Il y a plus que du Néandertal en certains d'entre nous !

Voici ce à quoi devrait ressembler une jeune Neandertal-e d'après les dernières reconstitutions.

Patrice Hernu
Il y a désormais plus de quatre ans que j'avance prudemment la conjecture que la rencontre avec le Neandertal ne serait pas pour rien avec la formidable explosion de la connaissance qui naît de la rencontre entre la première tribu sortie d'Afrique voilà plus de 60 000 ans, lors d'un léger répit dans l'ère de Würms, après le cataclysme climatique provoqué par l'explosion du Toba.


mais les rigueurs climatiques reprirent, et la sélection naturelle se chargea de ne conserver que les spécimens qui s'étaient d'une façon ou d'une autre métissés avec le Neandertal (ou son cousin Denisovien aux cheveux noirs et lisses). La voie de ce métissage reste encore un mystère puisque les caractères acquis ne semblent pas liés au X, mais à une sorte de Y perdu. J'avais tiré cette conviction de la relecture sans cesse reprise des récits sumériens de la genèse et de la compréhension finale des raisons pour lesquels dans la spiritualité égyptienne ou biblique, le sang qu'on voit à travers la peau pour lutter contre le froid (adamu en sumérien), fit du rouge et du roux à la fois le signe du mal, par exemple symbolisé par Esaü ou Seth, et celui de la connaissance.


Les premiers hommes sortis d'Afrique tirèrent un avantage adaptatif considérable, une mémoire vivante incroyable en la personne du Neandertal, la mémoire du déplacement des astres mais aussi la mémoire de la transmission, jusqu'au moment où pour des raisons confuses que les textes anciens racontent - j'y reviendrai bientôt en faisant fi de toutes les conneries des faiseurs de sensationnel -, racontent, oui mais confusément. Car les derniers transmetteurs ne comprenaient sans doute pas très bien ce qu'ils écrivaient dans leurs universités de l'époque sur leur tablette d'argile que le feu des incendies a parfois préservé.


Heureusement la paléo-génétique vient progressivement soulever le voile. Cela va inviter à une profonde révision de la scène primitive de notre civilisation. J'ai déjà commencé à formaliser quelques intuitions. Car ce transfert de gène ne s'est pas fait sans contrepartie : des maladies comme un sentiment d'aliénation réciproque. A travers la présence des allèles du Neandertal, de 2 à 4% pour les populations sorties d'Afrique, selon qu'elles sont de la première ou de la seconde sortie (où les rigueurs du Würms s'étaient amoindries), à travers la tolérance au lactose comme bien d'autres marqueurs, il n'est finalement pas si difficile de pister les descendants directement métissés de la première sortie, et ceux qui se sont métissés avec les métissés, ceux de la seconde sortie.


Mais il est inutile de trop conjecturer désormais. La génétique va bientôt dresser un tableau beaucoup plus clair de nos origines. Du coup, il faudra relire les textes anciens. Notre compréhension en sera bouleversé. Puisse la paix entre les 33 anciens clans originels d'Afrique en sortir grandie.

Quelques commentaires supplémentaires sur les dernières découvertes à partir de la dépêche AFP que les journaux (cf. référence plus loin) accommodent à leur sauce !


L'ADN de l'homme de Néandertal, retrouvé chez l'homme d'aujourd'hui, notamment dans les gènes influençant les caractéristiques de la peau, a pu aider à sa survie, montrent deux nouvelles études publiées mercredi (5 février 2014 - ndPH)


De précédentes études ont établi que les humains modernes d'origine européenne et asiatique ont hérité en moyenne de 1 à 3% du génome de l'homme de Néandertal, un cousin du genre Homo apparu il y a environ 400. 000 ans en Eurasie et éteint voilà 30.000 ans. Les humains d'ascendance africaine n'ont, eux, que peu ou pas d'ADN de Néandertal parce qu'il n'y a pas eu de croisement entre leurs ancêtres Homo sapiens et l'homme de Néandertal, qui vivait en Europe et en Asie.


L'héritage peut sembler mince ramené à l'échelle individuelle, mais selon une nouvelle étude publiée mercredi dans la revue américaine Science, ce serait au total 20% du génome néandertalien qui subsisterait globalement dans les populations modernes d'Europe et d'Asie.


Cette étude a été réalisée par Benjamin Vernot et Joshua Akey (Département des Sciences du Génome, Université de Washington, Etats-Unis) à partir du génome de 379 Européens et 286 personnes d'Asie de l'est.


La revue britannique Nature publie de son côté une autre étude sur l'héritage de Néandertal, menée par David Reich (Faculté de médecine de l'Université Harvard, Boston, Etats-Unis). Avec ses collègues, dont Svante Pääbo, directeur du département d'anthropologie génétique de l'Institut Max Planck, il a analysé les variations génétiques de 846 personnes d'ascendance non-africaine, 176 personnes d'Afrique sub-saharienne et d'un Néandertalien vieux de 50.000 ans, dont la séquence du génome a été publiée en 2013.


Avantage adaptatif et sélection naturelle


Malgré des travaux séparés et des méthodes différentes, les deux équipes ont trouvé de grandes régions du génome moderne non-africain dépourvues d'ADN néandertalien, et d'autres au contraire où l'héritage de l'homme de Néandertal était plus riche que prévu.Selon les chercheurs, cette répartition serait le résultat de la sélection naturelle : l'homme moderne aurait évincé de son patrimoine génétique les éléments de l'homme de Néandertal qui lui étaient nuisibles. En revanche, l'héritage génétique qui subsiste de l'homme de Néandertal a dû lui apporter un avantage adaptatif.Les deux études citent en particulier l'hérédité de l'homme de Néandertal sur les gènes qui influencent les caractéristiques de la peau. 


"C'est tentant de penser que les Néandertaliens étaient déjà adaptés à un environnement non-africain et ont transmis cet avantage génétique à l'Homme", a indiqué David Reich.Son équipe a ainsi montré que l'hérédité de l'homme de Néandertal est plus marquée dans les gènes liés à la kératine, une protéine fibreuse qui confère sa résistance à la peau, aux cheveux et aux ongles et permet une meilleure protection dans des environnements plus froids.


Selon l'équipe de David Reich, des mutations génétiques connues pour être associées à des caractères spécifiques chez l'Homme moderne pourraient aussi trouver une origine chez l'homme de Néandertal. Ce serait le cas pour des maladies à composante génétique, comme le diabète ou la maladie de Crohn, mais aussi pour certains comportements.


Les chercheurs ont en revanche identifié deux régions du génome, impliquées dans les testicules et le chromosome X, où l'homme de Néandertal n'a pas laissé son empreinte. Selon eux, cet apport génétique aurait représenté une menace pour la fertilité masculine et a donc dû être effacé par un processus de sélection naturelle. AFP - Nature

La dernière remarque (mise en caractères gras)  explique en fait le récit de la genèse sumérienne (pourquoi ENKI crée ADAM de sa propre épouse), les confusions de la Bible, l'adaptation égyptienne avec Isis (qui elle est conforme et présente l'homme noir, Kem, comme l'homme pur, allégorie reprise par la Bible où Kem sera remplacé par Sem grâce à un jeu de mot inventé par Manéthon), le meurtre perpétré par Gilgamesh que reprend la Bible sous la forme de la légende de David et Goliath, etc.

J'y reviendra bientôt en détail. Chaque chose en son temps.


Patrice Hernu
https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/il-y-a-plus-que-du-neandertal-en-certains-dentre-nous-/645200622213280

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