Le Maître Jésus - le Nazaréen
Le Maître Jésus
(Extrait du séminaire “Enseignements premiers du Christ” de Daniel Meurois – Québec 2004)Jésus a étudié et pratiqué un certain nombre de disciplines, non seulement en Palestine dans la Fraternité essénienne du Mont Karmel, mais aussi en Égypte, en Inde, dans les Himalayas.
En fait, à l’âge de 14 ans, dès qu’il
est sorti du Mont Krmel et que toutes les formalités religieuses ont été
achevées, il a fait un premier voyage en bateau dans le sud de la
Grande-Bretagne, dans les Cornouailles (Pays-de-Galles) avec son oncle
Joseph d’Arimathie, pendant à peu près un an et demi. Là, il s’est
familiarisé avec la culture Celte et l’a assimilée.
Ensuite, il est passé par l’Égypte, …
… puis il a fait un grand voyage par la
route qui l’a amené jusqu’en Inde, où il a vécu de nombreuses années. Il
est passé par le Tibet où il a vécu également quelques années.
Nous avons d’ailleurs séjourné avec Anne
Givaudan et d’autres personnes dans un monastère de l’Himalaya en 1981,
et nous avons eu la chance (car nous avions une très belle lettre
d’introduction d’un très grand Lama) de dormir dans la cellule d’un Lama
et, en discutant avec les responsables de ce monastère, ils nous ont
certifié qu’ils détenaient des manuscrits rédigés et signés de la main
même de Jésus, attestant qu’il avait séjourné au Laddak pendant
plusieurs mois. Ce n’était pas le monastère que l’on trouve aujourd’hui
car il a été reconstruit, mais c’est la même communauté écclésiastique.
Donc, il y a bel et bien des traces de
son passage de ce qu’il a non seulement enseigné sur place mais de ce
qui lui a été également enseigné.
On reviendra sur ce qu’il a pu assimiler de son côté dans cette période de sa vie.
Ensuite, il est resté en Inde plusieurs
années, notamment dans la ville de Puri, qui se trouve sur la côte du
Bengale, au sud de Calcutta. On pourrait même dire qu’il y a fait ses
premières “armes” sérieuses, parce qu’il y a beaucoup enseigné auprès
des Brahmines, mais il allait beaucoup plus loin qu’eux dans la liberté
de conscience, ce qui fait que, à un moment donné, la société indienne
de cette époque-là, qui était très structurée par les castes, avait
voulu l’éliminer, il y avait eu un attentat contre Jésus auquel il avait
échappé de justesse.
D’après ce qu’il nous avait raconté
lui-même – car parfois, il nous parlait des aspects de sa vie privée
lorsque nous étions en petit groupe -, cet attentat avait été pour lui
un enseignement extrêmement formateur qui lui avait appris notamment à
bien comprendre qu’il n’était pas venu faire un travail dans lequel il
devrait y avoir d’implications sur le plan politique. En effet, il avait
voulu mettre son grain de sel dans la société indienne pour briser
justement la structure des castes. On notera que c’est aussi ce qu’a
essayé de faire Ghandi deux mille ans plus tard et celui-ci a été
assassiné.
C’est donc à ce moment-là, nous disait
Jésus, qu’il a appris à faire la part des choses et à axer sa mission
essentiellement sur l’aspect mystique, même si celui-ci a des aspects
forcément révolutionnaires qui ont une réelle répercussion obligatoire
sur la société.
- Jésus vous parlait-il de sa naissance ?
- En ce qui concerne sa naissance, Jésus
ne nous avait pas dit grand chose. Ce qui est certain, c’est qu’il est
né dans un contexte politique très troublé. Ce qui a été raconté au
niveau du massacre des Innocents est exact. Il y avait beaucoup de
prophéties qui circulaient à l’époque et il y a eu effectivement une
tentative d’extermination d’un certain nombre d’enfants et de familles
susceptibles de porter le trouble.
Par ailleurs, comme je l’ai déjà dit, il n’est pas né dans une crèche ni dans une étable.
Par contre, ce qui est certain, c’est
que l’histoire des Rois Mages, telle qu’elle nous est racontée, est tout
simplement inventée. Ca ne veut pas dire qu’il n’y ait pas eu des
astrologues, des Maîtres de Sagesse, qui soient allés voir le jeune
Jésus quand il avait déjà grandi un peu et qu’il commençait à pouvoir
parler, à manifester des traits de tempérament, de caractère et
d’enseignement assez exceptionnels.
Il y a même eu un astrologue – du nom de
Lamaas – qui est venu voir la famille très tôt, et celui-ci a
d’ailleurs suivi Jésus une bonne partie de sa vie, j’en parle dans “De
Mémoire d’Essénien”. C’est sans doute une des personnes qui ont donné
naissance à cette fameuse image symbolique des Rois Mages, mais il faut
bien comprendre que les Rois Mages ont été placés là comme une clé
ésotérique parce qu’ils servent d’enseignement sur le plan alchimique
pour ceux qui s’adonnent à l’alchimie. Mais, pendant les premiers
siècles du Christianisme, on ne parlait jamais des Rois Mages, ils ont
été surajoutés, tout comme le village de Nazareth.
Donc, il n’y a pas eu trois Rois Mages,
même s’il y a eu certains astrologues comme Lamaas qui se sont
intéressés à la présence de Jésus, tout simplement parce qu’à l’époque,
il avait des prédispositions et on attendait véritablement quelqu’un.
Mais il n’y a pas eu de grandes annonces faites sur la place publique,
cela s’est fait assez discrètement… Sauf que dans la Fraternité
essénienne, il s’est dit tout de suite que le fils de Marie et de Joseph
avait quelque chose de particulier, mais cela est resté très
“souterrain” pendant des années. Il n’y avait que les gens qui le
cotoyaient de près qui avaient remarqué assez rapidement qu’il n’était
pas tout à fait comme les autres enfants. Aujourd’hui, on dirait qu’il
était bizarrement indigo, avant l’heure !
- Est-ce que Jésus était l’aîné parmi les enfants de Marie et Joseph ?
- Non, ce n’était pas l’âiné de la
Famille mais le premier né de Marie. Il avait des frères plus âgés qui
étaient nés d’un premier mariage de Joseph. Ensuite, il a eu des frères
et des soeurs de par sa mère Marie, dont Thomas.
Donc, lorsqu’on parle de la virginité de
Marie en tant que référence absolue dans le catholicisme
d’aujourd’hui…. eh bien, à l’époque, ce n’était pas vrai ! Parce qu’on
voyait très bien – et elle ne s’en cachait pas – qu’elle avait donné
naissance à d’autres enfants.
Dans la Fraternité Essénienne, par
rapport à la naissance de Jésus, très vite, on s’est dit qu’il y avait
eu une influence divine au-delà de l’intervention de Joseph. Mais cette
histoire où Joseph a dû très très vite être disculpé, ça ne s’est pas
vraiment passé comme le racontent les évangiles. En fait, il y a eu une
espèce de flou. Joseph n’a pas cherché aussi systématiquement qu’on l’a
prétendu à s’extraire de la paternité de Jésus. Personnellement, je ne
sais pas ce qui s’est exactement passé, je n’ai pas eu accès à ce genre
de confidence, mais du temps de la vie adulte de Jésus, celui-ci était
bel et bien considéré comme le fils de Marie et de Joseph, ce dernier
était bien son père. Puis, Marie a eu d’autres fils et des filles,
c’était très clair, et on ne voyait pas pourquoi il en aurait été
autrement, cela ne choquait personne.
En fait, le Christianisme a voulu tout
simplement gommer l’aspect du corps humain pour diverses raisons. Mais
là où il y a eu confusion, c’est entre la virginité sur le plan physique
et la virginité au niveau de l’âme.
Lorsque je parle de la virginité au
niveau de l’âme, je fais référence au niveau “karma zéro” de Marie. Elle
s’était réincarnée en tant qu’être qui avait fait tout le tour des
incarnations obligatoires et qui avait éliminé toutes ses mémoires
karmiques. Donc, elle n’était plus obligée de suivre le cycle
d’incarnation dans la matière, elle était arrivée au niveau de ce que
les Orientaux nomment Boddhisatva Réalisé, c’est-à-dire qu’elle était
revenue (dans un corps) sans karma, sans tâche, sans péché, donc sans
souvenir d’une charge antérieure, donc suffisamment pure pour pouvoir
accueillir un être exceptionnel.
Ce que je pense personnellement, c’est
qu’au moment de la procréation de Jésus, Joseph a été adombré*,
c’est-à-dire investi par une conscience de type divin et qu’il fallait
l’extrême pureté de la conscience de Marie pour pouvoir porter en elle
une présence qui était déjà énergétiquement aussi forte.
« NDM : L’adombrement* est ce qu’on nomme en hébreu un Ibbour, ce qui est extrêmement courant »
Donc, on a confondu la pureté sur le
plan de l’âme avec une pureté que l’on estime obligatoire sur le plan
physique. Je crois qu’il faut voir véritablement les choses comme cela.
En ce qui concerne la personnalité de
Joseph, c’était un homme extrêmement fort, qui avait une autorité
naturelle. Ce n’était pas l’artisan-charpentier très discret qu’on en a
fait dans l’imagerie, c’était au contraire quelqu’un de vénéré. Il avait
une belle stature…qu’il a d’ailleurs transmise au Maître Jésus qui, lui
aussi était très costaud, grand, bien plus “charpenté” (sans faire de
mauvais jeu de mot) que la majorité des hommes de son époque, et il
tenait cet aspect solide vraisemblablement de son père Joseph.
Joseph était quelqu’un de très connu et
de très respecté, il avait une autorité naturelle, il suffisait qu’il
dise quelque chose pour que le monde autour de lui se taise.
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