La mort citoyenne de Ghislaine Lanctôt
Madame Ghis – Évasion en prison
Sept années se sont écoulées depuis
la sortie de prison de Ghis, ainsi que sa mort citoyenne qui prit
place peu de temps après.
Le livre Madame Ghis - Évasion en
prison relate cette saga judiciaire et carcérale, mais surtout la
conscience inhabituelle dans laquelle elle s’est déroulée. Hors
de l’arène de la dualité gagnant/perdant, elle consiste en un
abandon total de Ghis à la volonté de son âme, sans attente de
résultat et sans garantie. Toutefois, le livre se termine avant le
procès final de Ghis. Il nous laisse sur notre appétit, quant à la
fin de l’histoire. La voici en épilogue.
Le procès
Le 20 janvier 2009 avait lieu, tel que
convenu, le procès de l’entité juridique LANCTÔT, GHISLAINE.
J’étais présente, puisque j’avais
donné au juge ma parole que j’y serais, lors de ma libération
inconditionnelle du 28 mai 2008.
J’annonçai la mort de la citoyenne Ghislaine Lanctôt et je
réitérai mon identité d’être souverain avec un corps, une âme
et un esprit. Le juge m’interrompit et déclara qu’il allait
entendre la cause de GHISLAINE LANCTÔT. Je quittai simplement le
Palais de Justice et le procès eut lieu en mon absence. Le juge
prononça le jugement suivant : « J'impose le minimum, mille dollars
(1000 $) avec un délai de deux (2 ans), sans frais (de cour). »
Pour les détails, consulter la transcription écrite et
l’enregistrement audio du procès :
Le journal
Le 21 janvier 2009, le quotidien
régional La Voix de l’Est affichait en gros titre : « Je ne suis
pas une esclave » s’exclame Ghis.
Or, la veille, deux événements se
déroulaient simultanément : le procès de GHISLAINE LANCTÔT et
l’assermentation de BARACK OBAMA. Le premier concernait
l’auto-libération d’une esclave; le second acclamait le nouveau
dictateur des esclaves. Deux mondes côte à côte !
Fait encore plus cocasse, on pouvait
voir, au bas de cette même première page du journal, une publicité
de voiture qui disait : « Envie d’être différent. C’est fait.
» La Grâce est coquine et fait des clins d’œil à l’improviste !
À la question qui brûlait les lèvres
de l’auditoire (Ghis payera-t-elle l’amende ?), le journaliste
rapporta « Pas question pour elle de défrayer la note ».Voici
l’article :
Les commentaires
Depuis le procès, les questions
pleuvent. Certaines personnes disent que j’ai gagné, parce que le
juge n’a pas exigé que LANCTÔT GHISLAINE produise des rapports de
revenus (ce qui aurait engendré un nouveau processus judiciaire). Ce
à quoi je réponds : « Je n’ai pas gagné, je n’ai pas joué ».
Un procès, c’est un combat de coqs dans une basse-cour. Il y a
toujours un gagnant et un perdant. Le plus fort gagne, le plus faible
perd. Qui est le plus fort ? Toujours celui qui fait la loi, contrôle
la force policière et nomme les juges. La loi ne s’applique pas au
législateur, mais au citoyen, qui est à la fois sous juridiction
légitime (droit coutumier) et légale (droit maritime). Il n’a
aucune chance de gagner s’il s’oppose au législateur, même si
sa cause est juste. Voilà pourquoi je n’ai pas joué. Qu’ai-je
fait ?
Je me suis placée au-delà de la loi
humaine, là où se trouve la vérité. J’ai refusé la guerre
chère à l’ego. J’ai retiré à ce dernier son pouvoir directeur
de ma vie et l’ai transféré à mon âme, la seule vraie
souveraine, l’autorité suprême à l’intérieur de moi. Je vis
désormais sous sa gouvernance. Je lui ai donné carte blanche et me
suis abandonnée à sa volonté, sans savoir ce qu’elle déciderait.
Je vous confie mon secret : aucune attente de résultat !
D’autres personnes trouvent que j’ai
fait une bonne affaire : effacé 15 ans d’impôts impayés avec
deux mois de prison. Ça peut sembler alléchant. Or, pour la plupart
des gens, l’impôt est un mal nécessaire et ils essaient de se
faire tondre le moins possible. C’est uniquement une question
d’argent. Ce n’est pas mon cas.
J’ai toujours payé l’impôt sans
réticence, tant que j’ai cru qu’il servait le bien public. Le
jour où j’ai
découvert que 100 % des impôts
partent dans les coffres des banquiers mondiaux, pour payer les
intérêts d’une fausse dette, j’ai cessé d’y participer. Non
seulement ai-je arrêté de payer, mais j’ai surtout omis de
produire des rapports de revenus. Ayant retrouvé mon identité
véritable d’être souverain, je ne pouvais plus me comporter en
mouton et fournir l’inventaire de ma laine. C’était une question
de conscience.
Sur le plan financier, un petit calcul
vite fait (page 137) m’a permis de chiffrer l’économie annuelle
que je procure au gouvernement en renonçant à ses privilèges, tels
pension de vieillesse et assurance-maladie. Il s’élève à 28 255
$ par année. Reste à voir qui fait la bonne affaire !
La souveraineté individuelle
Nous vivons dans un monde d’illusion
où tout est faux. Ainsi en est-il de l’usage du mot souveraineté.
Le dictionnaire est clair sur sa définition : autorité suprême. «
Autorité » désigne le pouvoir de commander et « suprême », ce
qui est au-dessus de tout. Est souverain le détenteur du pouvoir
suprême de commander.
Ce pouvoir est irrévocable, immuable,
illimité et ne peut être retiré, sauf s’il est faux. Ainsi en
est-il des pays qui perdent leur souveraineté, des monarques qui se
font limoger, des constitutions qui se font violer, ou encore des «
citoyens souverains » qui se font jeter en prison. Ce sont toutes de
fausses souverainetés.
Alors, où donc se trouve la vraie
souveraineté ? Dans l’âme de chaque individu : l’esprit
créateur dans la matière. Comment se fait-il que l’être humain
soit traité en esclave ? Il a oublié qui il était. Il se prend
pour une pauvre créature, produit d’un créateur extérieur.
Séparé, il a peur; il cède son pouvoir tout-puissant à un maître
qui lui promet sécurité et protection. Mais ce dernier est vorace
et abuse de son serviteur qui, à son tour, résiste et se défend.
Ainsi prend place la guerre entre gouverneur et gouverné, dominant
et dominé. Voilà la hiérarchie infernale que nous expérimentons
depuis des millions d’années.
Les citoyens tentent de trouver leur
liberté. Ils changent de maître, essaient de le rendre meilleur ou
de lui mettre des balises; ils lui donnent des leçons de droit... et
se prennent des coups de bâton. Ils sont prêts à tout, même
accepter un bon dictateur, plutôt que renoncer à leur esclavage
citoyen. Leur souvenir de troupeau animal les incite à continuer à
appartenir à un pays, à une planète ou à une religion, malgré
les échecs cuisants essuyés à chaque tentative de secouer leur
joug.
Et pourtant, le seul vrai pouvoir est à
l’intérieur de l’individu. Il lui suffit de faire le transfert
de pouvoir de son ego à son âme pour obtenir l’union
autorité-obéissance. L’âme dicte sa conduite au corps qui lui
obéit aveuglément. La guerre est finie. La personne souveraine ne
se préoccupe plus des autorités extérieures; elle va son chemin
sous la guidance de son âme. La paix s’installe, joyeuse. La
vibration de souveraineté est toute-puissante et s’impose. Elle
est au-delà des lois – humaines et autres. C’est ainsi que j’ai
vécu mon expérience légale et carcérale, abandonnée à mon âme,
sans la moindre idée de ce qui m’attendait. Aucune recette,
méthode ou amélioration ne procurera la liberté à l’esclave de
l’État appelé citoyen. Seule une transformation de sa conscience
l’y conduira.
La mort citoyenne
La mort citoyenne consiste en une
démarche qui transforme l’ado citoyen en adulte souverain. Tant
que l’enfant vit chez ses parents, il est soumis à leur loi. Il
lui faut quitter la maison et s’assumer pour connaître la liberté.
Mais il préfère rester chez papa-maman et tenter de changer leur
comportement. Ainsi en est-il de l’être humain et de ses querelles
avec Papa-État. Le temps est venu de devenir des adultes et de
s’affranchir de notre esclavage millénaire. Mais ça fait peur et
nous résistons à faire le grand saut dans l’inconnu.
Heureusement, les autorités nous y
aident en rendant nos conditions de vie tellement insupportables que
nous en arrivons à nous poser la question essentielle « Qui suis-je
? » pour enfin découvrir notre identité véritable d’être
souverain.
Alors commence le processus d’abandon
de tout ce que je ne suis pas. Rien n’échappe à ma remise en
question des systèmes établis : religion, politique, loi, économie,
finance, santé, famille, science, éducation, société. Je constate
qu’ils sont tous en train de s’effondrer. Vais-je mourir avec eux
? Non ! Je décide de transformer mon comportement dans tous les
domaines de ma vie quotidienne. Dans cette foulée se présente la
mort citoyenne, fruit d’une longue préparation par étapes
progressives (voir Livret de Personocratia La Société vers... le
Paradis-sur-Terre).
On me demande souvent comment je vis
hors système, ce à quoi je réponds : « Comme tout le monde ! Je
ne vis pas en marge de la société. » Nos mémoires animales nous
amènent à penser qu’il n’existe que deux statuts : l’animal
domestique, soumis et bien portant, ou l’animal sauvage, libre et
malingre. Or, nous ne sommes pas des animaux et pouvons vivre en
société, à la fois libres et dans de bonnes conditions. Pour ce
faire, changeons diamétralement notre comportement. Apprenons à
penser, parler et agir en être souverain.
Quittons le vieux monde de mensonge et
avançons pas à pas dans le monde de vérité.
Quand je propose cette solution, on me
rétorque : « C’est trop gros. Ce n’est pas pour moi ! » Je
réponds : « Posez de petits gestes à votre mesure, mais faites
quelque chose. » (Consulter les Livrets de Personocratia.)
Arrêtons de tenter d’améliorer une
vie minable; cessons de climatiser notre enfer-sur-terre ! De toutes
façons, la souveraineté individuelle est non seulement souhaitable,
mais inévitable pour qui veut connaître la vraie liberté. Nous
serons bientôt forcés de choisir entre la mort citoyenne d’êtres
libres ou la sécurité d’animaux domestiques. À nous de décider
!
Ghislaine Lanctôt - Ghis
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