Monts d'Arrées



Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. C'est un monde de lumière et de brume matinale qui s'offrit à nos objectifs, Les Monts d'Arrée, terres brulantes aux heures chaudes de l'été, glaciales en hivers sous le vent violent de la cote, là où les arbres n'osent pas grandir, genêts et herbes grasses touffues au pied la montagne Saint Michel, la brume cotonneuse d'un matin d'été vient lécher le lac de Braspart, et cache à nos yeux émerveillés l'usine Hydraulique, et ainsi restituer au monde un paysage millénaire où légendes celtique abondes.


Telle celle du Roc Trévezel, d'où est prise cette photo, là résiderait un Saint enfermé dans la montagne, il sortirait tous les 1100 ans, et seul un enfant de 11 ans pourrait le jour son anniversaire lui frotter la tête et obtenir ainsi tous ses désirs.
C'est dans ces villages de granit, que viennent les lavandières de la nuit,ces femmes grandes et maigres, entre le coucher et le lever du soleil, laver les suaires des morts...L'hiver les vents hurlent dans les genêt les plaintes des âmes perdues...Et ce curé qui rencontrant un mariage éméché se fit bousculer un peu, et changea en pierre tous les convives, en marches sur le chemin, ce qui explique pourquoi il y a tant de pierres dans les Monts d'Arrée.. Légendes entretenues autrefois par un clergé puissant auprès de ces pauvres paysans bretons.

En voici un passage :
"En hiver, par les jours décolorés, d’une monotonie désespérante, il n’y a rien de plus triste, de plus poignant que la solitude silencieuse des marais, noyés d’ombre et de brume, qui estompent d’un léger et subtil manteau de grisaille les tons restés audacieux des garennes et des landes. Et, quand les ténèbres viennent sur la plaine uniforme et interminable, quand dans l’Arrez les oiseaux de nuit commencent leurs rauques mélopées, que l’orfraie passe en grinçant avec des cris déchirants, sinistre message de la mort, redouté Karrigel-an-Ankou, il monte des tourbières et des mares glauques un malaise inexprimable qui prend à la gorge comme l’odeur âcre et sulfureuse de la tourbe qui brûle. Cette terre d’au-delà, de surnaturel et de légendes, exhale alors un concert d’imprécations, de lamentations et de plaintes…Dans les sentiers du Vennec, aux abords de Lenn-ar-Youdic, courent des hordes de damnés… Mais en été, lorsque le soleil versesur le Yeun des gerbes aveuglantes de lumière crue, cette armée de revenants fuit au plus vite. Les landes se peuplent d’esprits plus bonasses:es lutins malicieux, le Konandon vindicatif, et le Bugel noz farceur au large chapeau . Les sortilèges et les conjurations s’évanouissent à la chaleur bienfaisante des beaux jours. Les marais se parent de mille couleurs. Les joncs agitent leurs panaches de ouate blanche sur lesquels une brise caressante folâtre. Les genêts et les ajoncs mettent des taches d’or dans le rose des bruyères. Tout semble danser dans la lumière et les tourbières se plongent dans une grande torpeur."

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