La méditation au travail, nouvelle arme anti-stress?


Pratique en plein essor, issue du bouddhisme, la méditation s'intègre aujourd'hui dans l'univers professionnel. Objectif: prendre du recul et faire baisser son niveau de tension. Explications. 

Les sources de stress sont en forte progression dans les entreprises. Parmi les méthodes et techniques pour aider les salariés à y faire face, la méditation est de plus en plus reconnue, avec le but de reprendre sa liberté face à des évènements et faire face à des émotions qui nous submergent. Vidéo...
 


Google à l'heure de la méditation par LEXPRESS 



La méditation "de pleine conscience", traduction de mindfulness et développée aux Etats-Unis, est la plus adaptée dans ce contexte. Le principe est simple: "il s'agit de porter notre attention sur ce qui est, ici et maintenant, instant après instant", décrit Emmanuel Faure, consultant et instructeur de méditation en entreprise. Aisé à décrire, mais moins à pratiquer. Cette concentration sur l'instant est en effet à l'opposé de nos comportements habituels, influencés par nos pensées négatives, nos projections sur l'avenir, nos peurs et les exigences de performance auxquelles nous nous astreignons.
Mais elle s'apprend. "La méditation passe par l'attention portée à son corps, et notamment à la respiration et à nos sensations corporelles", observe Sibylle von de Fenn, psychologue et instructrice de méditation. Petit à petit, cette concentration sur l'ici et maintenant permet de "débrancher" les zones du cerveau responsables de nos réactions nocives face aux situations dérangeantes.

Stopper les ruminations mentales

Emilie, journaliste dans l'audiovisuel et grande stressée par son métier, mesure les bénéfices de cette pratique. "La pleine conscience m'aide à stopper les ruminations mentales auxquelles je suis sujette, témoigne-t-elle. La moindre remarque de mon chef me faisait entrer dans des élucubrations sans fin. Désormais, quand je me vois partir, j'observe ce qui se passe en moi et j'arrive à arrêter consciemment mes pensées négatives. Face à une situation perturbante, le fait d'observer tout d'abord mes réactions physiques puis les émotions qui en découlent permet de faire un détour qui coupe court à ma réaction instinctive. Je peux alors revenir à la situation et la regarder avec objectivité."
Méditer ne change pas la réalité mais transforme la manière de l'appréhender. "En observant mes pensées quand elles arrivent, je réalise qu'elles répondent à des schémas qui me piègent et je peux, petit à petit, retrouver un espace de liberté pour choisir une réponse plus appropriée", analyse Emmanuel Faure.

Des pauses conscientes pour se recentrer

On peut pratiquer la méditation quelques minutes avant des échéances importantes: réunion, présentation, rendez-vous client. "Trois minutes de respiration consciente mettent en route le système parasympathique qui génère un calme physique et mental", explique Sibylle von de Fenn. On peut s'accorder des pauses conscientes quand on sent que nos pensées s'emballent, comme Emilie. En se concentrant sur sa respiration ou sur l'environnement: en se lavant les mains, sentir le contact de l'eau fraîche sur sa peau, le bruit de l'eau qui coule...

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La méditation, outil pour construire un monde... par LEXPRESS



Au bureau, tout peut être occasion de méditation: "On peut même faire des photocopies en conscience, remarque Thierry Chavel, coach de dirigeants. En mettant dans chaque geste (soulever le capot de la machine, placer les feuilles...) la totalité de ma conscience, je deviens présent à ce que je fais, sans se laisser envahir par mes pensées."

Des effets avérés

La pleine conscience au travail apporte une meilleure régulation émotionnelle. Elle permet de gagner en attention et en concentration, mais aussi en adaptabilité. "Elle apporte aussi une plus grande empathie dans les relations que nous avons avec nos interlocuteurs", ajoute Emmanuel Faure. A force de s'entraîner à s'observer sans se juger (le non-jugement est une dimension essentielle de la méditation), cette capacité peut s'étendre aussi au regard que vous portez à votre entourage.
En théorie, la méditation peut se pratiquer sans formation initiale. Dans les faits, c'est plus compliqué. La méditation, comme toute pratique nouvelle éloignée de nos habitudes, demande de l'entraînement. Les études scientifiques montrent que c'est au bout d'une pratique quotidienne de huit semaines qu'apparaissent les effets positifs. Méditer seul requiert également une grande discipline. Commencer par une formation en groupe est une bonne solution pour trouver un cadre dans la durée. "Cela facilite la pratique et augmente la motivation", souligne Sybille von de Fenn. 

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