Faut-il être rassuré du retour de la morale à l’école ?



CR : Notre ministre de l’Education Nationale, certainement plein de bons sentiments (mais tous les bons sentiments ne sont pas toujours vertueux) veut réintroduire la morale à l’école. 
Une initiative qui va rassurer une certaine tranche de la population particulièrement inquiète devant la dérive morale de notre jeunesse…(cela fait un peu 4 ème république comme phrase - non ?) 

Faut il être rassuré ou inquiet ? La république aurait elle une morale ? Et sur quelle base va-t-on instruire ces enfants et avec quels discours ?

J’ai toujours été convaincu ...



que les valeurs se transmettaient par l’exemplarité, des parents, de la famille, des amis, des enseignants aussi, et plus encore par l’élite de la société, celle qui est au pouvoir – politique – financière –culturelle– sportive, en tout cas là ou un jeune pose le regard en se disant : 
- plus tard j’aimerai bien ressembler à celui çi ! ou à celle là !

Cela dit, ce sont nos politiques qui vont nous donner des leçons de morales ?
Aïe, aïe aïe, on est mal barré. Les évènements des six derniers mois à gauche comme à droite enseignent plus à nos jeunes, le mensonge, la corruption, la tricherie et l’hypocrisie. Même l'UMP n'est pas démocratique dans ses élections.

Alors que notre ancien Président de la République doit répondre devant la justice de ces actes avec une mise en examen pour abus envers une vieille dame, digne d'un polar de banlieue, ce qui est une première dans notre république, et puis d'autres affaires suivent... Karachi et le financement de la campagne électorale - kadafi et le financement de la campagne de 2007 - etc...l'argent semble poursuivre le petit Nicolas, mais pas dans le sens où il l'aurait souhaiter, c'est vraiment trop injuste, non ?

Notre ministre du budget d'un gouvernement dit exemplaire, ment et démissionne, sous les quolibets de ses ex-amis, mais personne, même pas les journalistes (trop copains avec les politiciens) ne se demandent d'où viennent les 15 millions d'euros, (la pointe de l'iceberg?) de ce médecin très très proche des dirigeants socialistes et participant aux gouvernements Jospin entre autre,(source wikipédia), et qui mène en parallèle une activité de conseil auprès de nombreux laboratoires pharmaceutiques...et ramasse beaucoup d'argent, pour qui ? et contre quoi en contre partie ? 

Et pendant ce temps on traite les médecines douces de danger pour la santé des français - ou plutôt de danger pour les labos, qui ont les moyens de payer les politiques et ainsi de continuer à creuser le gouffre de la sécu. 
L'Allemagne si souvent citée en exemple mène une politique de santé beaucoup plus ouverte aux nouvelles médecines, mais là, chut on ne fait pas de vagues...

On voit bien ici aussi que ce sont les politiques qui profitent des paradis fiscaux, et que les financement des partis politiques sont loin d'être clairs...Alors faire de la morale aux écoliers, au petit peuple, c'est un peu facile. Et puis enseigner la morale c'est de droite non ?

Rappelons nous que V.Peillon ancien Prof de Philo, devenu ministre de l'Education, refusa au dernier moment de débattre avec la reine de la moralisation nationale héritière du  Front National, mettant ainsi dans l'embarras toute la rédaction d'antenne 2, signe que le courage politique est une vertu qui se cultive.

Je me méfie toujours des moralisateurs, ce sont ceux qui en ont le plus besoin qui enseignent aux autres comment se comporter.  

Avant d’aller faire le ménage chez le voisin balaye devant ta porte, camarade !

Et pourtant  notre jeunesse est plutôt belle et n'a pas besoin de leçon de morale, il sont sympa nos jeunes. Seulement ils sont comme des buvards, ils absorbent tout, et font comme ils peuvent avec toutes les contradictions qui pleuvent sur leur dos, depuis leurs premiers cris à la naissance, et certainement  aussi dans les mois qui y précèdent.

Faudrait-il aussi former les parents avant de faire un bébé ? 

Et puis j’en connais un certain nombre, de jeunes, qui sont plutôt bien réussis et moi cela me convient. Quand à ceux qui sont à la dérive sous le poids de la violence et de la défonce, il faudrait aussi s’interroger sur les causes qui les ont amenés à en arriver là, et ce n’ai pas une leçon de morale une fois par semaine qui va changer leur quotidien. 
Souvent vous comme moi pouvons observer le comportement de certain parents envers des tous petits, et il n'est pas difficile de comprendre de pour certain la vie sera bien tourmentée...

Attention, considération, respect et affection sincères de leurs proches
voilà ce dont ont besoin nos jeunes, mais surtout pas de morale récupérée dans la littérature d'un autre siècle ou d'un philosophe à la mode qui à conquis l'élite parisienne des bobos de fin de semaine.

Le rôle des enseignants :
Difficile, très difficile, et il est énorme, puisqu’ils passent presque plus de temps  avec nos enfants, et subissent la rébellion toute naturelle de ces nouvelles générations, qui par leur révolte tente de nous montrer nos erreurs et nos contradictions.

Je ne suis pas persuadé que l’Education Nationale qui forme les enseignants, leur donne toutes les bonnes cartes pour être à la hauteur de leur tâche, et là est tout le mérite qu’ils ont, de faire ce métier.
Je crois sincèrement qu’il faudra un jour établir un cursus de  formation Psy de haut niveau auprès des enseignants, avant qu’ils puissent pousser la porte d’une salle de classe.

Pourquoi ? Dans un premier temps pour eux-mêmes,  pour se protéger et mieux comprendre le jeu des rapports complexes d’un jeune avec la société et son autorité représentée par le corps enseignant. Et ensuite pour être à même d’être efficace dans un métier où il ne suffit pas de délivrer des connaissances mais aussi de donner envie de s’y intéresser.

Lorsque les enfants pénètrent dans l’école pour la première fois, ils ont déjà beaucoup appris…

Un enfant se construit dans les toutes premières années de sa vie, lorsqu’il rentre en maternelle,  il est déjà formaté avec des bases qui feront de lui un être équilibré ou pas. Ce qu’il vivra ensuite aggravera ou mettra dans l’ombre son traumatisme qui resurgira par la révolte ou la maladie. Nous sommes tous à un degré plus ou moins important des névrosés. si si ...

Alors la morale ? Une camisole de plus pour tenter de rassurer le corps électoral ?

Je ne voudrai pas être à la place d'un enseignant qui va devoir appliquer cette nouvelle morale, et je ne suis pas certain que les enseignants vont suivre ces nouvelles directives.

Je me rappelle dans les années 70, lorsque j’étais en 6 ème au Lycée Montesquieu du Mans, nous avions des cours d’instruction civique une fois pas semaine.

C’étais notre prof d’Histoire-Géographie qui devait  s’y coller, car c’était notre prof principal, responsabilité oblige …
Il s’appelait Monsieur Mansart, des lunettes bien carrées sur le nez, une petite moustache fine juste au dessus de la lèvre, un homme volontaire, et qui n'avait sa langue dans sa poche.
Il nous enseigna l’instruction civique pendant … une demi-heure... puis il s’arrêta, nous regarda, il y eu un grand silence, et là devant son auditoire ébahi, il ferma son bouquin et nous raconta des histoires rigolotes, qui nous emmenèrent  jusqu’à la sonnerie de la récréation. 

La semaine suivante, nous attendions avec impatience  la prochaine heure d’instruction civique, pensez donc, et là notre prof, avec toute la symbolique de sa position, autorité – enseignante, nous proposa de lire lui-même chaque semaine, un chapitre du fameux roman de Louis Pergaux  « La guerre des boutons ».

Autant vous dire que la vie mouvementée des Longevernes et des Velrans, des aventures de p’tit Gibus, de grand Gibus, du fameux Lebrac, arracheurs téméraires de boutons de culottes, était beaucoup plus passionnante que la constitution de 1958…surtout que notre lecteur inattendu mettait beaucoup de coeur dans son interprétation des acteurs de ce roman désormais célèbre.

Ce fut de grand moments, où apparurent clairement aussi, la stupidité des luttes fratricides et  xénophobes ramenées avec humour à deux petits villages de notre belle France.

Toujours est il que cet épisode à marqué ma mémoire, rendant l’image du prof et de l’autorité sous un profil bien plus sympathique que certains de ses collègues (pas tous heureusement) qui s’évertuaient parfois à se rendre détestables.

Conclusion :

Nos jeunes sont les bases et les fondations de la société de demain et ce n’est pas avec de vieux matériaux que l’on fait du neuf. 


CR.



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