Les mensonges de l'histoire : Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc était-elle une simple bergère ou la sœur du roi Charles VII ? 
Est-elle vraiment morte sur le bûcher ?

Pas pour le journaliste Marcel Gay, auteur de "L'affaire Jeanne d'Arc".


Doit-on d'abord douter de l'existence même de Jeanne d'Arc ? 

Non, impossible, il existe trop de témoignages de l'époque, trop de documents incontestables et incontestés pour remettre en cause l'existence même de la Pucelle.

"L'affaire" Jeanne d'Arc est-elle vraiment la plus grande "opération de diplomatie secrète" de tous les temps ?
Cette "affaire" Jeanne d'Arc n'est rien d'autre qu'une opération de services secrets conçue par Yolande d'Anjou, la belle-mère du roi, et exécutée de main de maître par une gamine hors du commun, Jeanne. Je n'ai jamais cru aux voix et autres fadaises célestes. Je crois au contraire qu'il s'agit d'un stratagème pour sauver le royaume. Et pour bien comprendre, il faut se replonger dans ce XVe siècle marqué par la guerre de Cent ans.

Doit-on aussi remettre en cause la virginité de la "pucelle" ?
Impossible de remettre en cause la virginité de Jeanne, puisque celle-ci a été vérifiée à plusieurs reprises, notamment par Yolande à Poitiers, en mars 1429 et à Rouen en 1430 par Anne de Belfort. Ensuite, après le bûcher, elle s'est mariée avec le chevalier Robert des Armoises. Mais elle n'a pas eu d'enfant.

Pouvez-vous préciser le rôle de Yolande d'Aragon, duchesse d'Anjou, dans l'opération Jeanne d'Arc ?
Yolande d'Anjou, reine des Quatre Royaumes, est sans doute la personne la plus intelligente, la plus éclairée que l'on rencontre dans l'entourage du roi. C'est elle qui a élevé Charles, le futur roi, dans son château d'Angers, c'est elle qui a marié sa fille Marie avec celui qui n'était que le dauphin. Et c'est celle encore qui a eu l'intelligence du pouvoir grâce auquel Charles a pu régner et libérer le royaume de l'occupant anglais.

Pouvez-vous dater le début de cette mise en scène diplomatique ?
La mise en scène, comme vous dites, en fait " l'opération Bergère ", a été conçue dès 1420 et la signature de l'infâme traité de Troyes, comme disent les historiens. La problématique est la suivante : deux rois de droit divin, un Anglais et un Français, se disputent le même royaume. Ils ont les mêmes droits au regard de la généalogie. Qui peut dire le droit ? Dieu, et lui seul. C'est ici que Jeanne entre en scène. L'idée est géniale. Elle va dire le droit. Elle va être en liaison avec le Ciel, avec le Très Haut. Bien joué, Yolande. Et c'est deux ans plus tard que Jeanne prétend entendre des voix... C'est à partir de ce moment que des prophéties circulent dans le royaume qui annoncent l'arrivée d'une vierge qui viendra sauver le royaume, un peu comme le Christ a sauvé l'humanité...

Sur quoi vous basez-vous pour oser prétendre qu'elle était la demie soeur de Charles VII ?
Je ne peux pas croire que Jeanne était bergère, elle n'aurait pas eu le droit de monter sur de fougueux destriers, porter des éperons, avoir une épée, etc. Elle n'aurait pas parlé un bon français. Je crois qu'elle était princesse d'Orléans et, dans le livre, j'émets trois hypothèses, dont celle qui consiste à dire que Jeanne était la fille de Louis d'Orléans et de la reine Isabeau de Bavière. Je m'appuie sur le fait que la chronique du Religieux de Saint-Denis nous apprend que le 12e enfant de la reine est né le 10 novembre 1407, et qu'il est mort le jour même et enterré à Saint-Denis. Or, l'examen méticuleux de cette chronique montre que le papier qui relate cet événement n'a été fabriqué que 50 ans après. Donc il y a manifestement là une manipulation de documents. D'autant qu'aucun enfant n'a été enterré à Saint-Denis ce jour-là. L'histoire de France écrite par Villaret nous dit que cet enfant s'appelait Philippe, puis, dans les autres éditions, l'enfant s'appelle... Jeanne. J'ai fait faire des filigranes de ces documents : ils attestent qu'une main anonyme a voulu brouiller les pistes. Lisez le livre et regardez bien les documents que je produis. Tout est dedans.
 
Jeanne d'Arc aurait-elle eu une histoire d'amour avec le Roi Charles VII ?
Non, parce que c'était son demi-frère. Mais je crois que Pierre de Menthon ou Macy, l'un de ces deux chevaliers bourguignons, est tombé amoureux d'elle quand elle était à Rouen. Il voulait même l'épouser...

Il est rapporté que Jeanne aurait été la maîtresse de Gilles de Rais. Que pensez-vous de ces propos?
Gilles de Rais était le compagnon d'armes de Jeanne. Il fut maréchal de France à 25 ans. Je ne sais pas si les deux ont eu une relation amoureuse. Je ne tenais pas la chandelle. Mais je peux dire que Gilles avait une admiration sans borne pour Jeanne et que c'était réciproque. Voilà pourquoi, en 1436, après le bûcher, donc, Jeanne va combattre à ses côtés... Gilles a fait écrire un "mystère" sur Jeanne, une oeuvre de 20 500 vers où Jeanne est appelée "Noble Dame". L'original est au Vatican.

Attestez-vous de la résurrection de Jeanne d'Arc ? Comment prouver qu'elle s'est remariée après le bûcher ?
Il n'y a pas eu de résurrection puisque Jeanne n'est pas morte. Je crois qu'il faut regarder de près la scène du bûcher du mercredi 30 mai 1431 d'une part, et d'autre part regarder de près les documents après le bûcher. Donc, la scène du bûcher. La suppliciée qui monte sur le bûcher a le visage "embronché", nous dit le chroniqueur Perceval de Cagny. C'est-à-dire voilé, caché. Donc, on ne peut pas la reconnaître. Ensuite, il y a 800 hommes d'armes portant glaives et bâtons autour d'elle pour écarter la foule. Donc il ne s'agit pas d'une exécution publique. Enfin, il n'y a pas eu de PV de cette exécution. Autre chose : on trouve des traces de la survie de Jeanne. Elles sont nombreuses. 


Comment vous est venue l'idée de travailler sur Jeanne d'Arc ? En quoi l'histoire officielle ne vous convenait pas ?

L'histoire officielle, je m'en étais accommodé. Car j'ignorais tout sur Jeanne avant de venir travailler en Lorraine, où Jeanne (vous avez remarqué, je ne l'appelle jamais d'Arc, question d'habitude) est un mythe vivant. Il y a Domrémy et Vaucouleurs. Mais il y a aussi en Lorraine Jaulny et Pulligny qui sont moins connus, où Jeanne a vécu...après le bûcher de 1431.



Pourquoi le Moyen-Age fascine-t-il autant le grand public ? Pourquoi pas d'autres époques ?

Le Moyen-Age fascine le public, comme il m'a fasciné car c'est un monde obscur, mais un monde extraordinaire où les valeurs de chevalerie sont loin d'être démodées. C'est aussi un monde en gestation d'où va sortir notre monde moderne. Bref, les chevaliers, les héros, les tournois, les oriflammes ont émerveillé notre enfance. Et comme nous sommes tous restés de grands enfants....



Très bien votre ouvrage. Mais pourquoi un journaliste ne s'intéresse-t-il pas à des sujets plus actuels ?

C'est du passé non ? 
Mon cher internaute, je suis journaliste et je m'intéresse aussi à des sujets d'actualité. Je crois aussi pour être complet, que Jeanne est un sujet d'une grande actualité. Car il s'agit d'une opération de manipulation. Croyez-vous qu'il n'y en a pas de nos jours? Ce livre est donc un livre de journaliste sur un sujet d'histoire qui me permet de décrypter minutieusement l'une des plus grandes manipulations de l'histoire. Ensuite, il suffit de faire des rapprochements avec d'autres affaires, comme les infirmières bulgares, la guerre en Irak, la libération d'Ingrid Betancourt, etc… Et l'on verra qu'il existe un parallèle. Mais pour cela il faut savoir...lire.



Votre méthode de travail emprunte-t-elle plus à l'historien ou au journaliste? Quelle est la différence entre une enquête historique et une enquête contemporaine ?

Bonne question. Je suis journaliste et non pas historien. Les journalistes sont plus libres d'esprit et leurs méthodes, leurs techniques d'investigation s'apparentent à celles des policiers. Pour parler de moi, j'ai fait cette enquête sur un sujet d'histoire, comme je fais toutes les autres enquêtes sur un sujet d'actu: en vérifiant et en recoupant les informations. Il existe énormément de documents sur Jeanne, ce que l'on appelle les sources. Il suffit de les lire. De bien les lire. Et le portrait véritable de Jeanne apparaît. Il ne ressemble en rien à celui de nos livres d'histoire.




















Les journalistes sont plus libres d'esprit






























Sur quels types de documents vous êtes-vous basés pour réaliser ce livre ?

Sur les témoins directs de l'époque, les compagnons d'armes de Jeanne, les PV du procès de Rouen (5 mois), le procès en nullité de condamnation, 25 ans plus tard, les chroniques de l'époque. La documentation est exceptionnellement volumineuse. Et, j'ajoute, les comptes de la ville d'Orléans de 1436 à 1440, c'est-à-dire APRES le bûcher.



Comment reconstituer les procès de Jeanne d'Arc ? Reste-t-il suffisamment de documents ?

Jeanne a eu plusieurs procès. Le premier, à Toul est un procès matrimonial que lui fit un jeune homme de Domremy car il voulait l'épouser. Mais Jeanne ne voulait pas. Il lui a fait un procès devant l'Officialité. Elle l'a gagné. Puis il y a eu le " procès " de Poitiers, je mets des guillemets car il ne s'agit pas à proprement parler d'un procès classique, même si les interrogatoires de Jeanne ont donné lieu à des PV qui ont disparu. Il y a le procès de condamnation pour hérésie de Rouen qui dura 5 mois, le procès en nullité de condamnation de 1456 puis le procès en canonisation du 20ème siècle. Mais il est vrai que les pièces du procès de Rouen sont suspectes comme celle du procès en nullité.


Comment votre ouvrage est-il accueilli par la critique ?

Les historiens sont furieux parce que je vais dans leur pré carré, ils se sont appropriés l'Histoire et ils n'aiment pas les intrus qui viennent leur faire la leçon. Mais je m'en f....



On dit souvent de votre livre qu'il permet de "déranger le bon ordonnancement d'une doctrine historique". Jugez-vous le milieu des historiens conservateur ?

A mon avis il y a deux types d'historiens: les historiens orthodoxes, classiques, académiques pour lesquels la vie de Jeanne d'Arc est immuable : c'est celle d'une bergère inculte. Et les autres, les hétérodoxes, les non-conformistes, pour qui Jeanne est une femme qui a accompli une mission au service du roi de France. Donc, pour résumer, les historiens qui s'expriment dans les livres d'histoire sont bien très conservateurs. Je dirais même aveuglés par le mythe de Jeanne d'Arc qui ne s'est jamais appelée d'Arc de son vivant, qui n'a jamais été bergère, qui n'a même pas été brûlée à Rouen.



"J'en suis arrivé à la conclusion que les historiens ne savaient pas lire"



Je vous trouve très sévère envers les historiens. Or, ces derniers font des années de recherche et se basent sur des archives, des documents officiels... Peut-on en dire autant de vous ? Sans indiscrétion, en combien de temps avez-vous écrit votre livre ?

J'ai déjà partiellement répondu. Les sources, elles appartiennent à tout le monde. A moi aussi par conséquent. Je les ai lues, relues, j'ai fait traduire certains documents. Et j'en suis arrivé à la conclusion que les historiens ne savaient pas lire. Par exemple, à deux reprises, les 22 et 24 février 1430, Jeanne dit de façon formelle qu'elle n'a "jamais gardé les animaux et autres bêtes". Donc elle n'est pas bergère. Or, moi j'ai appris à l'école qu'elle était bergère, illettrée etc. Même chose pour son nom de famille. Première audience du procès de Rouen: " Mon nom est Jeanne, dans mon pays on m'appelait Jeannette. Et dans mon pays, les filles portent le nom de leur mère, c'est à dire ici de Vouthon ". Donc en aucune façon elle ne peut s'appeler d'Arc. Mais qu'est-ce qu'ils nous font ces historiens? Où sont-ils allés à l'école?



Pensez-vous que votre travail va changer quelque chose dans les livres d'histoire scolaire, puisque Jeanne d'Arc est un peu ce qu'est Saint-Nicolas au Père Noël?

Les comparaisons me semblent très bonnes en ce sens que Jeanne est une légende. J'espère simplement qu'après mon livre et après le film qui sera diffusé sur Arte en février prochain, les historiens réviseront leurs livres.



Que dit l'Eglise de votre enquête ?

Je n'ai pas eu l'honneur d'avoir le Pape Benoît XVI au téléphone. Mais j'imagine qu'il n'a rien appris puisque dans ses archives il a le Livre de Poitiers où Jeanne révèle tout sur sa véritable identité.



Jeanne d'Arc est elle l'affaire des historiens ou des religieux ? N'y a-t-il pas en elle un mythe instrumentalisé par l'Eglise ?

Jeanne appartient à tout le monde, y compris au journaliste que je suis. Bien sûr c'est un personnage historique hors du commun et c'est aussi une sainte de l'Eglise catholique. Mais elle n'est devenue sainte qu'en...1920. Bref, les historiens ont une vision de Jeanne, les religieux en ont une autre -à la fin du 19e et au début du 20e il fallait les faire coïncider-. Moi j'en ai une troisième plus proche de la réalité. Car derrière la guerrière, derrière la sainte, il y a une femme, toute simple. C'est elle qui m'a intéressé et qui a guidé mes recherches.

Que pensez-vous du FN qui a pris Jeanne d'Arc comme référence ?

Le FN n'est pas le seul à prendre Jeanne comme référence, sous prétexte qu'elle aurait " bouté " les Anglais hors du royaume (sous-entendu, les étrangers). Durant la dernière campagne des présidentielles, trois candidats ont fait des références directes à Jeanne: Jean-Marie Le Pen évidemment, mais aussi Ségolène Royal, qui a vécu dans les Vosges, non loin de Domremy, et même Nicolas Sarkozy. Il y en a eu pour tout le monde. Au siècle dernier, Jeanne était un emblème des partis de gauche et même d'extrême-gauche. 

Comment expliquez-vous que Jeanne d'Arc soit encore considérée de nos jours comme une figure mythique ? Que nous apporte-t-elle aujourd'hui ?

En effet, Jeanne est une figure mythique. Elle nous fascine comme elle a fasciné ses contemporains. Parce qu'elle portait la parole de Dieu, indispensable pour trancher un différend entre deux rois de droit divin. Dieu a choisi le roi de France contre le roi d'Angleterre et pour le faire savoir aux intéressés, il s'est exprimé par le biais d'une Pucelle, d'une prophétesse car Jeanne était prophétesse : elle était annoncée par les prophéties, elle faisait des miracles... Puis, elle a été oubliée pendant plusieurs siècles. On l'a sortie des cartons, si je puis dire, après 1870 et la défaite de Sedan. Car la France était dans la même situation qu'au 15ème siècle: le pays était occupé par les Allemands (et non plus par les Anglais) et la guerre civile faisait rage entre cléricaux et anticléricaux (et non entre Armagnacs et Bourguignons). Il fallait un symbole, un mythe derrière lequel tout le monde allait se retrouver. Ce sera Jeanne, la bonne Lorraine puisque l'Alsace et la Lorraine venaient d'être annexées.



"Le mythe de Jeanne a dépassé les frontières depuis longtemps"



Le mythe de Jeanne d'Arc est-il si important à l'étranger ? Qu'en pensent par exemple les Anglais ?

Le mythe de Jeanne a dépassé les frontières depuis longtemps. Je crois que Jeanne était non pas bergère, non pas d'Arc, non pas de Domrémy mais qu'elle était princesse d'Orléans, née à Paris en l'hôtel Berbète et excellente cavalière. A l'étranger tout le monde nous l'envie. Elle a fait des émules dans tous les pays du monde, y compris au Japon où elle incarne l'esprit Samouraï. En Amérique, les Boys qui sont en Irak viennent de recevoir 50.000 médailles à l'effigie de Jeanne parce qu'elle incarne le courage et l'abnégation. Quant aux Anglais, ils sont sûrs de ne pas l'avoir brûlée. Et ils ont raison. Le tribunal de Rouen était composé de juges français.

Vous qui avez fait des recherches, comment décririez-vous Jeanne d'Arc ? Pour vous, qui est-elle, sa personnalité... ?

Deux choses. 1°) Jeanne, je la trouve plus grande, plus belle, plus courageuse en, femme qui va combattre l'ennemi, comme pendant la dernière guerre, quand des femmes ont mis leur vie en péril pour défendre une cause qu'elle estiment juste. 2°) Je crois aussi que si Jeanne n'avait pas existé, le traité de Troyes de 1420 aurait été appliqué. Et les rois d'Angleterre qui étaient de souche française, de culture et de langue française se seraient installés à Paris. Il y avait alors 20 millions d'habitants au royaume de France et 4 millions seulement au royaume d'Angleterre. Donc, aujourd'hui, l'Angleterre serait une province française. Et le Français serait la langue véhiculaire dans le monde entier et non pas l'Anglais. Merci Jeanne Merci à vous pour oser bousculer les dogmes, véridiques ou pas. 


Vos réponses sonnent juste et cette façon de jeter un pavé dans la marre m'enchante…

Merci. Je ne veux rien prouver dans cette affaire sinon demander aux historiens de faire leur boulot correctement. Et à tous mes concitoyens de regarder le monde avec des yeux critiques, car les manipulations sont quotidiennes. J'en sais quelque chose en tant que journaliste. En tout cas, merci à tous d'avoir pris le temps de me lire. Et pour en savoir plus...achetez le livre.

Qui est Marcel Gay ?


Reporter à l'Est Républicain, Marcel Gay s'occupe plus spécifiquement des affaires judiciaires. Il a par exemple écrit en 1998 une grande enquête sur les notaires. Accompagné de Roger Senzig, paléographe et grand spécialiste de Jeanne d'Arc, il révèle dans "L'Affaire Jeanne d'Arc" le résultat de ses recherches.

"L'affaire Jeanne d'Arc"

Jeanne d'Arc n'aurait jamais élevé de brebis dans un petit village lorrain. Elle n'aurait pas non plus répondu à des voies divines lui intimant l'ordre de rejoindre le Roi Charles VII et d'aller bouter les Anglais hors de France. Voici quelques-uns des contre-pieds pris par Marcel Gay et Roger Senzig dans "L'Affaire Jeanne d'Arc", une enquête fouillée sur la vie d'une des plus grandes figures de l'Histoire de France.
Pour les deux auteurs, revisiter la biographie de la libératrice d'Orléans, c'est aussi démêler les fils d'une manipulation d'Etat. En effet, acculée par l'avancée anglaise, la famille royale aurait instrumentalisé le destin de Jeanne d'Arc. L'objectif : fabriquer une "envoyée de Dieu" chargée d'unifier les troupes françaises et d'intimider les soldats anglais. Mais ce n'est pas tout. En affirmant que "la libératrice d'Orléans" n'était pas morte en 1431, brûlée par les Anglais (elle se serait mariée en 1436), "L'Affaire Jeanne d'Arc" a déjà déclenché de nombreuses polémiques dans le cercle des historiens médiévistes.


"L'affaire Jeanne d'Arc"
Par Marcel Gay et Roger Senzig
280 pages, Florent Massot

sources :  http://www.linternaute.com

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