A 3 ans, un garçon suisse est désigné successeur de Trinlay Rinpoché, moine bouddhiste mort quelques années auparavant. Nous l’avons retrouvé vingt-cinq ans plus tard, à Paris. Il nous raconte son étonnant destin d’enfant élu. U ne silhouette d’adolescent monté en graine, qui se déplace dans les rues de Paris sur un vélo chromé ; regard bleu, sourire lumineux et, quand il parle, un léger accent dont on ne peut déterminer l’origine. Trinlay Tulkou Rinpoché est né en Suisse, d’un père français et d’une mère américaine. Mais c’est en tibétain qu’il a appris à parler : il a grandi dans un monastère bouddhiste ("tulkou" veut dire "réincarnation" et "rinpoché", "maître"). Le jeune homme, pas encore trentenaire, raconte avec grâce et simplicité comment, de réincarnation en réincarnation, les quelques années de sa vie actuelle ne sont que le prolongement de nombreuses décennies d’autres vies, et comment il le sait depuis toujour s.