction de thymidine radioactive à l’ADN de cellules cancéreuses afin de mesurer la rapidité de leur croissance. Les résultats étaient très intéressants. Nous avons découvert que si vous pensez nonchalamment à « diminuer la croissance des cellules cancéreuses », ça n’a pas l’air d’affecter la-dite croissance cellulaire. Mais si vous possédez une réelle volonté de faire ralentir le taux de croissance des cellules cancéreuses, ce taux est réduit de 20 % par rapport au témoin. Avant de me lancer dans l’expérience à proprement parler, je regardais les cellules en culture avec un microscope et j’entrais en résonance avec elles. Si, avec la volonté, j’ajoutais la visualisation d’un nombre réduit de cellules, j’obtenais une réduction de 40%. Lorsque je n’usais d’aucune volonté mais seulement d’une image de réduction de croissance, j’obtenais alors une réduction de 20%. Nous en sommes venus à la conclusion que la volonté et la visualisation étaient chacune responsables de 50% de l’ensemble des effets inhibiteurs dans cette expérience.

Cela confirme ce que Carl Simonton a dit à propos du pouvoir de la visualisation dans la lutte contre le cancer.
Oui. Et nous avons également démontré que nous pouvions stimuler autant qu’inhiber la croissance des cellules en utilisant la volonté et la visualisation. Ensuite, nous sommes passés à l’étape supérieure. Au lieu de nous occuper des cellules en elles-mêmes, nous avons concentré la même volonté et visualisation sur l’eau que nous utilisions pour « héberger » les cellules pendant leur croissance. Nous avons obtenus le même résultat ! Nous pouvions organiser l’eau pour qu’elle contienne l’information, puis l’utiliser pour la culture des cellules, et nous avons remarqué la même inhibition de 20 à 40%.

L’eau contenait la volonté.
L’eau semble retenir la volonté et la visualisation. Puisque nos corps sont composés à 2/3 d’eau, l’information pouvait être emmagasinée dans l’eau du corps. Notre recherche ne fut pas la première à démontrer que la structure de l’eau pouvait être altérée par la volonté. Dans les années 70, Bernard Grad de l’Université McGill et Douglas Dean de l’École d’Ingiénierie de Newark se sont aperçus qu’on pouvait modifier l’angle des liens entre les atomes dans les molécules d’eau qui, à leur tour, altéraient le spectre d’absorption, le pH, la solubilité et la tension de la surface de l’eau. C’est intéressant de supposer que quelque chose comme la personnalité, par exemple, peut exister comme un schéma vibratoire auto-géré qui est maintenu dans l’eau du corps et également dans les os (qui sont de structure cristalline).
Les énergies dont nous parlons sont subtiles. Elles font parties du champ du potentiel quantique, qui influence le spectre électromagnétique, et sont présentes dans ce que David Bohm appelle le potentiel superquantique, une énergie supérieure commune à l’esprit et à la matière.

Et où est l’amour dans tout ça ? Qu’est-ce que l’amour, selon vous, et en quoi est-ce une force de guérison ?
L’amour, comme je l’entends, est la conscience de la connexion et l’impulsion vers l’unité. Lorsque vous vous concentrez sur ce que vous souhaitez changer, que vous prenez conscience de votre relation avec la chose et que vous plongez dans l’Un avec, toute intention de votre part de la changer la libèrera. Alors que si vous la niez ou que vous la désavouez, vous n’êtes pas en osmose avec elle. Ce que vous pouvez aimer, vous pouvez le guérir.

Donc résonner à la même fréquence et concentrer sa volonté sont amour, même si vous relâchez la forme.
L’amour, dans ce sens, est l’harmonie universelle. Il y a beaucoup d’autres manières de changer une chose. Vous pouvez la frapper avec un marteau, la couper avec un couteau, ou vous pouvez la modifier énergétiquement. La façon la plus puissante de changer quelque chose sur un plan énergétique subtil est de le faire avec amour. Si vous le modifiez subtilement, alors cela le modifie physiquement.

J’aurais pensé que l’amour en lui-même était guérisseur, même sans la volonté de changement.
Il l’est. Parce que votre essence est amour : la conscience d’être et l’envie de ne faire qu’un avec le tout. C’est la fréquence naturelle du Soi. Quand vous ressentez l’énergie d’amour, vous vous mettez à vibrer à cette fréquence. Les dissonances de la séparation commencent à s’estomper et vous revenez à votre vrai Soi.

Donc, le but de la guérison est d’entrer en résonance avec le Soi pour enfin se fondre dans le Soi, qui est complétude.
Oui. Au niveau ultime, la guérison consiste à être entier, être le Soi, qui ne fait qu’un avec le tout. Ici, guérison et amour ne font plus qu’un : l’amour guérit et la guérison totale suscite l’amour.

Possédons-nous tous la capacité d’être notre propre guérisseur ?
Oui, plus ou moins. Nous possédons tous la capacité de jouer du piano ou de chanter, même si certaines personnes ont plus d’aptitudes que d’autres. Du moment qu’il n’existe aucune infirmité physique ou handicap grave qui l’en empêche, tout le monde est capable d’être son propre guérisseur en facilitant le procédé de guérison inhérent au corps-esprit.

Vous avez parlé de prendre des responsabilité pour sa maladie. Je crois qu’il existe une tendance dans les cercles new age tendant vers ce que certaines personnes ont appelé « culpabilité new age ». Ce qui signifie : je créé ma propre réalité et si je suis malade c’est de ma faute, donc je dois en subir les conséquences. En quoi prendre la responsabilité de son affection est différent du fait d’en subir les conséquences ?
Ce que j’entends par responsabilité est la façon dont vous choisissez ici et maintenant de réagir aux circonstances qui vous entourent. Dans le passé, des circonstances ont pu arriver, au-delà de tout contrôle, et consciemment ou inconsciemment vous choisissez d’interpréter ces circonstances d’une certaine manière, qui a finalement donné lieu à la croissance d’un schéma énergétique dysfonctionnel. Peut-être était-ce le meilleur choix que vous ayez pu faire, en prenant en compte vos limites de l’époque. Il n’y a pas d’accusation ou de jugement associés à ce choix. Nous sommes tous humains, nous avons tous nos limites et nous faisons tous des erreurs. Si nous choisissons d’interpréter les événements ou de se conduire d’une façon qui ne nous aide plus, nous pouvons nous pardonner pour avoir fait ce choix et choisir à nouveau.

En quoi une jeune fille de cinq ans qui se fait violer par son père est-elle responsable de ce qui lui arrive ? Disons qu’elle décide, à ce moment, qu’elle ne valait rien par nature, et qu’elle a été influencée par cette décision depuis. Comment ferait-elle pour choisir à nouveau ?
C’est là où la guérison holoénergétique est particulièrement efficace, parce que la conséquence de son choix n’était pas seulement psychologique. Son expérience a eu une influence profonde et continue sur elle, qu’elle maintient comme un schéma énergétique dans son corps et dans le champ énergétique qui l’entoure. Même si elle pouvait revenir à cette expérience et générer de la compassion pour le coupable, elle ne serait peut-être pas capable de relâcher ses sentiments de valeur négatifs et profondément ancrés en elle. Elle doit accéder au schéma énergétique, résonner avec l’expérience, présenter le moment du choix à son savoir conscient si elle le peut, comprendre ce qu’elle souhaitait réellement ressentir et relâcher énergétiquement le schéma.

Pourquoi doit-elle prendre ses responsabilités concernant le schéma avant de pouvoir le relâcher ?
Lorsqu’elle n’était pas consciente du schéma, elle n’en était pas vraiment responsable. Mais une fois qu’elle en prend conscience, elle a besoin d’en assumer la responsabilité pour l’avoir maintenu dans le présent. Elle pourrait, au même moment, prendre conscience d’une certaine résistance à le relâcher : elle pourrait vouloir continuer à accuser et punir le coupable, ou se souvenir de l’abus pour qu’il ne se répète jamais. Une fois qu’elle aura compris que retenir le trauma d’un incident abusif sur son corps n’est pas la seule manière de se souvenir et de se protéger, elle pourra choisir de le relâcher énergétiquement. La responsabilité implique toujours le choix. Une fois que le choix est fait ou reconnu, la responsabilité peut être prise et l’autonomisation peut prendre place.
Publié dans l’édition de mars/avril 1992 du Yoga Journal, Stephan Bodian, rédacteur.

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