Le sang d'une supercentenaire dévoile un secret de la vie

La Hollandaise Hendrikje van Andel-Schipper, morte à l'âge de 115 ans, était encore saine de corps et d'esprit lorsqu'elle est décédée. Le généticien Henne Hostege a découvert pourquoi elle s'est tout de même éteinte. Mieux encore, les scientifiques pensent détenir la clé de l'essoufflement spontané de la vie. (Source : 7sur7.be)


Le sang d'une supercentenaire dévoile un secret de la vie éternelle


 
Ce n'est pas demain la veille que la médecine pourra nous promettre la vie éternelle. Ce fantasme historique est toutefois partiellement tangible depuis une découverte réalisée sur un échantillon de sang de l'une des plus vieilles personnes de la planète.

Hendrikje van Andel-Schipper est décédée en 2005 après avoir soufflé ses 115 bougies. Cette Néerlandaise était pourtant tout sauf grabataire lorsque la vie l'a finalement quittée. La raison de sa mort était jusque là inconnue, on savait en effet uniquement que ses bilans médicaux et psychologiques étaient impeccables.

Alors qu'elle n'avait encore "que" 82 ans, la future centenaire avait accepté que son corps soit donné à la science. Elle n'avait alors pas idée du cadeau unique qu'elle faisait aux généticiens. Plus de trente ans plus tard, sa décision a permis à des chercheurs d'étudier les "super-gènes" de cette mamie coriace. Son bon état de santé jusqu'à son décès a rendu les études encore plus passionnantes.


Deux cellules souches pour survivre

Et la découverte de Henne Hostege (du VU Medisch Centrum à Amsterdam), publiée dans Genome Research, sera un élément incontournable pour le milieu scientifique. Le corps de la supercentenaire a tenu ses promesses: l'échantillon de sang de la dame ne présentait plus que deux cellules souches actives qui à elles seules maintenaient le taux de globules à niveau. L'une des deux cellules souches était vraisemblablement fille de l'autre. Une situation inédite. "J'ai pensé: c'est impossible. Deux cellules souches actives? J'ai cru avoir fait une erreur", s'étonne encore le chercheur.

L'homme a en effet environ 1.300 cellules souches actives dans le sang, lesquelles se divisent constamment et régénèrent ainsi le sang. La question était donc de savoir où étaient passées les "1.298 autres cellules souches" que les scientifiques s'attendaient à trouver chez la centenaire.

Les généticiens ont alors étudié l'épaisseur des télomères, extrémités des chromosomes. Ceux-ci raccourcissent avec l'âge, à chaque division cellulaire. Une fois que les télomères sont trop courts, la division cellulaire est impossible: la cellule meurt. On estime que les télomères agissent telle une horloge biologique qui précipite la mort des cellules souches.

Des cellules souches jeunes pour vivre éternellement?

Chez le sujet étudié, les télomères des cellules sanguines se sont avérés extrêmement courts par rapport à ceux des cellules de son coeur, de son foie, de ses poumons ou son cerveau. Cela expliquerait comment les cellules souches sanguines sont progressivement mortes ou devenues inactives tandis que le reste des organes de la centenaire était lui en parfait état. C'est donc le renouvellement cellulaire sanguin qui a fait défaut à Hendrikje et provoqué son décès "inopiné". Logique: les cellules souches sanguines sont celles qui, dans le corps, doivent se régénérer le plus souvent, précisément quand le corps vieillit.

Cette analyse de la supercentenaire néerlandaise apporte un élément de taille: elle prouve une fois encore la suprématie de la qualité du sang et laisse entrevoir qu'un organisme pourrait se voir offir la vie éternelle, en donnant un coup de main à ses cellules souches sanguines. Si cette théorie s'avère exacte, une transfusion de cellules souches plus jeunes pourrait prolonger la vie des plus âgés.


Future théorie?

Mais l'on est encore loin de telles manipulations, d'autant que si le sang est bel et bien déterminant dans l'espérance de vie, il ne faut pas oublier que dans la plupart des cas, c'est la défaillance d'un organe qui cause la mort de l'homme. Les chercheurs espèrent toutefois que l'étude d'autres supercentenaires viendront corroborer leur découverte. On établira peut-être bientôt avec certitude le lien entre extinction des cellules souches et fin de la vie. D'autres études génétiques pourront encore expliquer comment un nombre si faible de cellules souches sanguines a permis de maintenir Hendrikje van Andel-Schipper en vie si longtemps.

(Source : 7sur7.be)

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