La pêche infâmante à la ménagère et aux poissons en eau profonde

Image choc, pour sujet choc.
Comment un groupe de grandes surfaces appâtent la ménagère en proposant du poisson à bas prix, au seul prétexte qu'il possède  sa propre flotte de bateaux de pêche, tout en détruisant les fonds marins.



Le prétexte habituel est "La défense du porte monnaie du consommateur", cependant "les mousquetaires de la distribution" oublient d'annoncer le déficit total de cette flotte, gardée à flot par les subventions de l'état. 

Mais le scandale est ailleurs puisque cette pêche uniquement en eau profonde, détruit systématiquement le biotope des fonds marins, comme une tracteur labour un champs.

La flotte des bateaux d'Intermarché, puisqu'il s'agit là de ces drôles de mousquetaires, lâche ses lourds filets lestés pour racler le fond des mers et labour des surfaces colossales chaque 24 heures. (la surface de la ville de Paris chaque jour)

L'Europe à votée en novembre une poursuite sous surveillance de cette pêche honteuse, malgré les avis contraires des économistes, des scientifiques, et des associations de consommateurs écologistes. 

Mais le groupe Intermarché à bénéficié du soutien du gouvernement français sous la seule raison que le démantèlement de cette flotte assassine, créeraient de nouveaux chômeurs

Alors pour compenser cette mauvaise réputation largement médiatisée fin 2013, ce groupe nous afflige en ce début d'année d'une pub à la TV, intitulée pompeusement "la Grande interview d'Intermarché".

J'avoue avoir espéré y trouver un espace de clarté ou d'expression, il s'agit là encore d'une tromperie puisque les quelques questions "bateau" posées sont tellement sans intérêt que l'on se demande si on ne s'est pas trompé de site.
Pire à aucun endroit vous ne trouverez un espace de libre expression. Quand à la pêche et au poisson d'Intermarché le sujet est bien sûr ignoré.


Certain diront il faut boycoter Intermarché, l'idée m'a effleurée, mais il y a là aussi des salariés à protéger, qui s'échinent à bien faire leur job, et ne sont pas responsables des choix de leurs dirigeants, simplement peut on éviter le rayon poissonnerie frais et surgeler pour les espèces suivantes :
lingue, grenadier, sabre, phycis, dorade rose et béryx, et surtout l'empereur.

Comme disait Coluche  " dire qu'il suffirais que plus personne n'achète pour que ça ne se vende plus."

Je vous propose donc un dossier sur le sujet qui reste hélas toujours d'actualité. 

C.R.




Pourquoi la pêche en eaux profondes est accusée

LE MONDE
Les défenseurs des océans ont lancé une grande bataille : bannir la pêche en eaux profondes, une pratique controversée qui détruit l’écosystème des abysses.Mardi 10 décembre, le Parlement européen n'a pas interdit aux professionnels de remplir leurs chaluts tractés sur les fonds marins à plus de 200 mètres de profondeur, contrairement aux propositions de la Commission européenne. Les députés ont tranché a minima comme leur avaient recommandé la France et l’Espagne – deux Etats gros pêcheurs en eaux profondes – et ont seulement restreint cette technique aux zones déjà exploitées.
Mais le combat ne se mène pas que dans l’hémicycle européen. Il se joue aussi au travers de grandes pages de publicité dans les journaux, particulièrement en France, l’Etat membre le plus concerné. Les anti y dénoncent les méfaits du chalutage tandis que les professionnels du secteur – contestant la légitimité même des ONG qui les attaquent – préfèrent mettre en avant la sauvegarde des emplois : 3 000, selon eux. Une poignée, selon les associations.
Ce face-à-face « passionnel » est nourri par des empoignades incessantes sur les chiffres. Même si les grands chalutiers embarquent des observateurs à leur bord, les armateurs ont beau jeu de dire que personne n’est capable d’aller compter les poissons au fond des océans. Quel est l’état réel des stocks ? Que représente vraiment l’économie de la pêche profonde ? En réalité, tout est sujet à polémique.
Le chalutage de fond s’est développé dans les années 1980. Après une surexploitation des zones côtières européennes, puis des eaux des pays du Sud, le déclin s’est fait sentir. Les industriels se sont alors tournés vers la haute mer, investissant dans des navires-usines capables de remonter des chaluts raclant les fonds à 1 500 mètres, voire plus.
A l’échelle de la planète, les données manquent. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture est incapable de dire le nombre de pays qui pratiquent réellement la pêche dans les abysses. L’Union européenne est mieux dotée. Selon Bruxelles qui tient des statistiques précises, la pêche profonde par chalutage et filet maillant représentait seulement, en 2011, 1,5 % des captures de l’Atlantique nord-est (47 000 tonnes), espace maritime privilégié des grands chalutiers.

POISSONS VULNÉRABLES
En dépit de ces chiffres modestes, chercheurs et ONG n’en démordent pas : la pêche profonde doit être bannie car elle constitue une agression majeure pour l’écosystème marin. Pour six espèces principales commercialisées – lingue bleue, grenadier de roche, sabre noir, phycis de fond, dorade rose et béryx –, le chalut en ramasse des dizaines d’autres, rejetées par-dessus bord. Surtout, le filet endommage sur son passage coraux, éponges et racle les sols sédimentaires.
La pêche profonde s’attaque en outre à des poissons vulnérables dont les stocks prennent du temps à se régénérer. « Sur 30 espèces connues, nous avons observé une durée de vie moyenne de 36 ans et une maturité sexuelle à partir de l’âge de 12 ans. Cela n’a rien à voir avec un anchois qui peut se reproduire dès qu’il atteint un an », précise le biologiste Philippe Cury, spécialiste des écosystèmes marins à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Comme de nombreux scientifiques, le chercheur ne cesse d’alerter sur le déclin des populations des abysses. En 2007, l’Union européenne a dû interdire le prélèvement des poissons empereurs et des requins profonds parce qu’ils étaient menacés d’extinction.

Tout cela pour une pêche « à peine rentable » selon Bruxelles, et ce malgré les subventions dont elle bénéficie. Pourquoi la France met-elle alors autant d’énergie à défendre un dossier qui la fait montrer du doigt par les ONG et la majorité des autres Etats membres ? Au-delà des emplois et du lobbying de ports comme Lorient et Boulogne-sur-Mer (dont l’ancien maire n’est autre que Frédéric Cuvillier, ministre de la pêche), les marins craignent qu’à terme on leur interdise toute forme de chalutage, profond ou pas. Ce qui serait un désastre pour la profession.
Du côté du consommateur, les campagnes des défenseurs des océans commencent à peser. Certaines grandes enseignes – à l’exception d’Intermarché qui arme les navires de la Scapêche spécialisée dans le chalutage des grands fonds – ont entendu le message : Casino et Carrefour ont décidé d’arrêter de proposer sur leurs étals plusieurs des poissons qui nagent dans les grands fonds marins.
Martine Valo
Journaliste au Monde

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dossier 1/4 - Dr. Judy Wood "Where Did the Towers Go ?" - WTC 11/09 - un ouvrage scientifique - une autre vérité

Le canon de Pachelbel, le son qui soigne