Christophe Allain : le théatre de l'égo
L’Ego est le système qui nous permet de nous maintenir en vie au niveau profond, mais également de structurer notre interaction avec le monde au niveau plus superficiel. C’est l’outil de l’acteur qui permet de jouer la scène de théâtre de la vie. Son rôle si il est dirigé par le soi (le centre) est approprié et souple, cependant, à cause de la défaillance de notre structuration dans ce monde, il a tendance à jouer seul sans se référer au soi profond de la personne, il peut alors créer ses psychodrames en boucle de la naissance jusqu’à la mort, sans jamais que la part divine ne se manifeste. C’est l’état quasi général de l’ancien cycle.
Quelques éléments de mise en lumière sur l’Ego profond.
Chacun de nous a un tyran en lui, plus ou moins exprimé, plus ou moins refoulé. Quelques éléments pour travailler cet aspect sur soi et mettre en lumière ses comportements ou ceux des autres
.
La peur de l’impuissance et du manque constituent la base de la structuration du bébé. Incapable de prendre soin de lui par lui-même il en est réduit à des stratégies de manipulation issues de ses besoins primitifs et de ses références primitives.
Si cet état de manque est transcendé, l’enfant puis l’adulte peuvent naitre naturellement sans souffrir la peur du bébé.
Si ce manque et cette impuissance sont marqués de manière prioritaire sans qu’aucune stratégie inconscience ne soit trouvée dans la structure, la personne future est incapable de sortir du carcan de ses pulsions et compulsions primitives qui sont liées et ne peut jamais créer elle-même sa réalité en autonomie. Elle est condamnée à chercher un "papa, maman" de substitution pour rejouer en boucle la recherche d’autonomie qu’elle n’a jamais appris. Ces papas mamans pouvant être dieu lui-même si la pulsion défaillante est suffisamment primaire et conduit sur l’infini dans le cas de problèmes de type psychotique.
Cet état est à différent degrés, l’état quasi général de l’humanité actuelle, incapable de prétendre à l’autonomie et incapable de faire face seule aux conséquences de ses choix dans la vie, cherchant toujours un politique, un pape ou un despote pour lui dicter sa conduite, ou au contraire jouant ce rôle pour les autres afin de les garder près d’elle et de pallier sa propre impuissance.
Le pire est que plus la personne a bloqué à un niveau primitif, plus elle va entrer naturellement dans un rôle de toute puissance infantile à laquelle les autres vont puissamment réagir au niveau humain, donc plus elle va avoir de pouvoir sur les autres et plus elle va les influencer.
Tous les despotes, tyrans sans exception ne sont que des bébés traumatisés, rien de plus rien de moins. Quasi tous les politiques et tous nos élites sont construits sur ce modèle dans le monde actuel, car ils répondent en miroir puissant sur notre état commun. Ce sont des bébés qui braillent et essayant d’attirer l’attention du monde entier sans arrêt pour se sentir exister allant jusqu’à l’extrême pour que les autres les voient, y compris casser leurs jouets (les autres ou le monde) s'ils le peuvent. Ils ne cherchent pas à aider les autres ou à structurer la société mais à être regardés et entourés tellement leur peur de leur impuissance profonde est grande.
Ils ont un besoin compulsif d’être entourés et entendus par les autres, ce qui conduit à la création de sectes, partis politiques ou autres système centrés sur leur nombril, leur permettant de se sentir exister.
La personne va entrer dans une image de perfection d’elle-même qu’elle va soigneusement entretenir, rejetant tout ce qui pourrait la remettre en question, car alors son illusion s’effondrerait et elle serait obligée de se voir telle qu’elle est : un bébé qui n’est jamais sorti de son berceau. La spiritualité regorge de gens dans ce fonctionnement. Des gens qui se croient "réalisés" ne se remettant jamais en question et se cachant derrière cette réalisation pour ne surtout pas évoluer.
Ils vont alors envoyer les autres affronter l’évolution que eux même ne veulent surtout pas envisager, les rejetant dès qu’ils gagnent un semblant d’autonomie, de peur qu’ils contaminent le reste de leur "cheptel d’adeptes", et essayant de jouer avec le miroir aux alouettes des autres, pour ne surtout pas les perdre.
Quelques éléments vus sur différentes structures :
Même si il y a énormément de stades, difficilement exprimables avec le mental, on peut noter quelques troubles classiques lors du développement primitif de la personne.
Au début le bébé est nourrit par le sang de sa mère. Puis, à l’accouchement il doit commencer à manger maman en passant par son lait (dans sa perception le bébé mange vraiment sa mère).
C’est la phase orale, le bébé découvre le monde à travers le goût, et le fait de manger l’autre (ou d’être mangé par lui dans sa perception).
Quand le bébé passe à la phase anale, il va apprendre à contrôler ses émotions et celles des autres à partir de son ventre. C’est là que commence la stratégie de manipulation , de domination et soumission.
Quelques éléments défaillants :
Tous ceux qui sont bloqués au stage oral vont adorer passer par la bouche (nourriture), ils vont être également dans l’obsession de manger les autres ou d’être mangés par eux au niveau instinctif et donc au niveau au moins énergétique et psychique pour tout le monde. Seuls les cannibales et les psychopathes l’expriment physiquement.
Le prédateur psychique est le fonctionnement normal de tout le monde quasiment, en entreprise on passe son temps à bouffer l’autre ou à éviter d’être bouffé par lui, idem dans le couple.
Les cannibales et primitifs croyaient qu’en mangeant l’autre on volait son pouvoir et son énergie (reste primitif du fait de manger la mère pour acquérir son pouvoir d’adulte).
S'il suffisait de bouffer un polytechnicien pour qu’on ait tous fait polytechnique l’humain s’en serait sûrement aperçu ! Mais après tout c’est peut être ça que le gouvernement nous cache et c’est donc le secret des rites secrets illuminatis gnark gnark … … pardon je m’égare !
Ceux qui sont bloqués au niveau anal, vont être obsédés par la manipulation de l’autre ou le fait d’être manipulé. Ils vont adorer passer par la merde (les émotions et choses non intégrées dans l’inconscient). Ils vont donc adorer montrer leur malheur ou ramener les gens sur leur propres émotions négatives non intégrées.
Les chanteurs de pop, les séducteurs, les geignards en tous poils (artistes de qualité ou non), les poètes en plein spleen sont dans ce cas de figure, et sont environ 90% de notre culture collective. Les 10% restant étant le niveau de divin et de choses intégrées qu’on partage réellement, ce qui ne laisse pas grand-chose.
Notre monde est vraiment très pipi caca au fond !
Quelques éléments pour ceux qui travaillent sur des lieux :
Une manière de travailler à sortir de tout ça pour créer sa propre réalité en jouissance, plutôt que ressasser son envie de bouffer l’autre ou la merde collective. Chercher les énergies d’autonomie, intégrer dans l’inconscient notre capacité à avancer. Trouver la certitude de sa réussite et la paix de l’esprit à travers la foi dans sa réalisation personnelle. Sortir de la peur d’échouer issue de la croyance dans son impuissance (à moins d’être un bébé de moins de 6 mois bien évidemment).
En négatif , chercher des lieux sur :
‘Accepter la peur de s’envisager’.
‘Accepter l’amour de soi sans que les autres ne puissent le toucher’.
‘Accepter le viagra de l’autonomie plutôt que la dérision des morpions d’indécision’
‘Accepter d’être soi sans se soumettre à l’autorité d’autrui mais sans diriger sa propre vie’
‘Comprendre le flux de migration et d’intégration que renvoient les autres sur notre propres indécisions’
‘Comprendre le sens de l’appartenance à sa propre petite enfance’
‘Lâcher prise sur les conditions de son existence ratée et comprendre l’évolution du monde tel qu’il est’.
En positif, pour ceux qui travaillent avec un lieu :
Chercher des lieux au hasard, qui renvoient sur ‘le pouvoir d’être soi, la joie du moi dans le soi’ etc..
Source: Le blog de Christophe Allain http://etre-humains.over-blog.com
Commentaires