Les mensonges de l'histoire : les gaulois n'étaient pas des barbares



Nos ancêtres les Gaulois n'étaient pas des barbares, Jules César a voulu en faire des sous-hommes, et il s'en est pris aux druides en les accusant de sacrifices humains. 
Pourtant il les avait reçus au Sénat en délégation et compris très vite que ces hommes sages avaient un réel pouvoir, qu'ils étaient les hommes à abattre afin de consolider la colonisation en Gaule. 



A l'époque romaine la Gaule était beaucoup moins boisée qu'aujourd'hui, Astérix ne représente pas la réalité, des fermes importantes, fortifiées, étaient implantées sur tout un territoire de bocage où l'élevage, l'agriculture et l'artisanat régnaient. 
Le savoir faire des Gaulois du travail du fer de l'acier, de la fabrication des chars et des armes était légendaire. La Gaule s'étendait jusqu'à l'actuelle Belgique, et les Pays-Bas. Des régions sous forme de tribus avec des chefs régionaux qui se réunissaient afin définir des stratégies face à leurs ennemis. L'image de sauvages hirsutes et caricaturale  fut instituée par le pouvoir romain, et survécu jusqu'à nos jours. 
Pythagore qui les visita 400 ans avant Jules César, fit état de la sagesse des druides de cette époque. 
Les alignements de Carnac, les nombreux menhirs érigés ça et là, les tumulus, datant de milliers d'années avant JC, montrent bien qu'il y avait là une civilisation organisée, évoluée qui vécu sur notre territoire jusqu'à l'avènement de l'empire romain.
Depuis 30 ans les nombreuses découvertes archéologiques dues aux travaux importants d'aménagement autoroutiers et d'infrastructures en sous sol, change la légende et viennent redorer le souvenir de nos ancêtres gaulois, représentés par de sages philosophes que furent les druides, et dont on retrouve les traces dans les écrits de l'antiquité. CR


Le Druidisme à la racine
Tradition, religion, secte, société secrète…Qu’est ce que le druidisme ? A la différence du chaman oriental ou amérindien, très médiatisé, le druide souffre d’une image caricaturale, sorte d’avatar de Panoramix, Merlin ou Gandalf plus ou moins sectaire, voir même apparenté à l’extrême droite…En réalité les authentiques héritiers de cette spiritualité celtique nous invitent à une reconnexion profonde avec la nature, au moment où elle et nous en avons tant besoin…
Il est des voies spirituelles qui laissent perplexe comme le druidisme. Venu de loin, on le rencontre que peu ou pas, mais on le dit encore vivant. Et c’est un fait, puisqu’ils sont deux millions de néo druides sur tous les continents à tenter de vivre une tradition qui réapprend à l’homme la nécessaire solidarité avec la création tout entière. 


Une tradition spirituelle vivante
Il serait inexact de faire du druidisme une religion, terme dont les résonances sont de nature à induire en erreur. Ce n’est pas non plus une manière utilitaire de penser. 

L’enseignement druidisme ne se fonde pas sur l’écrit, bien qu’aujourd’hui de nombreux ouvrages lui soient consacrés. Les plus anciens textes instructifs sont les récits mythologiques couchés sur manuscrits par les clercs irlandais dans les scriptoriums médiévaux. Les comtes épiques livrent, avec les dernières découvertes archéologiques, les clefs de cette pensée qui se nourrit continuellement de magie et de fantastique. Les frontières sont abolies entre le réel et le merveilleux, entre l’histoire et la légende, le sacré et le profane, entre les rois et les dieux, entre le bien et le mal.

La philosophie des druides est celle de l’éternité stable de la pierre, de l’éternité fluide de l’eau, de l’éternité régénérée de l’arbre. Elle loue le mouvement et la vie. La tradition des druides, loin de se laisser enfermée dans un archéodrome quelconque, se révèle vivante et en phase avec les aspirations de bien des contemporains.

L’Homme savant
C’est surtout grâce aux commentaires de quelques auteurs classiques, grecs et latins, que l’on peut cerner la réalité du druide ancien. Pline l’Ancien nous dit que « six jours après la nouvelle lune suivant le solstice d’hiver, il (le druide) cueillait le gui sacré sur une chêne à l’aide d’une faucille en or.. » Le druide s’affiche rapidement comme l’homme du gui et du chêne. L’étymologie a longtemps renforcé cette interprétation, car le chêne, en celtique ce dit deru qui est le corrélatif exact du sanscrit dru (arbre), qui a donné drevo, l’arbre en russe, derwa en lituanien, dûr en persan et plus près de nous, daur en irlandais, derw en gallois, et derv en breton.
Les spécialistes contemporains tels que Françoise Leroux font remonter druis au prototype dru-wid-es (« es, très savant »), qui contient la même racine que le latin videre, « voir ».
Quelle que soit la vérité étymologique, on pourra en puisant aux deux sources, définir le druide comme un homme très savant dont le domaine est la forêt, et la forêt de chêne en particulier.


Persécutions
Ces « savants hommes du chêne »  formaient un corps sacerdotal dont on ne peut se faire une petite idée à la lecture des auteurs classiques méditerranéens. Ces derniers ont eu le mérite d’écrire, mais ils n’en restent pas moins les porte-parole des envahisseurs, ou, comme César, le colonisateur lui-même. Leurs perceptions sont évidemment subjectives. 

Après la conquête des Gaules, le premier soin des romains fut de persécuter les druides qui ne cessaient de prêcher la rébellion et de tenir leur autorité en échec. Le plus souvent, ils qualifiaient de barbares une société qui était extrêmement civilisée. Diodore de Sicile (V,31) les décrit comme philosophes : «  Chez les celtes, la coutume est que personne ne meurt sans être assisté d’un druide. Ces hommes connaissent la nature des dieux et parlent pour ainsi dire leur langue pour leur offrir des Actions de grâces et implorer leurs bontés. C’est surtout dans les guerres qu’on se confie à ces philosophes… »

Strabon, qui naquit au moment de la guerre des Gaules, dit qu’ « on regarde les druides comme les plus justes des hommes et, pour cette raison, on leur confie le jugement de tous les différents publics ou privés : c’est à ce point qu’autrefois, ils arbitraient même le guerres, arrêtaient les adversaires prêts à se ranger en bataille, qu’on leur confiait le soin de se prononcer dans les affaire de meurtre » (IV,4)

Mais Diodore de Sicile ajoute que le philosophes sont aussi des devins : « Ces devins à qui on accorde une grande autorité prédisent l’avenir en observant les oiseaux.. » On voit qu’il est difficile de distinguer les philosophes des prophètes, des mages et des augures, mais Strabon fut l’un des premiers à tenter d’opérer une distinction au sein de cette lasse sacerdotale : «  On rend de très grands honneurs à trois sortes d’hommes : les bardes, les vates et les druides ; les bardes sont chanteurs et poètes, les vates sacrificateurs et physiologues, les druides, outre les sciences de la nature, étudient la philosophie morale » (IV4).

Ces premières citations  n’expliquent pas encore le pourquoi des persécutions dont les druides allaient être victimes. Dans ses écrits (V,31), Diodore de Sicile nous éclaire en soulignant le rôle joué par certains druides lors de batailles : «  souvent, sur le champs de bataille, au moment où les armées se font face, les épées nues, les lances en avant, ces bardes s’avancent au milieu des adversaires et les calment, comme des bêtes féroces, avec des enchantements »

Immortalité de l’âme et métempsycose
César en dit à la fois peu et beaucoup. Sur leur doctrine, il nous apprend que l’une de leur principale croyance est celle de l’immortalité de l’âme, ce que confirmera Lucain (39-65) dans son poème le plus connu, La Pharsale : (...) les ombres ne gagnent pas le séjour silencieux de l’Erèbe et les pâles royaumes de Dis Pater ; le même esprit gouverne un corps dans un autre monde. La mort est le milieu d’une longue vie. Certes les peuples qui regardent la Grande Ourse sont heureux dans l’erreur, parce que la crainte de la mort, la plus grande des craintes ne les émeut pas. De là, chez leurs guerriers, un cœur prompt à se jeter sur le fer, et cette âme qui sait mourir, parce qu’il est honteux de ménager une vie qui doit revenir ».

Diodore de Sicile (V,28) assure « que la doctrine pythagoricienne prévaut parmi eux, enseignant que les âmes des hommes sont immortelles et revivent dans un autre corps. »
Sur ce point donc, l’orphisme (Dionysos) , le pythagorisme (Apollon) et le druidisme se rejoignaient. Au chapitre XV du livre I des Stromates, Clément d’Alexandrie dit que Pythagore avait emprunté sa doctrine aux druides. Pythagore a beaucoup voyagé, y compris en Gaule où il a pu se familiarisé avec l’enseignement des druides, les « très savants », qui tout comme lui, enseignaient oralement à des disciples tenus au secret. Ainsi, il était dit que l’âme est immortelle et qu’elle est soumise à des transmigrations de corps en corps pour une purification permettant une approche de l’incorruptible divin.

Par chance les poèmes incantatoires des bardes gallois des Vème et IV ème siècles ont été couchés sur parchemin par les clercs du moyen âge, témoignant de cette solidarité avec toute la création :
« J’ai revêtu une multitude d’aspects avant d’acquérir ma forme définitive. Il m’en souvient très clairement. J’ai été une lance étroite et dorée, j’ai été goutte de pluie dans les airs, j’ai été la plus scintillante de étoiles… J’ai été corde d’une harpe ainsi pendue neuf années. J’ai été eau, j’ai été écume, j’ai été éponge dans le feu, j’ai été arbre au bois mystérieux… » (...)


Sources : Extrait article de Rémi Chaucé  revue Nexus 86 mai-juin 2013 
A lire:  Les Druides "Des philosophes chez le Barbares par Jean-Louis Brunaux Ed Points


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