Patrice Hernu: Génèse I

Si vous faite parti des lecteurs d'Anton Parks,et comme un moi un peu perdu par cette relecture des tablettes sumériennes de façon plus ou moins romancée, vous trouverez dans cette série d'articles de Patrice Hernu (le frère de Charles), un éclairage bienvenu. Cette série d'articles éclaire nos origines et réserve bien des surprises au lecteur, surtout là où l'actualité pointe encore et toujours vers nous Jérusalem et Israël. 
Qui sommes nous ? d'où venons nous ? des éléments de réponses éclairerons sans aucun doute la lanterne du lecteur avec cette série de cinq articles, dont voici le premier. Les liens vous permettrons de lire les autres sur Facebook pour ceux qui adhèrent au système. C.R.

Genèse I

J'ai sans cesse remis à plus tard les chroniques promises sur la Genèse et notamment la genèse sumérienne, car, je dois l'avouer, je ne savais pas comment aborder la question. Face à toutes les falsifications, récits fantaisistes déjà publiés, proposer un "nouveau récit" pour constituer un objet à discuter comme je l'ai fait pour Moïse et Akhénaton, c'était ajouter une interprétation de  plus. Alors, plutôt que de faire des articles à la manière des universitaires ou des archéologues traditionnels, ou encore des traducteurs qui pensent avoir découvert le graal et entendent se réserver une sorte d'exclusivité du savoir, de Botéro à Sitchin, en passant par les  Anton Parks et Pierre Jovanovici, premières ou  secondes mains dont les arrières-pensées sont si flagrantes  qu'on finit par ne plus lire les pépites dont fourmillent pourtant leurs livres, je préfère livrer mes doutes et mon approche, avec ses coutures et son absence de finition.

Car au-delà de tout, ce sont tant de nouvelles questions qui se posent, auxquelles proposer une réponse fantastique pour se faire connaître en profitant de l'absence de vraie recherche sur cette image que nous fantasmons de notre scène primitive - là est la vraie question - me semblent, aujourd'hui, dérisoire.



Il y a tant d'éléments qui surchargent notre mémoire dans ce qui est déjà dit et écrit sur Sumer, Akkad, l'Egypte et la Bible, et en même temps tant de données contextuelles mal assimilées sur la paléogénétique, l'origine de nos langues, l'araméen, tant de mythes sur l'hébreu, tant de confusions sur l'akkadien et le sumérien, tant d'inversion de dates et de bouleversements climatiques ignorés qui scandent la migration des peuples, des cultures et des ethnies, que de proposer une relecture débarrassée de l'émulsion collatérale des peuples qui veulent tous, légitimement, s'approprier la connaissance, que simplifier pour se faire comprendre est impossible.

Mais il le faudra demain. Car si l'histoire est une perpétuelle trahison de la tradition, il reste que cette trahison est nécessaire pour construire des vérités archétypales. En recherchant nous-mêmes d'autres vérités que celles qui nous ont été transmises et enseignées, nous ne faisons pas autre chose que mentir à notre tour. Et pourtant cette recherche de la vérité des origines est une nécessité de civilisation. Et le seul critère de jugement est de se rapprocher de la Vérité alors que les moyens de l'atteindre s'effacent comme les dessins sur le sable au fur et mesure que nous pensions nous en rapprocher.

C'est pourquoi, cette apocalypse, ce dévoilement originel, constitue une urgence dans notre monde en crise. C'est cette volonté qui nous gardera l'équilibre dans l'accélération apparente des temps.

La genèse sumérienne semble contredire sur de très nombreux points la genèse biblique. Et pourtant la seconde éclaire la première. Car nous n'avons pas tous les textes.

La Bible, le Tanak, fut compilée pour la bibliothèque d'Alexandrie sur l'ordre du Pharaon grec, et de grande culture juive - s'il n'était juif lui-même comme à l'époque un grec sur deux, les autres étant germains -  Ptolémée II. Contrairement au mythe qu'a cultivé le christianisme romain contre d'ailleurs la tradition biblique hébraïque, le prêtre de Josias, ne retrouva que la loi du temple qu'avait fait construire Moïse à Aten. La Bible dit temple de Salomon mais c'est le même objet de pierre.

Contrairement çà une idée reçue très largement répandue par les judéo-chrétiens romains, la finalisation de la Bible s'effectue en Egypte et non à Babylone. C'est d'ailleurs à Alexandrie que se trouve à cette époque la très grande majorité du peuple hébraïque, lequel n'a jamais quitté l'Egypte et le delta du Nil malgré ses démêlés avec le clergé de Thèbes...



Salomon, soit  "la paix sur celui qui est", est la figure abrahamique de l'Egypte. Le père que le Tanak prête à Josias n'est d'ailleurs autre qu'"Amon" lui-même. La chronologie des Rois est toute symbolique pour les périodes antérieures au 8ème siècle avant JC. Aucun historien sérieux ne prétend plus désormais le contraire. Le grand prêtre de Josias, Hilqiyyahu, retrouve donc la Loi que les Moïse, la 18ème dynastie égyptienne, avait voulu restaurer. Aussi les appelle-t-on également Amonites. Ce n'est évidemment pas un hasard si le Pentateuque fait de Josias, celui qui ordonne la restauration de la Loi et d'un dieu unique multiple - qui deviendra Yahvé - contre le dieu solaire des hébreux d'Héliopolis - le fils symbolique ou spirituel d'Amon, comme le sont tous les Moïse jusqu'à celui que nous reconnaissons comme Moïse, et qu'avec Freud, Sophocle, Ahmed Osman et bien d'autres, je nomme "Akhenaton" !

Ce Moïse symbolique qui, sur la Montagne, a reçu à nouveau les tables de la Loi de Sumer, de Kem et de la Sem égyptienne - avant que Sem ne prenne un autre sens -, que nous connaissons sous le nom de table d'Osiris. Mais ici les rôles, les peuples et les temps sont inversés par la grande ingéniosité d'un homme prodigieux, celui qui dirige les 72 grammairiens réunis à Alexandrie à la demande de Ptolémée II.

Pourquoi autant de grammairiens ? Parce que conformément au Talmud, contre une part de la tradition chrétienne ultérieure, la Bible n'existe pas encore sous sa forme "incréée", contextuelle, écrite...

"Je ne sais ni lire ni écrire" disent les savants d'Egypte et des spiritualités renaissantes du Proche-Orient. Comme dira le Prophète à la lettre G, l'ange Gabriel, quand ce dernier lui demandera de lire la Thorah. Par trois fois, il répondra qu'il ne sait ni lire ni écrire, attestant ainsi par dessus les siècles que la Vérité ne peut être écrite. Elle ne peut qu'être transmise par allégorie, paraboles et actes. Aussi a-t-il fallu autant de traducteurs pour compiler, trier, et modifier, adapter, corriger des textes épars, venus de traditions multiples et d'idiomes différents. Textes dont il ne reste rien ou presque. Même les manuscrits de la Mer Morte sont des copies postérieures au Christ.

Quand les chrétiens de Rome, où pourtant contrairement à l'idée reçue, le judaïsme est puissamment représenté, s'empareront de cette Bible en grec, la septante, dont une traduction en araméen, malheureusement perdue, sera immédiatement réalisée pour le peuple, plus tard, les juifs conservateurs, les massorètes, tenteront de faire coïncider leurs propres traditions avec une recomposition hébraïque orale d'une Torah virtuelle. Toutefois, c'est François 1er qui fera créer une chaire d'hébreu au collège de France et confiera à un prêtre volontaire, François Tissard d'Amboise, latiniste et helléniste, le soin de reconstituer cet hébreu classique, idiome aux frontières de l'araméen, leque qui n'a jamais été vraiment parlé, mais dont par miracle on conservait le souvenir à Venise, une colonie hébraïque fondée par les hébreux du temps des Phéniciens, laquelle avait prospéré. Mais sous Ptolémée II, il y avait plus de cinq siècles qu'aucun érudit, fut-il d'une caste sacerdotale, n'en comprenait goutte.

Notamment à Alexandrie où depuis près de 2000 ans se trouvait la majorité du peuple hébreu, hors de l'arc indo-afganistanais où propéraient les tribus non sédentarisées des futurs khazars. Il y avait bien-sûr quelques hébreux en Judah, voire en Samarie, autour des descendants des dynasties hyksos chassées d'Egypte essentiellement,  que la Bible appellera la "quintessence", bref l'aristocratie. Mais l'une des autres colonies de ce qui n'était par conséquent  pas une diaspora, sauf si par souci de se rattacher à la tribu chassée on se situe dans la construction du mythe des Rois, occupait le sud de la France, d'Arles à l'Atlantique avec les anciennes Narbonne et Toulouse pour capitales. Au point qu'une version du Talmud fait naître Jésus en France en pays goth et hébraïque, sous la protection de la famille du baptiste qui serait donc ni un juif, ni un galiléen celte comme Jésus, mais un germain. Le terme Goth prête certes à confusion.

Mais la dernière des trois grandes colonies juives, c'est surtout la Grèce elle-même. Ce fait éclaire tout. A l'ouest du Péloponèse, sont les germains autour de Spartes la militaire. A l'est ce sont les hébreux avec ce port mi-hébreu, mi-celte, fondé un peu plus de dix siècles auparavant par les fidèles de Moïse, après sa mort sous les coups de Séti 1er : Aten-Aton-Adon-Adonaïe-Atenaïe...

Sans la compréhension de tout ce contexte, il est impossible d'appréhender le phénomène du Livre et le rôle extraordinaire que la Bible et sa transposition de la genèse sumérienne et de celle égyptienne va jouer jusqu'à nos jours pour conditionner les trois religions dites à tort monothéistes.

Aucun des travaux de cet homme extraordinaire pour recoller ce qui allait devenir l'Ancien Testament avec l'aide de 72 "grammairiens" et recoller la totalité de la chronologie des rois, hébreux certes , mais surtout des rois et pharaons égyptiens, aucun ne nous est parvenu directement. Tous nous sont rapportés par des historiens des deux premiers siècles, qui sont tous des historiens juifs ou de grande culture juive. Parce que ce travail s'est transmis d'abord dans ce milieu dont il est issu, et dans nul autre.

Ces travaux, les seuls disponibles, font donc foi depuis plus de 2000 ans. Les trous de la chronologie égyptienne, partiellement compensée par le papyrus de Turin, et les invraisemblances de la Bible s'emboîtent parfaitement. Et pour cause. Elles sont du même auteur et transmises par ceux qui au fil des années ont peaufiné l'interprétation des mythes bibliques. Ils l'ont tellement peaufinée que la Septante, le seul texte ancien connu - tous les autres sont des recompositions orales ou écrites postérieurs -, que les rabbins qui, au départ, la considèrent comme la Torah originelle, finirent eux-mêmes par la rejeter pour lui préférer des réécritures postérieures plus fidèles à ce qu'ils pensaient à tort ou à raison, constituer leurs propres traditions. Chaque branche du christianisme finit également sous le prétexte de mieux traduire un hébreu mythique original reconstitué sur l'ordre de François 1er,  finit par produire sa propre Bible, où les noms singuliers ou pluriels de dieu lui-même varient à foison.

François Tissard d'Amboise dut apprendre lui-même cet hébreu qui deviendrait l'hébreu canon, car il n'en savait évidemment pas le premier mot. Il partit donc pour Ferrare et Bologne, où il resta deux ans, car en Italie l'idiome hébraïque  était resté lui-même tel qu'il était parlé en Samarie quand les navigateurs des peuples de la mer partirent avec les marchands hébreux pour fonder Venise. Venise fut  le berceau de l'imprimerie hébraïque, dont les usages de la langue passèrent dans les usages commerciaux. Ce fut ensuite Cromwell qui les fit venir en Angleterre pour financer ses armées et la flotte britannique, et forcer les catholiques à se séparer du pape. Quant à François Tissard d'Amboise, il en rapporta la connaissance de la langue sous sa forme canonisée. Il fut l'auteur de la première grammaire hébraïque imprimée en France, en 1500, mais il ne put en rapporter le sentiment de sa réalité. C'est donc la France qui fut d'abord le berceau de l'exégèse biblique classique.

Et le coeur de la renaissance d'une spiritualité qu'on peut donc sous certains aspects considérer comme une religion moderne, bien qu'elle a toujours pris soin de revêtir les habits de la plus grande ancienneté.

Or depuis, des tablettes sumériennes ont été retrouvées, et essentiellement deux versions de la genèse sumérienne et quatre traductions à peu peu fiables. Mais dont les contradictions sont éclairantes. Il y a sans doute eu bien d'autres textes sur la genèse en terre sumérienne. Mais ces deux versions d'Adapa, la genèse, qui commencent chacune par "Lorsque les Dieux en tant qu'humains..." se complètent. Parfois elles semblent contradictoires avec d'autres textes avec lesquels on les confond volontairement, notamment  "Enuma elish" qui raconte la bataille céleste. J'ai clairement montré qu'il s'agissait du récit très précis de la création du système solaire, en ramenant les intuitions fulgurantes de Zecharia SITCHIN - et de son copieur Anton PARK - à plus de raison.

 Mais s'il est établi que la genèse biblique s'inspire de ces textes et d'autres dont nulle trace a été retrouvée, il vient que chaque genèse éclaire l'autre, en creux en quelque sorte, par leurs manques respectifs. Évidemment la genèse sumérienne contredit celle biblique en de nombreux points. C'est précisément en prenant ces points, puis en comparant la manipulation sémantique du récit original avec la manipulation historique de l'histoire égyptienne dont Ptolémée II est le récipiendaire, que les raisons profondes de ces réécritures apparaissent.

Et ainsi, progressivement, sous les manteaux dont les scribes successifs ont habillé les versions de l'Histoire telle qu'ils en avaient eux-mêmes pris connaissance de manière peut-être déjà partiellement revisitée,  nous voyons se dessiner comme une ébauche de notre scène primitive. Si on la rapproche des nouvelles grandes découvertes de la paléogénétique, sur le Neandertal, les migrations humaines  ou les lignées hominidées disparues,  des progrès archéologiques, de l'omniprésence de certaines figures cosmiques comme Sirius dans des monuments qui datent d'avant Sumer et l'Egypte (Gobekli Tepe), on prend espoir que peut-être demain, pas encore dans les chroniques que je propose - je n'ai pas cette prétention et je m'insurge contre les récits fantasmagoriques qui discréditent et retardent ces nécessaires recherches -, le voile de notre réel passé d'humanité va commencer à se lever. Ce que les ésotéristes appellent l'apocalypse, et que j'appellerai simplement le dévoilement de la scène primitive de l'humanité.

Bien des religions ont au contraire consisté à mettre un voile sur des vérités sur lesquelles nous n'étions peut-être pas prêts, ou pour simplement justifier la légitimité d'un peuple ou d'une aristocratie contre les autres.

Il est temps avant de passer à la genèse sumérienne, de vous donner le nom de celui qui a posé le voile qui se déchire à peine, et sur l'histoire du peuple hébreu, et sur l"histoire de l'Egypte, c'est à dire des peuples kemites, celtes et... hébraïques.

Ce personnage, écrivain et manager hors du commun, vous l'avez peut-être déjà deviné.  C'est le grand-maître de la Bibliothèque d'Alexandrie.


Certains l'appellent Manéthon.

Patrice Hernu
19 février 2014

A suivre Genèse II , puis III, etc.

Cet article fait partie de la suite : 
Genèse I https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/gen%C3%A8se-i/652468554819820 
Genèse II : https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/gen%C3%A8se-ii/661915883875087
Genèse III : https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/gen%C3%A8se-iii-sum%C3%A9rienne-et-ses-h%C3%A9riti%C3%A8res/728610490538959
Genèse IV :https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/gen%C3%A8se-iv-adapa-je-suis/850690331664307
Genèse V : https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/gen%C3%A8se-v-adapa-lav%C3%A8nement-de-lhomme-de-sang-m%C3%AAl%C3%A9-ou-de-culture/851493834917290 




 Comme j'ai (provisoirement) perdu la Chronique sur la version Egyptienne de la descendances du peuple élu et de l'Alliance avec le peuple d'Edom, il manque un lien entre cette introduction à une nouvelle série sur la Genèse sumérienne et la chronique précédente : https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/iiv-d%C3%A9cid%C3%A9ment-les-peaux-rouges-nont-pas-bonne-r%C3%A9putation-2-lancien-testament-ne/629013513831991 (Excuses. Tout sera remis en place dans les publications officielles) 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dossier 1/4 - Dr. Judy Wood "Where Did the Towers Go ?" - WTC 11/09 - un ouvrage scientifique - une autre vérité

Le canon de Pachelbel, le son qui soigne