Les Indignés

Regardez comme ils sont beaux nos enfants,
Purs comme l'eau  source de vie,
Oseront ils porter nos espoirs déchus de 68,
Ils sont les porteurs de la vie du monde,
En leur coeur crie la soif de justice,
Le monstre argent ravage tout avant de rendre l'âme,
Un monde se meurt, le notre,
Qu'ils en soient les sages-femmes et hommes d'une Terre de justice et de paix
CR
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I

Un rideau rouge-sang  brodé par la finance
S’abaisse sur l’Humain, trahi et vomissant ;
Guillotin, c’est ainsi, que le tissu immense
Du Théâtre d’Argent s’abat tragiquement
Sur les peuples du monde !

Indigné !

Ils se lèvent partout - vagues de pacifistes ;
De la Rome à New York, de Madrid à Frankfort,
Quatre-vingt-dix pays, des millions d’humanistes,
De simples gens, tranchés, unis contre le sort
De la dérive immonde ;

Indigné !

Ils veulent la justice, ils veulent la morale,
Ils n’ont rien de guerrier, leurs armes sont au cœur :
Ils combattent sans feu, sans violence animale,
Ils sont un mouvement qui rêve du bonheur
De pouvoir vivre en paix ;

Indigné !

Ils se lèvent partout pour marcher sur la scène
Economique et sale aux acteurs corrompus,
Au jeu plus insultant qu’un Dieu dans une arène ;
Ils se lèvent partout, soudain, et bienvenus :
Ce sont les indignés !


II

Je ne les connais point et chacun d‘eux m’ignore,
Mais je perçois leur lux pourtant dessous la nuit, 
Leurs pleurs qui dans demain feront des ris s’éclore ;
Je ne les ai point vus pourtant chacun, chéri,
Me semble un ami proche.

Indigné !

« Un tsunami naîtra qui touchera la lune ! »,
Voici ce que je crois devant autant d’ampleur !
Tant d’anonymes, nus !  Ames ne faisant qu’une !
Qui campent dans les parcs et brûlent tout leur cœur 
         En essuyant leur poche !

Indigné !

Une vague - La Vague !  Humaine  se soulève,
Et ne s’écrasera que le matin nouveau,
Quand se présentera face à elle une grève
Qui pourra accueillir sur son or un radeau
Et des corps déchirés.

Indigné !

Ils se dressent, vaillants, dans chaque capitale,
Sur chaque continent, près de symboles forts ;    
      Et malgré l’ombre blanche ou le cri d’une balle         
Ils se dressent, partout, soudain, et plein le corps :
Ce sont les indignés ! 


Ghisham Doyle (2011)


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