De Diogène Laërce à Coluche

Etre Fan, titre d'une chanson à succès bien connue, c'est un peu une mode, tout le monde à son acteur ou chanteur préféré, voir son people au physique (reconstitué) plutôt avenant, vedette TV ou politique talentueux dans sa communication , et bien moi je suis Fan de ...

 Diogène Laërce

Diogène Laërce de Sinope dit "le cynique" vécu il y a 2350 ans. Ce personnage bien connu de la philosophie grecque était un SDF, il vivait dans son tonneau (selon la légende)

Fils d'un changeur (banquier), il commença sa vie de jeune homme en falsifiant de la monnaie (un oracle aurait guidé son choix), premier acte philosophique envers la notion subversive de la richesse contre laquelle il s'attaqua toute sa vie, et qui le força à s'exiler et à vivre comme un mendiant.








Extraits  : "Un ami lui ayant promis un modeste logement pour passer l'hiver, l'offre tardant à se réaliser, il élut domicile près du temple de Cybèle, non loin de l'agora, dans le célèbre "tonneau" qui était en réalité une vaste jarre à grains.
Son extrême indigence n'empêchait pas notre philosophe d'exercer sa verve la plus caustique voire arrogante envers autrui. Il traitait volontiers Euclide et son école de "mathématiciens atrabilaires". Suivre les cours de Platon était considéré comme une "perte de temps". Quant aux Mystères sacrés en l'honneur de Dionysos, il les appelait avec irrévérence «spectacles pour démagogues cinglés et valets de la populace !»
Il proclamait aussi, à qui voulait l'entendre, qu'à s'entretenir avec des médecins, des navigateurs ou des philosophes de talent il voyait en l'homme le plus intelligent des êtres vivants, mais que la fréquentation des devins, voyants, oniromanciens ou de ceux qui les écoutent, lui montrait le genre humain sous l'aspect le plus stupide ! Il méprisait aussi les gens infatués de leurs richesses, affirmant que pour survivre sur cette terre, il suffit d'avoir un peu de jugeotte et de posséder une corde, pour en sortir avec dignité.
Diogène aimait bien titiller les philosophes arrivés et ne manquait aucune occasion de s'en prendre à Platon qu'il considérait comme un incorrigible bavard. Un jour il lui demanda du vin et des figues, Platon grand seigneur, lui fit envoyer un grand vase d'un excellent vin, mais distrait, il oublia les figues. Diogène ne le rata pas :
«Tu ne donnes pas ce qu'on te demande pas plus que tu n'écoutes la question qu'on te pose !»

Ce bonhomme là me fait penser à Coluche, il a tenu ce rôle de philosophe au grand coeur et c'est pour cela qu'il nous manque. Coluche pointa du doigt nos incohérences, nos dépendances, nos égoïsmes plus ou moins conscients.
Certes l'image que nous avons de Coluche est bien différente de celle de Diogène, mais les civilisation sont trop éloignées pour s'appuyer sur des parallèles, enfin que reste il des écrits du véritable Diogène et de sa vie ?

Ce que je retiens, c'est qu'ils étaient tous deux des bouffons, proches des élites de leur époque,  ils ont dénoncés les mêmes tares de nos civilisations, on peut se poser la question sur l'évolution de la nature humaine en 2400 ans ...

Comme Diogène, Coluche n'avait peur de rien ni personne et surtout pas de l'opinion que quiconque pouvait avoir de lui, ce qui fut leur force à tous deux.




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