Comment les Européens ont-ils développé une tolérance au lactose ?

Lait-Vache


Est-ce que vous saviez que, en fait, la majorité des habitants de la Terre deviennent intolérants au lactose à mesure qu’ils grandissent jusqu’à l’âge adulte. Les exceptions concernent la plupart des personnes d’ascendances européennes, qui continuent à boire du lait toute leur vie.



Pourquoi ? Il s’agit d’un cas de mutation génétique, dans lequel un adulte continue à produire la lactase, l’enzyme qui digère le lactose du lait. Mais pourquoi la mutation s’est répandue si rapidement à travers la population (en environ 20 000 ans) ? Mark Thomas, de l’Université Johannes Gutenberg (Allemagne), spécialisé dans l’évolution génétique précise qu’il devait y avoir quelque chose à propos de la consommation de lait en Europe qui a conduit à des chances accrues de survie ou de fécondité plus élevée.

Voici quelques possibilités : 

Tout d’abord, les agriculteurs qui se sont installés provenaient du Croissant fertile (Mésopotamie et du Levant au Moyen-Orient) et ils ont apporté les cultures indigènes à cette région, comme le blé et l’orge. Mais avec une saison de croissance plus courte en Europe du Nord, ces cultures étaient plus susceptibles d’être vouées à l’échec, provoquant la famine.

En outre, le climat plus froid en Europe du Nord se prêtait à la réfrigération naturelle.

Selon Mark Thomas :

Si vous êtes un agriculteur dans le sud de l’Europe et que vous trayez une vache dans la matinée et que vous laissez le lait dehors, ce sera du yaourt à midi. Mais si vous faites la même chose en Allemagne, cela sera encore du lait.




Une personne saine ayant une intolérance au lactose qui a bu ce lait encore frais obtiendrait un mauvais cas de diarrhée.

Mais si vous souffrez de malnutrition, alors vous allez mourir.

En période de famine, la consommation de lait a probablement augmenté. Et ceux-là mêmes qui n’auraient pas dû consommer des produits laitiers riches en lactose,  les affamés et souffrant de malnutrition, seraient les plus susceptibles de consommer du lait frais. Ainsi, avec les effets mortels du lait pour les intolérants au lactose, les individus porteurs de la mutation lactase auraient été plus susceptibles de survivre et de transmettre ce gène.

A Partir de l’étude publiée sur PNAS de Mark Thomas et ses collègues de l’Université Johannes GutenbergAbsence of the lactase-persistence-associated allele in early Neolithic Europeans.
lu sur gurumed.org

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