Prendre son temps, profiter, vivre avec la slow attitude



Prendre son temps…
Prenons notre temps, prenez votre temps … pour tout.
Chers lecteurs, chers amis, prenez votre temps à votre tour, pour lire cet article, bien installés dans votre fauteuil, sur un banc, dans le train, une belle musique de fond (mais pas trop fort), ou avec simplement le chant des oiseaux.Bref, prenons notre temps…pour tout.
Je crois que nous avons du mal à comprendre réellement ce que cela signifie, prendre son temps. Nous vivons dans un monde si rapide, si pressé que nous ne sommes plus capables de rester tranquille, à ne rien faire. Pire, je crois que nous n’en avons même plus envie. Nous devons tout le temps nous occuper, et ne pas rester sans rien faire. Alors, nous regardons la télé, et nullement pour nous instruire (Quelles sont les chaines les plus regardées en France ?  j’élimine de suite France 5 et Arte pourtant les 2 chaines les plus intelligentes et les plus esthétiques – Arte est vraiment magnifique), on surfe sur Internet pendant des heures sans aucune raison précise, juste en se disant qu’on va finir par trouver 2,3 trucs sympas, peut-être une idée d’achat :-( ; on passe du temps sur les réseaux sociaux, on y écrit dès que l’on a 5 minutes; on file dans les centres commerciaux; beaucoup vont manger dans les fast foods.


Les fast foods, justement. La restauration rapide, véritable succès du XXe siècle.
Voici la définition de fast food sur wikipédia : La restauration rapide1 ou le fast food2 est un mode de restauration dont le but est de faire gagner du temps au client en lui permettant d’emporter rapidement les plats commandés, et ce, pour un prix généralement moindre que dans la restauration traditionnelle.
« Dont le but est de faire gagner du temps au client ». Faire gagner du temps. Car oui en effet, « nous n’avons pas le temps », nous n’avons jamais le temps. Trop de choses à faire. Nous sommes des hommes pressés.

Adopter la slow attitude

Pour rompre avec le stress quotidien, cette vie qui va trop vite, de plus en plus de personnes décident de ralentir et de prendre leur temps. Et de rejoindre la slow attitude.
Dans l’alimentation, le prêt-à-porter, le travail, le transport, et même le sexe (!) la slow attitude fait de plus en plus d’adeptes.
Une douce révolution est peut-être en marche, elle appelle à changer de cadence en opposition à la culture de la vitesse, à celle du zapping ou encore de la surconsommation; Un mouvement qui fait l’éloge de la lenteur… la slow attitude appelle tout simplement à profiter de l’instant présent et à rompre avec le dictat de l’urgence ce à quoi aspirent la plupart des Français….
Ralentir la cadence….
Sachez que ce mouvement a commencé dans nos assiettes. En opposition justement au fast food, le mouvement slow food est né en 1986 en Italie à Rome pour réagir à l’ouverture d’un Fast food.
Slow food c’est prendre le temps de se nourrir plus sainement. Avec le goût de l’authentique. Organisé en association locale (convivium) et présent dans le monde entier, slow food et ses 100 000 bénévoles mènent des campagnes pour protéger les produits alimentaires traditionnels, organisent des dégustations,  des ateliers, et incitent les chefs et les particuliers à utiliser des produits locaux, à devenir locavore.

Slowfood, mouvement pour préserver la cuisine régionale, locale de qualité ainsi que les plantes, semences…et pour le plaisir de manger sainement.

SlowFood a pour objectifs de :
  • S’opposer à la standardisation des goûts (fastfoods) et aux effets dégradants de l’industrie et de la culture de la restauration rapide qui standardisent les goûts ;
  • Défendre la biodiversité alimentaire
  • Promouvoir les effets bénéfiques de la consommation délibérée d’une alimentation locale.
  • Encourager le tourisme attentif et respectueux de l’environnement et les initiatives de solidarité dans le domaine alimentaire
  • Réaliser des programmes d’éducation du goût pour les adultes et les enfants ;
  • Travailler pour la sauvegarde et la promotion d’une conscience publique des traditions culinaires et des mœurs ;
  • Aider les producteurs-artisans locaux qui font des produits de qualité et bio ;

Plus qu’un effet de mode donc, la slow attitude s’est également développée, à grand échelle, au cœur des sociétés avec les Cittaslow, les villes lentes, mouvement également créé en Italie…tiens donc.
Le réseau réunit à ce jour 140 villes (de moins de 60 000 habitants, c’est la règle) partout dans le monde. Italie bien sur, Allemagne, Pologne, Suède, Canada, Royaume-Uni, Autriche, Corée du Sud, USA… et France. Ces villes doivent s’engager à adopter des mesures coercitives qui vont dans le sens d’un urbanisme à visage humain. L’obtention du label Cittaslow (malheureusement encore non reconnue en France) s’articule autour d’un manifeste qui compte 70 recommandations :

  • Multiplication des zones piétonnières,
  • Création de places publiques où l’on peut s’asseoir et converser paisiblement,
  • Développement du sens de l’hospitalité chez les commerçants,
  • Règlements visant à limiter le bruit,
  • Développement de la solidarité intergénérationnelle,
  • Développement des productions locales, domestiques, artisanales et des basses technologies,
  • Préservation et développement des coutumes locales et produits régionaux,
  • Développement des commerces de proximité,
  • Systèmes d’échanges locaux,
  • Priorité aux transports en communs et  non polluants,
(source : wikipedia)
Segonzac est la première commune en Charente à avoir adhéré à la charte Cittaslow le 8 mai 2010, suivie de Labastide-d’Armagnac et Mirande,
Pas uniquement bon pour le commerce, le concept de Cittaslow est également bon pour le moral. Changer de tempo, renouer avec le bon sens, revenir à des pratiques plus respectueuses de l’humain. Lentement mais surement, cette idée se développe. Certaines grosses entreprises cotées en bourse, propose même maintenant à ses salariés de faire la sieste d’après manger. Des « bars à sieste » commencent également à s’ouvrir en France. Pour hommes d’affaires, cadres, banquiers, financiers, médecins, restaurateurs. Espérons que les employés d’usine, ouvriers puissent également à terme bénéficier de ces temps de repos sur leur lieu de travail.

La sieste, dormir 15 minutes permet de booster ses performances au travail.

Nous faisons tous cette erreur : plus je travaille, plus je travaille vite, plus je produis, et plus je suis efficace.
Non. Le cerveau n’est pas tout à fait d’accord avec ça. A un moment donné, il n’y arrive plus, il lâche et notre travail s’en ressent. Sans parler de notre santé morale et de notre humeur.  Faire des pauses, des siestes, du sport, permet de revenir vers une efficacité plus saine et durable.
Prenons donc notre temps, mangeons slow, profitons de l’instant présent. Arrêtons nous un moment.  Stop.
Source

ADOPTONS LA SLOW ATTITUDE !

Nous connaissons tous des périodes de stress intense, pour un examen, pour trouver un job, pour garder un job, pour ne pas être en retard, pour ne rien oublier, pour payer ses dettes, à cause des enfants, d’un agenda surchargé, ou pour X raisons finalement. Mais si il existe du bon stress qui nous fait progresser, il existe aussi de nombreuses conséquences du stress au quotidien comme des douleurs physiques, des maladies inexpliquées, des coups de fatigue, etc… Alors pourquoi ne pas ralentir le rythme et adopter la Slow Attitude ou Slow life avant qu’il ne soit trop tard ?
La slow attitude est une philosophie de vie holistique disent les uns, une sorte de doctrine écologique diront les autres. Mais en pratique comment fait-on pour ralentir le rythme de notre quotidien ?

Le coaching slow sport
  • Slow food : c’est un italien, Carlo Petrini qui le premier en 1986, s’oppose à une ultime installation d’un fast food près de chez lui en militant pour une alimentation naturelle et locale, favorisant ainsi la biodiversité dans une démarche de plaisir de table, saine pour la santé et l’environnement. Sa devise : "chi va piano va sano" traduisez "qui va doucement va sûrement". Faire soi-même la cuisine, flâner sur le marché, retrouver le goût des choses, prendre le temps de déguster, sentir mais aussi retrouver une relation directe entre producteur et consommateur.
  • Slow wear : Acheter moins mais de meilleure qualité pour un vêtement plus durable. On voit un retour aux basiques dans les garde-robes mais des basiques bien coupés, aux tissus résistantsaux multiples lavages et aux portés réguliers pour faire face aux cadences de commercialisation des chaînes de magasins. Rappelons qu’un bon basique se doit d’être intemporel. Les nouvelles tendances se fondent sur un esprit zen, cocooning, où l’on privilégie le bien-être, l’éthique du vêtement, sa fabrication, la durée de vie de ce dernier. C’est un état d’esprit qui pousse à choisir sur le long terme, à faire un achat responsable et surtout moins de gaspillage.
  • Slow design : Face à l’invasion des objets déco standardisés, régis par les lois de la production, Alastair Fuad-Luke (universitaire anglais) conçoit en 2004 des objets slow design.  En recyclantdes objets, on peut en faire des pièces uniques et personnalisées et la durée de vie de l’objet s’en voit allongée. Dans le même esprit on voit apparaitre de plus en plus dans les médias cette tendance du "Home staging" qui consiste à donner une seconde vie à notre mobilier en le rénovant ou en le customisant. De la même manière que le mouvement dada au début du XXème siècle et le pop’art dans les années 50, le détournement d’objets est aussi en vogue.
  • Slow tourisme : Partir moins souvent mais partir plus longtemps pour profiter plus et faire une vraie coupure avec son quotidien. Prendre le temps de découvrir une destination, de vivre au rythme de la population locale. Allier plaisir et repos. Privilégier des transports plus écologiques comme le bateau, le train, la roulotte, le vélo qui sont plus lents mais qui permettent de profiter du paysage. Le slow tourisme c’est à la fois le respect de l’environnement, la préservation des spécificités locales et le plaisir de voyager.
  • Sieste : Savez-vous qu’une sieste de quelques minutes permet d’améliorer sa productivité au travail, sa concentration, sa santé physique et mentale, ou encore d’être de meilleure humeur ? En effet il est reconnu que de prendre son temps, de débrancher, aide notre horloge biologique et rythme nos besoins physiologiques. La privation de sommeil a elle, des effets désastreux sur la tension artérielle et l’obésité car elle favoriserait la faim de sucres rapides. Aujourd’hui des entreprises l’ont compris et ont installé des salles de pause ou de repos pour améliorer la productivité de ses salariés. Alors partant pour une petite sieste au bureau ?
Sources : ecolo-info, Figaro, Blog tourisme autrement, Bioaddict.fr

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