Assomption, un retour progressif vers le symbolisme chrétien, druidique, sumérien, égyptien d'avant Nicée ?

Eglise de Savigné L'Evêque


En ce jour de l’Assomption, chrétiens de foi ou de culture, musulmans puisque le Coran reconnaît le Nouveau testament dont il a enrichi l'interprétation par la 19ème sourate, celle de Marie qui porte le chiffre de la création ultime, et au-delà tous ceux qui refusent la conception purement patriarcale ou transcendale de la création, nous tentons légitimement de nous rappeler le sens profond de cette fête ! Car elle n'appartient pas seulement à ceux qui l'ont instituée même si cette évolution récente révèle quelque chose de profond.


Instituée entre 1850 et 1854, l'Assomption entendait mettre fin à plusieurs millénaires d’obscurantisme quant au rôle de la femme dans la société et le couple à la suite de l’abandon des dieux féminins.


Ceci contre le système patriarcal institué par l’Egypte post mosaïque, la Babylone idolâtre et certaines formes de l'unitarisme notamment. Après le concile de Nicée, jusqu'aux scissions progressives de la spiritualité christique, je ne parle pas seulement du "christianisme" entre chrétiens catholiques, musulmans et juifs (au sens religieux), la pratique religieuse d'une spiritualité commune en fait à toute l'Europe et à tout le bassin méditerranéen a été dominée par la lutte entre unitaires et trinitaires.




Les unitaires sont ceux qui voulaient instituer un monothéisme intégral inspiré d'un dieu transcendental à l'image soit invisible, soit patriarcal : allah, yavhé, dieu le père, etc. Les trinitaires restaient dans la tradition de la triade de la spiritualité primordiale que partageait ce peuple dit K dont la spiritualité et la langue était commune il y a 25.000 ans. Langue commune aux amérindiens, paléoceltes, chinois mongols et huns : cela vient d'être démontré. Spiritualité commune : les traditions en gardent toute la trace.

En Chine, la trinité est omni présente avec Hou, la parole, l'Horus ou le Chrisna chinois, Nuwi et Fuxa, Osiris et Isis, Enki et Enlil, la terre-mère et le ciel-père. La trinité chrétienne a un  peu compliqué les choses, tenté comme le christianisme le fut par la vision patriarcale bien qu'il a imposé sa loi, notamment en Espagne lors de la Reconquista, la vision isiaque et sumérienne de la trinité contre l'unitarisme populaire ibérique et berbère des temps.

Au point que les berbères unitaristes devinrent musulmans et les hébreux espagnols devinrent juifs, par dépit, par culture et par préservation contre l'inquisition naissante. Une inquisition patriarcale qui était donc l'opposé même de ce qu'elle prétendait être. Tout ceci, je n'y reviens pas, précipita l'explosion du christianisme entre réformateurs, conservateurs comme du judaisme après le 18ème siècle et plus tôt encore entre sunnites et chiites dont les débats spirituels ne sont pas étrangers à ceux qui ont remué les autres courants religieux. Ainsi les plus intégristes du dieu unique dénonçaient l'associationnisme des autres, notamment des chrétiens, surtout des catholiques. C'est plus soft dans le protestantisme qui écarte bien des aspects de l'incarnation comme la représentation du christ sur la croix.

Bref le catholicisme ne serait pas vraiment un monothéisme car il admet le "un multiple" sous la forme du mystère de la sainte trinité. Pour ma part, c'est une opinion, je ne prends pas cela pour une critique mais pour un compliment. Oui pour moi, le christianisme, surtout d'avant Nicée, n'est pas un monothéisme intégral. Tant mieux !


Quel rapport avec l'Assomption ? Il est total et cela a peut-être échappé à beaucoup de chrétiens eux-mêmes !
L’Assomption signifie Ascension mais le terme volontairement distinct évite la confusion.

Dans la tradition spirituelle de l’Eglise, Jésus est Horus : il "incarne", "parle pour la lumière" comme l’explique le prélude de l’Evangile selon Jean. Saint Pierre a les clefs mais n’est pas le Juge contrairement à l'imagerie populaire. Le Pape lui-même n'est ni juge ni infaillible. L'erreur vient de là, du catholicisme "romain", impérial, bref instrumentalisé.

Or la vierge n’a pas de compte à rendre à son fils qu’elle a enfanté. Elle n’a donc pas à être jugée. C’est un des sens vrais de sa virginité (avec d'autres sens plus ésotériques) comme l’explique la cosmogonie de Denderah pour Isis, mère d’Horus (Horus, littéralement qui « parle pour la Lumière », qui figure donc le père, identifié au Soleil de la Vie, Rê). Cette trinité ne préfigure pas la Trinité Chrétienne, elle EST cette trinité.

Virginité ne signifie donc pas "n'ayant eu aucun rapport sexuel" mais incarnant un principe spirituel masculin (vir) et féminin (gyn) superposés, donc à l'image de l'imbrication primordiale des contraires qui en se divisant une première fois a donné naissance à notre monde et à l'univers. Les grecs avait cette figure de manière un peu floue à travers Athena, figure mosaïque féminine chargée  sur la "Pierre sacrée", la Ka ou Ki ou Gé ou "Chris" (l'Acropole comme le nom indique la source ésotérique) de construire le "parthénon", le temple virginal ou androgyne issue d'une parthénon-genèse. Ce sont eux qui ont inventé le terme de vierge pour désigner les femmes qui justement refusaient l'institution du mariage dans son mode patriarcal après la diffusion de l'idéologie patriarcale nouvelle que Sophocle attribue à juste titre à Oedipe, c'est à dire à Akhenaton-Moïse. Il a expliqué comment ce voile, cette inégalité de traitement entre le ciel et la terre allait aboutir au meurtre spirituel du père et au rabaissement de la mère incarnée. Ce que Freud a théorisé brillamment dans le complexe d'Oedipe.




Mais tout ce dispositif vient de plus loin. De la spiritualité commune du peuple K qu'on retrouve dans les langues de tous ses descendants sans exception aucune. Ainsi la trinité, que représente la rose mystique, est la qibla symbole de l'avènement, de l'évenement de la renaissance, dans toutes les spiritualités, en Chine chez les amérindiens, chez les druides, les sumériens, les égyptiens, etc.

C'est pourquoi trois la dirigent, cinq l'éclairent et sept la rendent juste et parfaite,  cette quibla, ce tao (la voie en araméen), cette étoile qui guide, cette direction, ce croisement de l'immanence, terre-mère incarnée, le monde matériel et réel, et de la transcendance, les "étages" de l'esprit, les autres dimensions du bulk, ce ciel-terre dont les religions intégristes ont abusé pour diriger les hommes assez paradoxalement au profit du pouvoir... temporel. Bataille éternelle entre la légitimité et la puissance.

Quelques traditions spirituelles gardent une empreinte forte de cet héritage qui vient d'ailleurs peut-être encore de plus loin, du temps où nous étions encore tous noirs en Afrique comme les algorithmes de la génétique sémantique tendent progressivement à le montrer.

La vision la plus claire de cette tradition est celle de la genèse sumérienne avant les dérives mésopotamiennes diverses.

"An - ou Ana ou Anou ou Dana - sépara la terre et le ciel pour créer l'univers"

Voilà qui nécessiterait un livre entier pour expliquer la portée universelle, physique, cosmologique, spirituelle de cette affirmation qu'explicite notamment le prélude de l'Evangile de Je-An.

Les Amérindiens ont repris cette transmission dans les traditions actuelles. Les trois étoiles de la trinité sont connues en Amérique latine comme Les Trois Maries (Tres Marias). Elles y annoncent le ciel nocturne de l'hémisphère Nord lorsque le Soleil est à son plus bas. Lors des périodes anciennes, elles sont un marqueur clef dans l'écoulement du temps. À Porto Rico, on les appelle Les Trois Rois (Los Tres Reyes). D'ailleurs, ces étoiles sont particulièrement visibles à l'Épiphanie, fait que j'ai déjà commenté pour l'Egypte (Epipi).

En Chine, Orion dont le coeur reprend la trinité, est l'une des 28 Xiu (宿) du Zodiaque chinois traditionnel. Son nom Shen (參) signifie littéralement « trois ». Notre culture est issue de la même racine. Par exemple les tribus qui gardaient Akhenaton-Moïse était issue du Go-Shen, littéralement des gardiens du trois, de la trinité isiaque pour l'Egypte (Isis Marih, Osiris et Horus la parole), comme pour la Chine (Hou la parole ou Han le fondateur, Nuwi et Fuxa).

En Egypte, c'est bien l'image de ce fondateur An ou Han (comme en Chine justement) qui garde la porte (J-Ana) entre les deux mondes pourque le monde incarné soit à tout moment "soutenu en force" et que la conscience puisse exister. Il y a peu de différences entre la physique fondamentale et la spiritualité vraie des origines car cette dernière est peut-être héritée d'une vraie connaissance de l'origine. Le gardien est donc l'An double, seul capable de regarder des deux cotés, l'AnuBis. Le J (ou le G en grec) représente la force avec laquelle il doit "encadrer" (ce qui se dit sphinx en grec) la porte (J-ana en latin) tout comme Janvier est la porte de l'an (année).

En Gaule de la pierre et de l'Alouette, comme l'appelaient les tribus germaniques du Nord puis César par dérision (gala),  le principe créateur est Dana, Ana ou Anou comme les druides venus de Sumer l'ont enseigné hors de l'écriture et la première pierre vivante incarnée (ka ou ki en sumérien, kaph en égyptien, gal en sumérien) est gul ou son miroir Lug.

Ainsi, pour faire vite, Marie est née de Ana, le principe androgyne divin au sens ésotérique, dans un village breton qui se nomme encore aujourd'hui sainte Anne d'Auray (Horus, Or, Orient).

Allons plus loin et revenons enfin à l'Assomption que ce contexte est "censé" éclairer.

Donc à partir de 1852, l'Eglise va non pas réformer le dogme mais fait ressortir un aspect qui peut sembler en contradiction avec la dérive patriarcale du dogme. Le débat n'est pas nouveau. Il avait fait rage avant et après le concile de Nicée.

  • Marie est-elle la mère du corps physique, immanent, sa projection en "terre-mère" de Jésus, auquel cas elle est "theodotos" ;
  • ou est-elle la mère du corps total de Jésus, au sens des neuf "étages" du corps total égyptien et non seulement des trois premiers, la matière (djet) et la projection physique de l'esprit saint vu coté égyptien, c'est à dire le "ka" (pierre-coeur vivante) et le bâ (le souffle qui enfante), bref la "kabba" de Jésus. Dans ce dernier Marie est "theodokos", mère totale, comportant en elle-même l'immanence et la transcendance. Cela vous semble peut-être une querelle bizantyne. C'est ainsi que les livres présentent cette querelle. En fait elle est politique, scientifique, métaphysique, culturelle, civiisationnelle. Elle est fondamentale mais ceux qui s'y livrent en avaient sans doute perdu les clefs des fondements !
Depuis l'aube de l'esprit rebelle aux simplifications abusives du concile de Nicée, bien des cherchants se sont opposés aux déformations de la traditions. Saint François parlait de Dame Dieu, Jeanne (sic) d'Arc n'entend que les voix d'Ana et non celle de l'ange Gabriel rabaissé par le culte au rang de message du dieu patriarcal, les Templiers multiplient les Eglises "Notre dame de", les maçons ne jurent que par le triangle, la trinité et justement Jean figure de l'antique sumérienne AN, etc.

Progressivement, les apparitions de la Vierge se multiplient, créées par le subsconscient archétypal des croyants "simples en esprit", lequel remonte à la surface. Retour du refoulé qui correspond à la nécessaire évolution des temps. Fourvière, Fatima, Lourdes sont les prémices de cette remontée des arcanes d'un passé perdu et peut-être le départ d'une nouvelle idolâtrie qui niera elle-aussi ce qu'elle ressuscité. Ainsi va le cycle des recréations.

Si Marie, à l'image du logos, ce qui nous réunit tous avant la division, donc ce qui est "vierge" de toute humanité ou univers créé, alors effectivement elle n'a pas de compte à rendre à son fils symboliquement divin, pas plus qu'Isis n'en a à rendre à Horus pourtant institué à l'époque de Moise comme juge suprême. Si elle n'était que mère que du corps physique elle ne pourrait pas spirituellement précéder son fils.

En réalité la doctrine de la foi a toujours secrètement posé que Marie précédait Jésus en toute chose car elle, comme celle qui s'est unie à Jésus, Madeleine (point à développer), sont "l'esprit saint", cette alouette ou colombe renversée, cette parole (logos) qui permet à Isis d'enfanter Horus sans le pénis incarné d'Osiris et que les idolâtres imbéciles ont fait dire qu'elle avait fait une pipe à une statue comme d'autres imbéciles ont fait de Marie de l'Île Ronde (Madeleine) une putain, une "virago" détournant ainsi le mot "vierge" du principe créateur immémorial en injure ordurière.

On connaît la suite. Notre frère Angelo Giuseppe Roncalli, assidu de l'infernale rue Cadet et ami de mon père (cf. le livre de Roger Peyreffite, "Les fils de la Lumière", fut élu pape lPatrice HERNUe 28 octobre 1958. Devenu Jean XXIII, layant convoqué le Concile de Vatican II, il fit reconnaître que Marie est theodokos, mère du corps total. Comme dans l'Evangile de Jean, "Ex cathedra était le logos (marie) et Marie (androgyne, esprit saint, homme et femme) contenait le principe de création (le deux) et comme les hommes ne peuvent pas connaître ce qu'il y a au-delà de l'incarnation, pour eux, le logos est dieu..."

Il faut être sourd pour ne pas comprendre et, du coup, on comprend mieux la colère des conservateurs intégristes qui voient dans cette évolution l'oeuvre de Lucifer, celui qui pourtant a apporté la Lumière et l'incarnation, comme le dit la suite du prologue. Car c'est ainsi que le prologue justifie Jean et Jésus, le fils de l'homme, c'est que même cette lumière d'un dieu de partage du logos, même cela les hommes n'ont pas voulu le comprendre. Mais les ténébres n'ont pas arrêté la création. Et il a fallu que des hommes leur porte la parole. Bref la transcendance sans l'immanence n'est qu'une vue de l'esprit. Le ciel de dieu le père sans la terre de la mère de le genèse est justement désincarné, condamné à errer...

On voit bien que la révolution était en germe sans être complète.

Car si Marie n'a pas de compte à rendre à dieu le père ni à son fils consubstantiel, elle montait toutefois "au ciel", donc au ciel-père.

Le mythe d'Icare dénonce cette transformation de la spiritualité. J'y renviendrai plus tard pour ne pas être trop long.

En effet, la tentation de la priorité patriarcale est présente dès la formalisation écrite de la spiritualité originelle. La demeure de la triade est au ciel, dans le baudrier d'Orion. Très vite à Sumer, Enlil prendra le pas sur Enki, préfigurant Yavhé, Allah, Dieu le père, etc.

Pourtant Paul VI conservateur alla encore plus loin. Il fit décider que le 1er jour de la porte (Janvier) de la création symbolisé par l'An, l'année, n'était plus le symbole de l'alliance entre Jésus et dieu par cette improbable circoncision que les chrétiens refusaient en réalité, comme Akhenaton lui-même et d'autres, mais qu'il serait la fête de Marie Theodokos.

Ainsi donc l'Ascension toujours fêtée le 15 août n'est plus seulement une ascension symbolique au ciel mais la restitution à Marie du trone, ce que dans toutes spiritualités on appelle la cathèdre (certains disent symboliquement la "chaire" reprenant la traduction en hoéroglyphes).

Ainsi donc se retrouvent replacés dans son vrai sens les premiers mots du prélude qui sont "Ex cathedra" et non "Au commencement" (bereshit en araménen).

Un petit mot sur Lyon, lugdanum, la pierre première issue de la création.

Dès l'Assomption instituée, il fallait une basilique. Elle fut construite sur le lieu de l'ancien temple d'Ana ou de Dana. Où les romains avaient placé le temple de Râ-Dana qui a donné Rhodana, Rhône (Rhodae fut aussi le nom antique de Rennes le Château...)  Ils l'ont appelé LugDana. La basilique Notre-Dame de Fourvière édifiée au xixe siècle par Pierre Bossan se trouve sur les fondations d'un des deux anciens temples celtes de la région (Lug et Ana ou Dana). L'autre étant fait de la "pierre d'Auray...",  le lieu d'extraction étant devenu Mont-Dore !

L’institution de l’Assomption signe donc le retour du catholicisme y compris officiel à une spiritualité où la question du monothéisme intransigeant ou du polythéisme ne se pose plus.

C’est une question dépassée surtout après la défaite du rationalisme monolâtre du 20ème siècle.

C’est le retour de la dualité, équilibré sur l’amour, source de trinité, base de la raison.

Voilà qui devrait dicter la pensée des chrétiens et des cherchans de toute culture au lieu d’emprunter aux monothéismes conservateurs les charias de nouveaux intégrismes tout en prétendant les combattre.

Mais mon analyse  condamne le néo conservatisme de tous les intégrismes de quelque religion qu'ils soient. Car cette évolution est également à l'oeuvre dans les esprits éclairés de l'islam et du judaïsme. J'y reviendrai.

Vous doutez encore ?

Une amie me rappelait hier que le pape de Rome a récemment déclaré ceci :
"Il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour être une bonne personne. D'une certaine manière, le concept de dieu est obsolète. On peut être dans la spiritualité (de la création) sans être religieux"
Marie, en ce sens, est éternelle.

Elle est née il y a des dizaines de milliers d'années quelque part quand nous partions à la découverte du vaste monde. Et nous retournons à la vérité de nos sources, doucement. Peut-être est-cela l'Apocalypse, la levée du voile sur la scène primitive. 

Patrice HERNU
15 août 2015

Anciens textes
2011 : https://www.facebook.com/notes/patrice-hernu/a-propos-du-15-ao%C3%BBt/10150262955616596
2012 : https://www.facebook.com/patrice.hernu/posts/10151086946364494
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