Rennes les bains
La carte
de l'abbé Boudet
(in La Vraie Langue Celtique)
(in La Vraie Langue Celtique)
http://www.rennes-le-chateau-la-revelation.com/news.htm
La carte de l'abbé Boudet met en scène des menhirs imaginaires, tout aussi virtuels que le cromlech (cercle de pierres levées par l'homme) : il n'y a aucun cercle mégalithique dans les environs de Rennes-les-Bains, pour la bonne raison qu'on ne compte qu'un seul menhir réel, près de Serres, d'ailleurs hors du champ de la carte présentée ici (détail de celle qui parait en 1886 dans l'ouvrage La Vraie Langue Celtique, et dont la meilleure reproduction, en couleurs, nous semble être celle des éditions Belisame, fac-simile de l'ouvrage en 1984).
La carte de l'abbé Boudet met en scène des menhirs imaginaires, tout aussi virtuels que le cromlech (cercle de pierres levées par l'homme) : il n'y a aucun cercle mégalithique dans les environs de Rennes-les-Bains, pour la bonne raison qu'on ne compte qu'un seul menhir réel, près de Serres, d'ailleurs hors du champ de la carte présentée ici (détail de celle qui parait en 1886 dans l'ouvrage La Vraie Langue Celtique, et dont la meilleure reproduction, en couleurs, nous semble être celle des éditions Belisame, fac-simile de l'ouvrage en 1984).
A la page 304
(édition originale), l'abbé Boudet nous livre, en trois pages et à la toute fin
du livre, la clé de son système : "La croix dans le cromleck". L'auteur y évoque
les "croix grecques sur tous les points de ce cercle", des "Crossés" au "Cugulhou
du couchant". Ainsi se conclut la Vraie Langue Celtique.
304 : Exprimé en
degrés, c'est l'azimut du Soleil couchant, le 21 juin lors du Solstice d'été à
Rennes-les-Bains. C'est le jour le plus long de l'année : le soleil se couche au
nord-ouest, sur le mont Cugulhou. On comprend
ainsi l'expression de l'abbé "Cugulhou du couchant". La droite
ayant cet azimut et passant par l'église de Rennes est soulignée par les
marquages rouges de Boudet.
Laval-Dieu / Les
crosses : une autre
ligne, orientée à 45°, est également repérée avec la même méthode. On
note le palindrome de Laval, mot qui comme Serres se lit indifféremment de
gauche à droite ou de droite à gauche. Prolongée, cette ligne passe
exactement par le donjon d'Arques.
Enfin, l'azimut de
118°, qui correspond au lever du Soleil le 17 janvier, est lui aussi
surligné.
A l'évidence, l'abbé
introduit la géographie sacrée qui fait l'objet de l'un de nos articles.
Cugulhou du couchant (au solstice d'été)... |
Les crosses |
|
...Cugulhou du levant, opposé à celui du couchant (cette zone correspond à un lever du Soleil au solstice d'hiver). |
L'énigme d'une rotation de 10°
Pour l'abbé Boudet, le Cromlech, cercle de pierres, a une
entrée. Un point qu'il précise à la page 227 de son livre : "L'entrée du
cromleck se trouve au confluent du Rialsés avec la Sals". Ce
croisement de deux rivières se situe à la partie supérieure de la carte, décalée
de très exactement 10° par rapport au nord de l'église (trait bleu du visuel).
Cet azimut est confirmé par l'examen de cartes récentes (ou Google Earth).
L'abbé note sur sa carte "Route de Couiza à 268 Arques". Il faut bien sûr
lire Route de Couiza à Arques, 268 étant l'altitude du lieu.
Curieusement, si l'on se réfère à la page 268 du livre de l'abbé, on découvre un exposé, complètement surréaliste dans ce contexte, sur les eaux ferrugineuses de Rennes-les-Bains. On apprend que la source dite du Bain-Fort possède une température de +51° centigrades tandis que le Bain de la Reine atteint +41° et constitue la vraie fontaine des Redones – Reine ou Rennes. Il faut croire que ces 10° d’écart avaient, pour l’abbé, une certaine importance. Mais s’agit-il vraiment alors de température ? Nous rejoignons ici Gérard de Sède qui, dans « Rennes le château, le dossier, les impostures » paru en 1988, écrit : « Il nous faut, après avoir vérifié que les températures indiquées sont toutes fausses, deviner qu’il s’agit en réalité de degrés angulaires ».
Curieusement, si l'on se réfère à la page 268 du livre de l'abbé, on découvre un exposé, complètement surréaliste dans ce contexte, sur les eaux ferrugineuses de Rennes-les-Bains. On apprend que la source dite du Bain-Fort possède une température de +51° centigrades tandis que le Bain de la Reine atteint +41° et constitue la vraie fontaine des Redones – Reine ou Rennes. Il faut croire que ces 10° d’écart avaient, pour l’abbé, une certaine importance. Mais s’agit-il vraiment alors de température ? Nous rejoignons ici Gérard de Sède qui, dans « Rennes le château, le dossier, les impostures » paru en 1988, écrit : « Il nous faut, après avoir vérifié que les températures indiquées sont toutes fausses, deviner qu’il s’agit en réalité de degrés angulaires ».
L'entrée du Cromlech (?), au confluent de deux rivières
L'azimut 45° revêt dans ce dossier une importance
considérable. Or, on trouve le même écart de 10°, subtilement codé, page 45 de
la Vraie Langue Celtique. Explication (un peu complexe, le lecteur nous
pardonnera ce détour).
La généalogie de Malaléel et les 395 ans : une génération de décalage…
La page 45 de la Vraie Langue Celtique nous apprend que « à l’âge de soixante-dix ans, Malaleel est devenu père de Jared » et que « les hommes habitaient le monde depuis seulement 395 ans ».
L’abbé Boudet fait ici référence à la Bible, Genèse, chapitre V (voir ci-dessous). Or, manifestement, il commet une erreur puisque le texte biblique dit : « Malaléel vécut soixante-cinq ans, et il engendra Jared ». Après la naissance de Jared, nous dit la Bible, Malaléel vécut encore 830 ans, et mourut à l’âge de 895 ans.
Pourtant, l’abbé a raison, avec une génération de décalage : 395 ans s’écoulent entre la création d’Adam (une sorte d’an zéro pour l’homme) et la naissance de Malaléel, engendré par Caïnan, cette fois effectivement à l’âge de 70 ans.
Le tableau suivant résumé le texte biblique :
La généalogie de Malaléel et les 395 ans : une génération de décalage…
La page 45 de la Vraie Langue Celtique nous apprend que « à l’âge de soixante-dix ans, Malaleel est devenu père de Jared » et que « les hommes habitaient le monde depuis seulement 395 ans ».
L’abbé Boudet fait ici référence à la Bible, Genèse, chapitre V (voir ci-dessous). Or, manifestement, il commet une erreur puisque le texte biblique dit : « Malaléel vécut soixante-cinq ans, et il engendra Jared ». Après la naissance de Jared, nous dit la Bible, Malaléel vécut encore 830 ans, et mourut à l’âge de 895 ans.
Pourtant, l’abbé a raison, avec une génération de décalage : 395 ans s’écoulent entre la création d’Adam (une sorte d’an zéro pour l’homme) et la naissance de Malaléel, engendré par Caïnan, cette fois effectivement à l’âge de 70 ans.
Le tableau suivant résumé le texte biblique :
Nom
|
Date de
naissance après Adam
|
Engendre
son fils à l’âge de
|
Adam
|
0
|
130 ans
|
Seth
|
130
|
105 ans
|
Enos
|
235
|
90 ans
|
Caïnan
|
325
|
70 ans
|
Malaléel
|
395
|
65 ans
|
Jared
|
460
|
L’abbé Boudet aurait du écrire : « « à l’âge de soixante-dix
ans, Caïnan est devenu père de Malaléel ». Et effectivement, 395 ans s’étaient
écoulés depuis la création d’Adam. Boudet introduit ici une génération de
décalage.
Le nombre 395, traduit en degrés d’angles, correspond à un azimut (après un tour complet de 360°) de 395-360=35°. Soit 10° d’écart par rapport à la pagination (45). C’est bien à la page 35 de son livre que l’abbé évoque pour la première fois la création d’Adam.
Le nombre 395, traduit en degrés d’angles, correspond à un azimut (après un tour complet de 360°) de 395-360=35°. Soit 10° d’écart par rapport à la pagination (45). C’est bien à la page 35 de son livre que l’abbé évoque pour la première fois la création d’Adam.
Il ne nous est pas permis, pour l'instant, de révéler le
pourquoi de cet écart de 10° d'arc. Nous y reviendrons à la sortie d'un livre en
préparation.
J.M. et le château de Coustaussa
Comme nous l'avons souligné, l'azimut 45°, en partant de
l'église de Rennes-les Bains, vise le donjon d'Arques. L'azimut 304° vise quant
à lui un autre château : Coustaussa. Ces ruines ont une forme remarquable que
deux chercheurs (lire sur leurs sites :
Ben Hammot et Thierry Espalion)
ont rapproché des lettres JM du maître-autel de Rennes-le-Château, situé non
loin de là. Nous adhérons totalement à leur remarque. Si l'on se place à
Rennes-les-Bains, Coustaussa est le lieu du Soleil couchant au solstice d'été.
D'autres points de vue sont possibles, au sens propre comme au figuré.
Conclusion
Le rôle de Cugulhou (azimut 304) visant Coustaussa est
rappelé par l'abbé Boudet qui écrit (page 232) à propos du lieu : "La véritable
borne de pierre, indiquant la séparation des terrains de Coustaussa et de
Rennes-les-Bains, est fichée en terre à vingt mères plus loin ; elle porte sur
la face qui regarde Coustaussa, un écusson, sans doute celui du seigneur de ce
village, et sur la face opposée, un autre écusson du seigneur de Rennes".
Boudet verrouille son tracé page 212 en décrivant le Cugulhou
du levant (opposé, par définition, au couchant) : les roches, écrit l'abbé,
"offrent une grande ressemblance avec celles du Cugulhou situé au couchant de
Rennes, et on reçu aussi le même nom bizarre de Cugulhou. Du côté du levant, le
cromleck n'est plus marqué que par les trois points du Cugulhou, de la Fajole et
de Montferrand".
Il est à noter que, par symétrie, le Soleil se couche sur le Cugulhou du couchant au solstice d'été, et se lève sur le Cugulhou du levant, au solstice d'hiver. Cette observation est faite vu de l'église de Rennes-les-Bains, centre du "vrai" cromlech (imaginaire) de l'abbé Boudet. L'ensemble du tracé, ayant pour points de mire deux châteaux, Arques et Coustaussa, constitue une introduction à la géométrie sacrée des lieux.
Il est à noter que, par symétrie, le Soleil se couche sur le Cugulhou du couchant au solstice d'été, et se lève sur le Cugulhou du levant, au solstice d'hiver. Cette observation est faite vu de l'église de Rennes-les-Bains, centre du "vrai" cromlech (imaginaire) de l'abbé Boudet. L'ensemble du tracé, ayant pour points de mire deux châteaux, Arques et Coustaussa, constitue une introduction à la géométrie sacrée des lieux.
Christophe de Cène
Le trait rouge est l'azimut 304° en partant de l'église de Rennes-les-Bains.
Il vise le coin sud-ouest du château de Coustaussa.
Au premier plan : le J.M. inversé (il doit être vu de Rennes) des ruines de Coustaussa.
Au second plan le village de Rennes-le-Château.
Nous empruntons cette très explicite photographie au site
http://andrewgough.co.uk/genocide.html
que nous remercions vivement.
Détail du maître-autel de Rennes-le-Château.
Photo C. de Cène
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