Les animaux sont notre reflet : témoignage

Depuis de nombreuses années, chats, chiens, chevaux sont mes compagnons de chaque jour. Cavalier, j'ai pu constater comment un cheval adopte un comportement différent selon celui ou celle qui est en selle. J'ai notamment un cheval qui est très doux lorsqu'il est monté par une femme; alors qu'un cavalier nerveux le rendra indiscipliné, un cavalier passif sera testé jusqu'au moment où il comprendra qu'il faudra démontrer à sa monture qui est le patron, mais dans la douceur et la fermeté. 
Je retiendrai simplement le vieil adage qui dit, "il n'y a pas de mauvais cheval, mais simplement de mauvais cavaliers".
 
Cependant je n'écris pas ces quelques lignes pour évoquer un cheval, mais un autre animal que j'affectionne tout particulièrement, le chat.


J'ai toujours été attiré par les chats, je les trouve beaux, insaisissables, mystérieux, charmeurs, sensibles, intelligents, et leur indépendance m'invite au respect. 
Ils sentent que je les aime et que je les respecte, je ne vais jamais vers un chat que je ne connais pas. J'attends qu'il vienne me voir, je le laisse faire, je luis parle avant de le toucher, et son comportement m'indique si je peut ou pas le caresser. 
Mon attitude est la même que lorsque je m'adresse à un être humain. 
Lorsque nous nous connaissons bien nous vivons de jolis moments, de tendresse réciproques. Et puis quoi de plus agréable que d'être bercé par le ronron d'un chat. (**)

Mon chat Racam, c'est son nom, est un chat roux rebelle, à l'image du célèbre et terrible pirate Rackham le rouge. C'est un colosse de 7 kilos, amputé de la patte  AVD, et  fut la terreur sur son territoire envers ses congénères.

Racam est arrivé un soir avec un piège autour de sa patte, il avait effectué près de 2 kms trainant son piège à travers les champs, les fossés, passant sous les clôtures, et venait ainsi réclamer de l' aide, auprès  d'une maison qu'il connaissait à peine.
Il venait  de temps à autre chiper les croquettes de la petite chatte Lili, timide et très bavarde.  Sa future maîtresse s'occupa de lui avec douceur en le portant chez le vétérinaire, qui n'eut de recours que de couper le membre atrophié. A demi sauvage, à aucun moment il ne manifesta d'agressivité, même lorsque le vétérinaire fit son intervention en retirant le piège, nul doute qu'il devait souffrir beaucoup. 
Plus tard les soins prodigués avec douceur de la part de sa nouvelle maîtresse, furent accueillis avec patience, il se laissait faire pour tous les soins sans chercher à se défendre, ce qui est étonnant pour un chat qui ne connaissait  pas les humains.

Après plusieurs semaines de convalescence, il resta dans cette maison où il fut si bien soigné. Sur trois pattes il devint le chat le plus joyeux et actif du quartier. Mais, conscient de son bonheur il ne voulut pas le partager et devint la terreur de la petite chatte Lili et de tous ceux qui passaient par là. Les reproches, les protections mis en place pour la chatte, rien ni fit, il était intraitable.

Un jour la petit chatte Lili parti dans d'autres lieux, et il se retrouva seul avec une nouvelle compagne, une autre chatte au pelage blanc, Joséphine, qui a la particularité d'être complètement sourde (*)

Notre terreur nationale lui fonça dessus par derrière, alors que d'habitude le fracas de sa course faisait fuir sa proie, la petite chatte sourde, n'entendant pas le danger venir, resta impassible et imperturbable. 
Racam en fut désorienté et stoppa net à quelques dizaines de cms sa course d'assaut effrénée; Et ainsi après plusieurs essais quotidiens et devant cette indifférence il se fatigua et trouva que le jeu n'était plus rigolo. 
Bien sûr de temps à autre il arrivait à la faire fuir en offrant sa correction, mais le coeur n'y était plus.

Ma position d'humain, fut de ne pas intervenir, alors qu'auparavant je le réprimandais vertement avec mon pied au derrière. En laissant les chats gérer leur dysfonctionnement, petit à petit, une paix durable s'installa, chacun sa place, son territoire, sa gamelle, et tout cela fut respecté, et la paix régna enfin entre les deux chats.

Puis arriva un troisième larron, un petit chaton abandonné par sa mère, terrorisé, affamé, ne connaissant pas l'homme. Après quelques semaines d'apprivoisement, le chaton, baptisé Oliver, décida que le gros Racam devait ressembler à sa mère, car il l'adopta par des mamours constant, ne mangeant qu'avec lui dans sa gamelle, le colla un maximum pour récupérer sa chaleur. Tout ne fut pas simple au début, le vieux se rebiffa mis des raclées au petit, mais je n'intervenais toujours pas, laissant régler naturellement la hiérarchie. Bien m'en pris, le petit non comptant de recevoir des raclées, continua imperturbablement ses marques d'attachement à notre terreur, ne lâchant rien, convaincu que c'était sa maman qui lui apprenait la vie, sans doute. 




 Racam, la terreur maîtrisée, avec Oliver, son fils adoptif


Et le miracle eu lieu, Racam lacha prise, se laissa faire et adopta le petit, sans lui manifester d'affection, mais en se laissant faire et accepta de partager sa gamelle avec son enfant adoptif. Ainsi vivent à la maison trois chats en paix et chacun à sa place, car j'impose aussi ma loi, un vrais bonheur.

Et puis un jour, je ne sait plus pourquoi, j'étais énervé, et Racam fit une saleté, un pipi sur le tapis de la salle de bain, cela me mit en colère, et je lui collais mon pied au derrière pour le mettre dehors en vociférant ma façon de penser sur son inconduite.


Vexé, énervé je vis alors Racam, coller une raclée aux autres chats, alors que cela faisait bien longtemps qu'il avait jeter les armes. Je compris mon erreur, il était mon miroir, il reproduisait la violence qu'il avait reçu; Je compris la leçon et je me promis de ne plus jamais m'énerver sur mon chat et de demeurer dans la douceur, la gentillesse et le fermeté en cas de manquement à sa bonne conduite. 
Depuis la paix règne dans le monde des chats de ma maison.

En conclusion, je pense que la violence de Racam est due à la peur de perdre son territoire, confiant il a perdu toute agressivité, c'est moi qui ai réveillé ses peurs, son corps de souffrance, comme le dit si bien Eckhart Tolle. 
La psychologie humaine nous renvoi à celle des animaux et à nos racines, car ne sommes nous pas aussi des animaux ?  
Cavalier Randonneur

(*) Tous les chats blancs sont ils sourds ?
(**) découvrez la ronronthérapie


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